Jean-Claude Trichet n’est rien de moins que l’ancien gouverneur de la BCE, celui qui était aux manettes quand le système a explosé en vol en 2007/2008. Il est le prédécesseur de Mario Draghi et il n’est pas avare de ses paroles dans sa retraite actuelle qui reste « active ».

Dix ans après, l’ancien grand mamamouchi monétaire européen « tire la sonnette d’alarme sur le risque d’un nouveau cataclysme financier ».

« Le monde est désormais de 12 % plus endetté que lors du précédent record en 2009 », a déploré le Fonds monétaire. Pour les pays développés, la dette se situe en moyenne à 105 % de leur PIB, soit le niveau le plus haut depuis la Seconde Guerre mondiale.

Dans les pays émergents, elle atteint en moyenne 50 % du PIB, du jamais-vu depuis la crise de la dette des années 1980 qui avait frappé avec force les économies en développement. À elle seule, la Chine représente 43 % de l’augmentation de la dette mondiale depuis 2007.

Depuis quelques années, les pays ont pu emprunter avec des taux d’intérêt bas et des liquidités abondantes. Mais la donne change avec la remontée des taux, sous la pression des États-Unis, et la hausse du dollar par rapport aux autres devises. »

On retrouve donc toujours la même problématique, à savoir celle de la normalisation de la politique monétaire des banques centrales qui sont tombées dans une sorte de piège qualifié de piège des taux bas.

Jean-Claude Trichet ne propose pas grand-chose, et la vérité c’est que personne n’a la moindre idée de ce qu’il conviendrait réellement de faire pour assainir la situation sans pour autant déclencher de cataclysme économique ou financier.

Personne ne sait simplement parce qu’il n’y a aucun référentiel historique.

C’est une nouvelle page de l’histoire économique que nous écrivons et nous sommes aux premières loges.

Charles SANNAT

Source Le Parisien ici

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