Les médias commencent à être vraiment très nombreux à parler de la crise du logement et c’est le titre ce ce dernier article de France Info justement “La crise du logement s’intensifie”.
“Plusieurs indicateurs montrent bien que le secteur est en crise. Le nombre de logements neufs est historiquement bas. Et la demande aussi est en chute libre, avec des taux d’intérêt qui augmentent, et des crédits de plus en plus difficiles à obtenir. Le gouvernement devrait faire des annonces prochainement.
Le nombre de logements neufs est en chute libre : -11,5 % pour les permis de construire accordés sur un an, – 8 % pour les mises en chantier, les réservations d’appartements neufs aussi dégringolent. Les griefs des promoteurs immobiliers sont multiples : permis de construire difficiles à obtenir dans des délais trop longs, avec des maires qui rechignent à les accorder, une réglementation trop complexe. Surtout que dans le même temps, les coûts de construction demeurent élevés.
CDC Habitat, filiale immobilière de la Caisse des dépôts, vient d’annoncer la commande de 17.000 logements neufs, dont 5.000 logements sociaux, pour donner un peu de perspective à un secteur du logement qui souffre d’une offre bien trop réduite.
Les Français ont de plus en plus de mal à obtenir un crédit immobilier
C’est pareil du côté de la demande. Les promoteurs immobiliers sont d’autant plus inquiets que le taux de désistement des clients monte en flèche. Conséquence de la hausse des taux enclenchée par la BCE : + 3,75 % depuis juillet dernier. Dans le même temps, les dossiers recalés par les banques s’accumulent. Et les prix, eux, pour l’instant ne baissent pas.
Bercy envisage d’ailleurs de relâcher un peu la bride sur les conditions d’accès au crédit immobilier, mais ce sera à la marge. Il ne faut surtout pas pousser les Français au surendettement, alerte le gouverneur de la Banque de France. Décision attendue mi-juin.
Le logement doit aussi faire l’objet d’annonces de la part du gouvernement prochainement. Normalement, à l’issue d’un CNR (Conseil national de la refondation) qui a duré plusieurs mois, avec des travaux dirigés par deux personnalités qualifiées, la patronne du groupe immobilier Nexity, et le délégué général de la fondation Abbé Pierre.
Ce “CNR logement” était initialement prévu mardi 9 mai, il a finalement été annulé, pour l’instant pas officiellement reprogrammé, au grand dam des acteurs du secteur qui attendent que le premier poste de dépenses des ménages devienne enfin une priorité de l’exécutif.”
La réalité c’est que le gouvernement n’a presque rien à dire, presque rien à annoncer, puisque le gouvernement a décidé qu’il avait raison et que le marché avait tort.
Le gouvernement ne veut revenir ni sur les normes, ni sur les DPE, ni sur les travaux obligatoires, ni sur les interdictions de location.
Le gouvernement ne veut pas annuler les hausses de la fiscalité locale et des impôts fonciers puisque c’est un “paradis” pour les investisseurs immobiliers selon Macron.
Le gouvernement ne veut pas non plus laisser tomber les encadrements de loyers, les permis de louer, ou encore les plafonnements des indices d’augmentations de loyers.
Conclusion ?
Il ne se passera rien, car ce n’est pas en faisant plus de la même chose que l’on obtient un résultat différent.
Il faudra donc de longs mois pour que Macron, le gouvernement et le ravi de la crèche Olivier Klein, le “ministre du parcours résidentiel” pour admettre qu’il va falloir changer de politique car le marché et les investisseurs ont voté avec leur pieds, à savoir qu’ils vont investir ailleurs, car il faut être suicidaire pour acheter aujourd’hui de l’immobilier avec les contraintes qui sont imposées et l’absence de visibilité.
Charles SANNAT
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »
Source France Info ici
Je nuance votre conclusion Charles.
Il ne faut pas forcément être suicidaire pour acheter de l’ immobilier s’il s’agit de sa résidence principale. C’est même recommandé si on peut le faire financièrement.
Pour l’ immobilier-placement, c’est différent…
En outre, il me paraît pernicieux de généraliser à l’ensemble du pays les difficultés actuelles, certes réelles dans certains endroits.
Il y a des régions (le sud, l’ouest) et des endroits (les métropoles notamment) où le marché immobilier est encore dynamique.
Les agents immobiliers le reconnaissent… en privé !
Le gouvernement n’a pas à agir. La correction doit se faire par une correction des prix. Le prix de l’énergie va augmenter de façon significative dans les années qui viennent et s’y préparer maintenant est une priorité. C’est ce que fait le gouvernement en interdisant la location des passoires thermiques.
Le logement n’est pas un marché administré, les prix sont libres, bien que biaisés pas les normes et la disponibilité du foncier. Les acheteurs reviendront quand les vendeurs auront baissés leurs prétentions.
centre morbihan dans une rue de campagne de la commune ou je réside, 5 maisons en constructions ces dernières semaines….comme quoi tout est relatif dans la vie!
si, on est en pays socialiste, bien avancé vers l’idéal communiste. Donc ils vont
– lancer un plan de construction de logements sociaux financé par l’argent public (dont de la dette et des impôts supplémentaires pour ceux qui travaillent encore dans le pays)
– réquisitionner des logements vides / résidences secondaires et/ou les sursurtaxer (ils sont déjà surtaxés)
Ce sont une bande d’imbéciles fous dangereux.
On l’a bien vu sur le dossier du nucléaire : Macron refuse d’admettre ses erreurs.
Depuis que j’ai quitté la branche immo de la CDC (SCIC) tout fout le camp, on n’a pas pu me remplacer ?
Le marché de l immmobilier neuf est enfin annoncé a -50% au T1 2023, apres -25% deja en 2022. La realité est encore pire car le mois de janvier etait a peu pres normal… le marché de la commercialisation du neuf oscille selon les acteurs entre -50% et -60%. C est une crise historique qui est en cours, 2008 etait une promenade a côté et le gouvernement reste sourd… pire, il cherche a faire des economies et le secteur du logement est encore visé… la CDC a annoncé ne plus avoir les moyens pour se substituer au marché comme durant le Covid et la solution ne viendra pas de ce coté cette fois…
Le batiment, c est le plus gros employeur de France ; deja tres touché pendant le covid et depuis, des rumeurs de licenciements massifs commencent a planner chez les leaders du marché.
Lorsqu on sait que l Etat encaisse 20% de TVA, la loi Pinel qui permettait de defiscaliser 21% (17% aujourd hui et 0 l annee prochaine) ne coutait pas cher au gouvernement et lui assurait en cascade toutes les recettes des acteurs du secteur… sans parler des emplois generes et de la consommation qui en decoule… l Etat ne fait actuellement aucune economie mais provoque et attise la crise.
Comprenez, les couts de construction ont augmenté de pres de 30% en 2 ans entre l inflation et la norme RT2020 ; en parrallele, les taux sont passes de 1% a 3.60% sur 20 ans ; la crise a obligé aussi les banques a davantage de prudence et les dossiers des investisseurs sont de plus en plus boudés avec des exigences d apports qui freine… ajouter a cela la Pinel passée de 21% a 17% et a surface egale un appartement T3 qui coutait hier 200/mois a un investisseur lui en coute desormais plus de 600/mois s il a le privilege de trouver une banque qui le suive…
Il est grand temps que le gouvernement reagisse car le risque de voir les acteurs sur ce marché s effondrer en cascade est reel ; aucune societe ne peut tenir bien longtemps avec un CA a -60% !
Dès fin 2017, lors d’une réunion politique dans une mairie parisienne, j’avais rencontré un élu connaissant bien Macron (ils avaient fait une partie de leurs études ensembles). Il m’avait déjà confirmé que Macron détestait l’immobilier, ce qui se confirme aujourd’hui. Bref historique : en 81, le programme commun de la gauche déclarait “l’idéologie petit propriétaire est un facteur de démobilisation sociale”. Fabius a créé l’IGF, en fait surtout taxant l’immobilier (les valeurs mobilières étant transférables), puis il a supprimé l’abattement forfaitaire de 14 % sur les revenus fonciers. Macron ne fait qu’amplifier la situation : l’ISF transformé en IFI, la taxation marginale à 62,2 %, alors que la flat taxe sur les produits financiers est limitée à 30 %, la non réévaluation du barème de l’IFI, le quasi blocage des loyers… Investir dans l’immobilier en 2023, c’est l’assurance d’un rendement négatif. Conserver un bien locatif revient au même face aux travaux imposés par le DPE, à l’augmentation des taxes foncières (plus de 50 % programmés à Paris cette année) et à l’encadrement des loyers. A terme c’est tout ce secteur qui va être sinistré ; l’impossibilité de trouver un logement va entraîner une contestation sociale sans précédent, à laquelle le gouvernement répondra probablement par de nouvelles mesures coercitives et il est a craindre qu’une partie du parc immobilier privé bascule vers les “institutionnalisés” et le logement social (subventionné par les impôts des classes moyennes).
BONJOUR.Une entreprise de démolition,en principe,ne construit rien. C’est, apparemment ,le système qui semble gouverner.Certains merdias découvrent l’eau chaude.
Crise du logement ? Natalité en baisse, surpopulation carcérale donc logement optimisé ! comme pour les immigrants et squatteurs qui sont moins exigeants que celui qui a besoin d’une chambre de 25 mètres carrés ! et ses 100 de pelouse tondue au pétrole.
Population globale non galopante que je sache alors pourquoi a t on toujours besoin de toujours construire plus et grignoter des terres arables ? Il paraîtrait que 300 000 ménages arrivent sur le marché chaque année. La faute au modèle monoparental ? Certes on a déconstruit des tours pour faire des immeubles bas, maintenant on parle de faire le contraire…On ne fait plus des maisons sur un terrain d’un hectare.(100000 mètres carrés Bruno !)
Plus personne ne veut des vieilles batisses avec des murs de 60 en pierre et glaise. pourtant c’est du local et du durable tout comme les vieux meubles qui vont avec.
Maintenant d’accord le monde normé a changé, tout le monde est accablé, locataire comme propriétaire. Je voulais quand même faire dans la contradiction.
“Les médias commencent à être vraiment très nombreux à parler de la crise du logement”.
Cela fait personnellement cinquante ans que j’entends les médias parler de “crise”, depuis la première “crise pétrolière” (le baril à 17$, de mémoire…). Crise économique, sociale, politique, monétaire, sanitaire, du crédit, du logement, etc. Bref, ces médias ne font rien d’autre qu’entretenir la crise de confiance du bon populo.
Basta! et Merde!
En effet, tout est mis en œuvre pour faire fuir las acheteurs de logement, les vendeurs et les promoteurs. Mais comme le dirait Macron, l’immobilier c’est le Paradis ( pour les non voyants et les séniles probablement).
En emplois directs et surtout indirectes MACRON met non pas 100 000 personnes sur le carreau, mais plutôt 500 000 à très brève échéance. Les élus élus locaux et régionaux aggravent encore la situation avec leur doigt d’honneur peint en vert qu’ils adressent aux acteurs de l’immobilier.
Bonjour
Avec mon esprit mal tourné habituel, ça ne m’étonnerait pas que tout ceci fasse partie d’un plan machiavélique pour faire glisser les biens immobiliers des mains des particuliers vers celles, crochues, de sociétés (financières).
En d’autres termes, dégoûter les gens de posséder leur maison.
Cela ne va pas forcément se produire tout de suite, mais petit à petit, selon la technique maintenant bien rodée de la grenouille…
Quand le peuple va-t-il comprendre ?
À ce propos, lire le dernier livre de Laurent Gounelle “Le Réveil”.
Bonne journée
@la caque:
T’es de la famille à Nono le neuneu? Tu as mis un zéro de trop…
@Charles Sannat
S’il vous plaît Charles, distinguez bien la crise du logement de celle de l’immobilier !
Grâce au recensement des logements effectué par le fisc sous un prétexte de contrôle, la réquisition des logements va pouvoir commencer.
A la caque
1. Hectare à 100000m2
vous m’en mettrez deux
Sans rancune
Bonjour,
Et pendant ce temps Strasbourg vient de dépasser les 10000 euros/m2…Et tout se vend, cherchez l’erreur.
Nous allons bientôt nous retrouver avec une loi type 1948
sans oublier l’article 38 de ladite loi qui fut imposé, puis conseillé longtemps en contrepartie de prêt (du Crédit Foncier je crois). A l’époque, cette loi était justifiée, mais elle a été trop longtemps appliquée, les logements et immeubles n’étaient plus entretenus : il faut se souvenir du passé, ne pas refaire les mêmes erreurs ! En ce qui concerne les transactions immobilières, le calcul des honoraires des vendeurs, agences, augmente le prix de vente puisque c’est un pourcentage : il faudrait appliquer une somme forfaitaire en fonction de la catégorie du bien, justifiée et augmentée des frais engendrés.
Autant je peux suivre l’idée que le marché est saturé de normes (surtout en ce qui concerne les DPE, et la nouvelle RE2020, édifiante)…
Autant je ne crois pas que macron soit responsable des taux d’emprunt qui montent en flèche, ou de la purge à venir.
Entretenir l’immobilier dans une hausse perpetuelle nous a mené dans cette impasse : immobilisation trop forte de capital, nuisant in fine à la productivité et au reste à vivre de tous…
Et pendant ce temps là , micronus fiottusse équipe l’Ukraine en matériel de guerre, dommage qu’on ne puisse pas le juger pour haute trahison
Dommage que les Français soient aussi nuls, silencieux, aveugles et votent deux fois de suite pour le même abruti Il faut constater que ceux ci aiment bien se faire …. et souffrir allégrement ! Soyez confiants, les beaux jours vont revenir: ” nous serons pauvres et heureux ” Schwab !!
Pas grave la CDC va racheter tout ce que le privé ne peut plus assumer (en accroissant notre endettement public)
Le problème c’est qu’on a tellement socialisé l’économie que les acteurs ne savent plus gérer des cycles.
Quand ils gagnent ils trouvent qu’ils payent trop d’impôts, quand ils perdent il faut que l’état prenne les pertes (en gros augmenter la dette et ou les impôts).
En gros: je gagne c’est pour ma pomme, je perds c’est pour vous …
Ha quand les classes moyenne se ruinaient pour engraisser les vendeurs et les promoteurs ça se plaignaient pas hein !!!
Je suis content d’avoir quitté la France, des pleurnicheurs de mauvaise foi, malhonnête en plus.
Quand à cette histoire de résidence principale … payer un bien 100 pendant alors qu’il vaut 80 ou 70 n’est en aucun cas une bonne affaire surtout dans un pays dont l’économie décline peu à peu, votre pouvoir d’achat v abaisser et cela va devenir insupportable.
Robert : je suis locataire avec un apport conséquent et j attends que les prix baissent quitte à rester locataire encore qu’élues temps … même pour la résidence principale il vaut mieux attendre un réajustement des prix qui va être significatif …. je ne suis pas un pigeon… quant aux agents immobiliers , ils ne vont pas scier la branche sur laquelle ils sont assis !!! Krach us coming soon
Paulin vous avez entièrement raison !!! Merci pour votre commentaire pragmatique
Un cas particulier dans l’attitude generale des Francais: je gagne, c’est pour moi; je perds, l’état me rembourse!
Les couples monoparentaux!!!! Ils nous faut 2 appartements, 1 pour le Week, pour madame ou monsieur et un autre pour l’autre géniteur!!! C’est pas mon problème, ni celui de l’état!! Tu fais un chois, tu l’assumes, tu veux bais.. à droite, tu bais… à gauche et inversement, tu fais des gosses de ci de la, tu veux 2 appartements, alors tu lèves ton cul… tu vas au taf, t’assumes, tu paies, ces factures ne sont pas celles de la “nation”! et donc pas les miennes, sans compter les aides et déductions fiscales pour ces pauvres famille monoparentales….