C’est l’un de nos camarades lecteurs qui m’a envoyé cette chanson de Brassens qui est cruellement d’actualité.
Pendant la guerre aussi on se faisait voler son vélo !
L’enchaînement ressemble à s’y méprendre à ce que nous vivons actuellement.
A savoir, un effondrement.
Charles SANNAT
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »
Pour me rendre à mon bureau, j’avais acheté une auto
Une jolie traction avant qui filait comme le vent
C’était en juillet 39, je me gonflais comme un bœuf
Dans ma fierté de bourgeois d’avoir une voiture à moi
Mais vint septembre, et je pars pour la guerre
Huit mois plus tard, en revenant
Réquisition de ma onze chevaux légère
Nein verboten provisoirement
Pour me rendre à mon bureau alors j’achète une moto
Un joli vélomoteur faisant du quarante à l’heure
À cheval sur mon teuf-teuf je me gonflais comme un bœuf
Dans ma fierté de bourgeois de rentrer si vite chez moi
Elle ne consommait presque pas d’essence
Mais presque pas, c’est encore trop
Voilà qu’on me retire ma licence
J’ai dû revendre ma moto
Pour me rendre à mon bureau alors j’achète un vélo
Un très joli tout nickelé avec une chaîne et deux clés
Monté sur des pneus tout neufs je me gonflais comme un bœuf
Dans ma fierté de bourgeois d’avoir un vélo à moi
J’en ai eu coup sur coup une douzaine
On me les volait périodiquement
Comme chacun d’eux valait le prix d’une Citroën
Je fus ruiné très rapidement
Pour me rendre à mon bureau alors j’ai pris le métro
Ça ne coûte pas très cher et il y fait chaud l’hiver
Alma, Iéna et Marbœuf je me gonflais comme un bœuf
Dans ma fierté de bourgeois de rentrer si vite chez moi
Hélas par économie de lumière
On a fermé bien des stations
Et puis ce fut, ce fut la ligne toute entière
Qu’on supprima sans rémission
Pour me rendre à mon bureau j’ai mis deux bons godillots
Et j’ai fait quatre fois par jour le trajet à pied aller-retour
Les Tuileries, le Pont-Neuf je me gonflais comme un bœuf
Fier de souffrir de mes cors pour un si joli décor
Hélas, bientôt, je n’aurai plus de godasses
Le cordonnier ne ressemelle plus
Mais en homme prudent et perspicace
Pour l’avenir j’ai tout prévu
Je vais apprendre demain à me tenir sur les mains
J’irai pas très vite bien sûr mais je n’userai plus de chaussures
Je verrai le monde de bas en haut c’est peut-être plus rigolo
Je n’y perdrai rien par surcroît
Il est pas drôle à l’endroit
Il y a aussi la version chantée par “les petites bourrettes”.
Leur clip, visible sur Youtube, est magnifique de créativité.
La fin reste, bien sûr, la même.
Bonjour , on peut continuer avec les paires de chaussures qui viennent de chine ou d’Inde… La fin de la chanson , c’est qu’on finira nus pieds …mais ça , a l’époque de Brassens , on ne pouvait pas le prévoir car on avait une production nationale
Peut être finira -t-on , comme en 39-45 , à faire des semelles et chaussures en pneus de tracteurs , très inconfortables ,mais inusables .
Aujourd’hui et surtout demain , tout est possible dans les bouffées de délires qui nous submergent .
Il faudra être bien assis , car on n’a pas fini de se marrer .!!!
Ne pas oublier les gazogenes, moteur à base de charbon, le retour !
Magnifique, merci Charles ! Cela fait 50 ans que je l’écoute et il continue de me mettre de très bonne humeur !
Brassens compte parmi ces rares restés eux-mêmes, tout simplement.
Mais après l’effondrement , quel scénario possible ?
Réduction de la population mondiale et great reset?
Le nouvel ordre mondial ?
Repartir sur les mêmes bases pourries ?
Qui dirigera la reprise ? Les mêmes menteurs ,voleurs et incompétents ?
Pauvres de nos enfants !
Moi j’apprends a marcher sur la tete comme cette Borne Makron et al.
Notre AMI a toujours dit des vérités dans ses “poèmes”.
Et ici plus que dans les autres.
Génial..
Merci au camarade lecteur….
Nous prenons le chemin de la Chine, mais à l’envers :
eux sont passés du vélo à la voiture, nous, nous passons de la voiture au vélo (et souvent made in China…) !
Nous avons de grands stratèges à la tête de l’Etat…
Maintenant quand je promène madame je la tire par les cheveux.
Bonjour,
“Vous n’aurez rien et vous serez heureux”….
Charles , on ne peut même plus acheter de vélo ! Il y a pénurie de vélos ET de composants de ces vélos. J’ai mis 1 an et demi à trouver une vélo de route que j’ai du aller chercher chez un vélociste à 400 km de chez moi…. Allez commander un vélo de route ou un “Gravel” en taille M ou L aujourd’hui…. Bon courage. Oui on finira donc tous à pied, comme vous dites. Perso, je m’en fous je suis jeune et sportif mais les anciens, les sédentaires et les assistés risquent de faire la gueule ..
Rappelez vous mon conseil d’investissement il n’y a pas si longtemps : un percheron,bien sûr avant tout il faut déjà vivre à la campagne ,les parkings des Champs elysées seront vite transformés en écurie de luxe ,exit les Ferrari et autres lamborgnes et quelque chose remplacées par des machines écologiques à crottin
A pieds ; économies d’entretien de la voiture, de carburant et… de fitness …mais où dépenser le fric économisé du coup ?Beh oui y aura plus d”avion (ça existe les avions à pédales ?). Pour aller loin ..les bateaux (à voila alors, ou mieux galères avec les voyous qui rament) ouais mais alors faut passer à 6 mois de vacances… mdr
tous ces gens qui sont à Davos ne sont pas là pour discuter de la souveraineté des nations.
PLANCHER BERNARD
Peut-être même finira-t- on avec des galoches à semelles de bois comme celles dont je me souviens à la fin de la guerre après 1945.