Pour Henri Guaino l’ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy l’augmentation automatique des salaires en proportion de la hausse des prix est nécessaire pour répondre à la hantise du déclassement de la classe moyenne.
“En période d’inflation, les salaires doivent suivre la hausse des prix. A fortiori quand les minima sociaux sont indexés. Cette évidence s’impose même au président de la République. Mais pourquoi alors ajouter que «la clé est du côté des employeurs et du dialogue social». La loi indexe le smic, les loyers, les retraites, elle peut indexer tous les salaires selon des modalités à discuter avec les partenaires sociaux. L’indexation des salaires, c’est une opération de vérité. Présenter comme un cadeau une augmentation du salaire inférieure à la hausse des prix est au minimum un abus de langage. Quand la hausse moyenne de l’indice du salaire mensuel de base dans le secteur privé est de seulement 3,9 % en 2022 alors que l’indice des prix a augmenté de 6 %, il n’y a pas de cadeau aux salariés. Quand le point d’indice de la fonction publique, gelé depuis onze ans, n’est revalorisé que de 3,5 % en juillet 2022, il n’y a pas de cadeau aux fonctionnaires. Quand les enseignants reçoivent entre 100 et 230 euros de plus par mois et que 70 % d’entre eux subiront quand même une perte de pouvoir d’achat, il n’y a pas de cadeau aux enseignants.
On peut duper un peu les salariés quand l’inflation est très faible. Les économistes appellent ça « l’illusion monétaire ». Mais quand l’inflation est forte, l’illusion monétaire s’estompe rapidement. Et la frustration grandit dangereusement. Il devient alors urgent d’y répondre.”
Henri Guaino a raison, mais vous comprenez également que ceux qui dénoncent la dangerosité économique d’une telle décision n’ont pas forcément tort non plus.
Nous sommes dans un débat impossible à résoudre ou à trancher tant que nous ne changeons pas le cadre et je vous renvoie à l’édito du jour.
Pour indexer les salaires ce qui serait une bonne mesure (qui entretiendrait l’inflation d’ailleurs par la suite), il nous faudrait des frontières, du protectionnisme massif et évidemment notre propre banque centrale et notre souveraineté monétaire et aussi budgétaire. Si nous voulons le faire au niveau français, alors cela impliquerait quasiment de sortir de l’Union Européenne.
Nous pouvons toujours rêver et imaginer le faire au niveau de l’Europe, mais il y a peu de chance pour ne pas dire pas du tout.
Charles SANNAT
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »
Source Le Figaro.fr ici
Le simple fait que la structure Européenne mette ses pays constituants en concurrence législative ou fiscale est une aberration.
Et le simple fait que TOUTE la population Européenne s’appauvrisse structurellement du différentiel entre inflation et salaire, soit quand même 250 Millions de personnes plus pauvres cette année que l’années dernières, et idem l’année prochaine et idem la suivante…
devrait nous mener à détruire cette structure Bruxelloise.
Ils n’hésitent pas, eux, à detruire les structures publiques (cf SNCF Fret story…)
– Indexer, a posteriori, et moins que l’indice de l’inflation qui lui même est truqué …Hmmm ! Peut-on parler de rattrapage ?
– Inflation à 8,5% = 1/12 = Perte d’ 1 mois de salaire par an …!
Et encore un socialiste de droite…..On est soit pour le libéralisme, soit contre l’économie de marché….Le national libéralisme n’a aucun sens…..
Par ailleurs la BCE a clairement indiqué que la hausse des taux devait impérativement être accompagnée par une non revalorisation des salaires….
Les prochaines étapes sont la récession puis la déflation….ainsi va la sacro-sainte économie de marché…amen.
Bonjour Charles. Que de naïveté dans une analyse cartésienne et juste. Il me semble me souvenir, que les grands de ce monde avaient pensé à une robotisation en masse détruisant le travail mais valorisant une société de loisir basée sur le revenu universel, où évidemment la propriété disparaîtrait ( Klaus
Shwab ). Témoin dernièrement de la posture managériale moderne de notre pays où les robots sont abandonnés pour les bras humains en raison de l’impossibilité de remplacer de pauvres bougres par des machines coûteuses, je prétends que la priorité est donnée au consommateur en indexant ses ressources sur l’inflation et dans ce cas il vaut mieux privilégier celui qui ne travaille pas, car on ne demande à ce dernier que de consommer pour rentabiliser les investissements des décideurs. Augmenter les salaires, donc les ressources de ceux qui travaillent est plus coûteux et illogique : vu que le travail devient une véritable aliénation, ces derniers n’ont plus le temps de consommer ni le courage, en fait il deviennent nuisibles à l’économie moderne, donc puisqu’ils ne se révoltent pas autant laisser la situation s’aggraver. Cette démonstration a pour vocation d’expliquer que les décideurs maîtrisent le sujet et n’ont comme motif que le retour sur investissement, argumentant toujours le discours par la réalité sociale, environnementale, sanitaire, ect …..
Bonjour Charles,
Je crois que l’inflation ne serait pas gênante si les salaires étaient indexés sur cette dernière. Ce serait une sortie de crise par le haut ou tout le monde serait gagnant !
Bla bla bla pourquoi ne l’a t’il pas fait sous le règne de Sarkozy, toutes les prestations sociales le sont.
Du reste, ça fonctionne si bien que la CAF vient d’annoncer un trou de 6 Milliards !!!
Celui ci proviendrait de calculs hyper complexes mais on croit rêver, qu’ils mettent ou forment des gens pour contrôler, ou mettent en place des mesures de contrôle.
Ce pays tourne en dérision.
Si l’on considère que l’inflation est comme un des symptômes d’une maladie économique, le fait d’indexer les salaires est comme de casser le thermomètre. Cela ne change pas grand chose (l’inflation nourrissant les salaires qui nourriront l’inflation), et cache les problèmes. Les vrais réponses expliquent le pourquoi de l’inflation (raréfaction du pétrole, fin du gaz russe, trappe à dette mondiale, libre échange forcé, concurrence déloyale, démocratie défaillante, réorganisation des puissances géopolitiques, fin du dollar et de l’euro, etc.).
Il s’agit plutôt de mettre un frein à la voracité obsessionnelle de l’Etat !
Le problème , comme pour les 35h , les salaires sont les prix de revient sans la marge … Si les salaires augmentent , alors les prix augmentent, et jamais dans la meme proportion … quand on donne 30€ d augmentation aux ouvriers de production, le produit fabriqué revient à 30+ coût des matières premières plus marge plus TVA = 45 € plus cher … en fait à ce jour il faudrait limiter les salaires et baisser vigoureusement les charges, pour augmenté le pouvoir d achat …
Encore un petit effort et tous finiront par donner raison à Asselineau ; quelque soit notre conviction sur l’ immigration; le vivre ensembles, l’Age de la retraite ; le niveau de solidarité ou la pénibilité du travail; ou encore sur les changements climatiques ou la turpitude des multinationales pharmaceutiques rien ne pourra être modifié sans retrouver l’ indépendance nationale et la souveraineté monétaire.
Que tous les “souverainistes” de gauche, du centre et de droite se mettent ensembles et organisent une primaire pour désigner les représentants aux différents postes; postes attribués en fonction du nombre d’adhérents en ordre de cotisation qui seuls sont en droit de voter.
Etienne Chouard serait parfait pour rédiger la “constitution” de ce groupement de français de cœur.
Rappelez-moi Charles, j’ai comme un doute…
Henri Gaino n’a-t-il pas été aux commandes ?
Dans les faits c’est déjà le cas pour toutes les personnes au SMIC .. celui ci étant indexé sur l’inflation. Le problème se pose pour tous ceux qui se situent juste au dessus qui sont souvent doublement penalisés car ils n’ont pas droit aux aides sociales.
Plus que la haine anti Macron, c’est la l’origine des gilets jaunes et du décrochage entre les politiques et le oeuple.
Donc il faudrait imposer une indexation des salaires jusqu’à 2000€ puis indexation avec un abattement progressif au delà.
De plus il faudrait revoir le système des aides sociales avec le même principe.
En parallèle fiscalisation de toutes les aides sociales sauf celles liées à un habdicap
Pas forcément simple mais beaucoup plus juste socialement
Surtout regarder à vos frontières: la Belgique et le Luxembourg indexent toujours les salaires et les prestations sociales et leurs performances économiques n’ont rien à envier à celles de la France
Ne parlons pas de l’indice des prix “bidonné” qui est une tromperie monumentale. De plus, selon la catégorie de revenu, l’inflation est ressentie différemment.
L’inflation sur l’alimentaire et l’énergie, besoins de base, est plus douloureuse chez les petits revenus.
Si ce système a été abandonné, c’est qu’il y a effectivement un gros problème de soutenabilité.
Il n’y a pas de bonne solution, comme pour le COVID en période de pénuries d’équipements sanitaires élémentaires, vous en aviez bien parlé à multiples reprises ici. Et pour quels résultats ? Notre dernière usine de masques sanitaires à mis la clé sous la porte il y a quelques mois ! Et le gouvernement parle de réindustrialiser…La bonne blague !
Marrant que la droite propose de remettre en place ce que la gauche (pardon, le Parti socialiste) avait supprimé en 1984 – 86 dans son programme de “désinflation compétitive”.
On ne fera jamais moins cher que les pays despotiques ou le droit social n’existe pas. On doit donc faire mieux (même plus cher).
A moins d’instaurer un régime despotique (toute ressemblance avec le quotidien est-il une coïncidence) ?
La Belgique et le Luxembourg ont pourtant bien ce systeme d’indexation automatique des salaires, sans que cela pose problème
Que la théorie est belle! Depuis huit ans que je suis à la retraite, mes pensions n’ont augmenté que de 2,5%.
Indexées sur l’inflation???
Je me marre !!!
Je travaille au Luxembourg, les salaires y sont indexés sur l’inflation et l’inflation y est l’une des plus faible d’Europe.
Comme toujours , on revient à l’impérieuse nécessité de sortir de l’UE….
C’est un cercle vicieux.
Dans mon entreprise, les salaires ont augmenté moins que l’inflation (2% pour moi cette année). Ok, j’aurai aimé bien plus
Mais nos prix n’ont pas bougé depuis des années.
Je ne suis pas dans les sphères décisionnelles mais j’imagine que si mon employeur devait augmenter les salaires de l’inflation de tout le monde, on devrait augmenter nos prix et ainci participer à l’inflation générale…
Il n’y aura pas d’indexation . La seule boussole et le seul destin de la macronie pour la France sont d’enfer un Peuple de va-nu-pieds, de gueux, une tiers mondisation espérée rentrant dans le caractère et l’adn macroniste , la jouissance dans la désespérance et la négation de notre Peuple.Chaque jour , chaque seconde qui passent , dans une lente agonie sans fin , ou à défaut de se révolter, le suicide collectif sera le summum de notre inertie et de la victoire totale de la macronie et ses sbires.
La déflation compétitive des salaires est un piège mortel.
Le fisc “oublie” depuis des années voire des dizaines d’années de revaloriser certains seuils ou tranches (IFI,…etc) faisant sournoisement tomber le contribuable de classe moyenne dans ses filets alors que l’inflation fait rage sur certains actifs depuis longtemps.
les retraités ? ils ont été purement et simplement été oubliés pendant 5 ans bien avant que l’inflation ne soit déclarée officielle.
les salariés ? cela fait depuis l’euro soit plus de 20 ans qu’ils sont à la disette sous des prétextes divers.
Alors le rattrapage de la classe moyenne ? disons plutôt que la classe moyenne gêne car c’est elle qui pourrait avoir des velléités de s’intéresser d’un peu plus près au fonctionnement de nos institutions.
Et puis dans un pays surendetté et proche de la faillite déjà bien encadré par ses créanciers étrangers, la classe moyenne ne sera bientôt qu’un lointain souvenir.
Dans le milieu militaire, sous Sarko et Hollande, on nous disait chaque année, pendant 4 ou 5 ans de suite :
“C’est une année charnière” pour justifier le gel des salaires.
Dans ces années là, la BCE imprimait 80 milliards par mois pour nos amis banquiers, chez qui travaillait le jeune Emmanuel M., dont je tairai le nom.
On connaît la suite…
charles,
on ne peut pas indexer les salaires avec une croissance limitée dans un monde de ressources FINIES…..CQFD
(nous ne sommes plus dans les années 70 et nous ‘”n ‘avons plus d’idées”)
Il va donc falloir diviser votre et notre niveau de vie par 2 puis par 3 puis par 4 et ainsi de suite
bienvenue dans l’ère de la RARETE ou la fin de l’abondance comme diraient d’autres….mais chut !!!!
Oui, j’ai toujours connus cela en Belgique, salaires et retraites…c’est normal.
Bonjour à tous
Henry Guaino ? Celui qui était manipulateur en chef pour un président à talonnettes ?
Et qui a échappé à la prison par la grâce de ses pairs du “milieu politique” ?
Il faut lui reconnaître des références !
Pourquoi n’a t-il pas profité du temps où il était aux cotés de “Dieu” pour lui souffler ses “grandes idées” ?
Il a perdu son tour de manège !
L’économie n’est pas une science (cela se saurait) et certains ont des idées de tripatouillages sans avoir aucune idée des résultats , remarquable !
Si l’économie était aussi simple que celle imaginée par ce blaireau suffisant , on nagerait dans le bonheur depuis longtemps , à la place de ramer dans les égouts .
Salutations
Nos experts et zélites ont oublié la notion kantienne de conditions de possibilité.
Bref on reste au niveau du “yakafocon”
Je ne suis pas économiste et j’ai une question :
Au lieu d’indexer les salaires sur une forte inflation, pourquoi ne pas baisser la TVA ?
Cela n’impliquerait pas une baisse de la consommation des ménages et ferait rentrer tout autant de TVA ?
J’apprenais, enfant, que la paresse est l’origine de tous les maux. C’est toujours vrai et seul le travail mérite salaire. Les aides sociales n’ont d’autre effet que de faire payer par le travailleur le repos de celui qui vit du social et s’en trouve bien .
Sauf que Bruno Le Maire prévoit de faire baisser l’inflation grâce à son intervention auprès des gros bonnets de la distribution… L’idée d’Henri Guaino est totalement saugrenue car il n’est pas même pas au courant de ce qui se passe!!! Une fois que l’inflation aura baisser de manière significative, tout ira bcp mieux! Et bien d’accord avec Michel Papon!!