« Pollution ou inflation : en Chine, un dilemme de fer ».
“Principal producteur d’acier de la planète, l’empire du Milieu est confronté à un choix cornélien : bloquer l’économie mondiale ou compromettre ses récents engagements climatiques. Une ligne de crête difficile à tenir, note Philippe Escande, éditorialiste économique au « Monde ».
Pertes et profits. Située à 170 kilomètres au sud-est de Pékin, la ville de Tangshan paie à sa manière son tribut à la capitale de l’empire du Milieu. Elle lui apporte l’acier qui élève ses buildings jusqu’au ciel et la pollution qui les obscurcit, plongeant régulièrement ses habitants dans un brouillard orange chargé de particules. Le progrès et sa malédiction. Le dilemme n’est pas nouveau, mais il prend une nouvelle tournure après la promesse faite par le pays de réduire à zéro ses émissions nettes de gaz à effet de serre d’ici à 2060.
La seule fabrication d’acier représente près de 15 % de tous les gaz à effet de serre émis par la Chine. Aussi « l’empereur » Xi Jinping a-t-il dépêché ses mandarins dans les hauts-fourneaux de Tangshan pour faire appliquer la loi : fermer les sites les plus polluants et rénover les autres afin de réduire les émissions de particules et de CO2. Mais quand le ministre de l’environnement, Huang Runqui, a débarqué par surprise, il a constaté, comme le rapporte le Financial Times le 13 avril, que quatre aciéries avaient menti sur les volumes de production pour passer sous les quotas.
La pénurie s’installe.
Il faut dire que les tentations sont grandes, voire irrésistibles. Si, en 2019, on parlait encore de surcapacités de production en Chine, qui fabrique plus de la moitié de l’acier dans le monde, aujourd’hui, c’est la pénurie qui s’installe. Réveillée par la reprise plus rapide que prévu dans le pays, mais aussi aux Etats-Unis et en Europe, la demande explose, du côté des constructeurs d’immeuble comme des fabricants d’automobile.
En quelques mois, les prix des différents produits, plats ou longs, ont crû de 50 % à 80 %, voire doublé dans certains cas. Même en France, certains industriels sont tellement désespérés de courir après le métal pour continuer à travailler qu’ils demandent une suspension des quotas d’importation. C’est un pan majeur de l’économie qui se grippe. Et les plans de relance, aussi verts soient-ils, remettront de l’huile sur le feu, qu’ils favorisent le logement, le ferroviaire ou les éoliennes.
Bloquer l’économie mondiale ou compromettre des engagements climatiques pourtant tout frais ? En dépit de la pandémie de Covid-19, la production d’acier chinois a dépassé en 2020 son record de 2019. Ce dilemme ne touche pas que l’acier, mais aussi l’aluminium et la plupart des autres matières premières. Et il ne concerne pas que la Chine. La reprise qui s’annonce menace déjà la vertu si facile à promettre durant les temps difficiles”.
Nous vivons dans un monde d’une immense hypocrisie. Nous avons délocalisé nos productions, pour également pouvoir délocaliser nos pollutions.
C’est donc la Chine qui pollue pour nous.
Le petit problème c’est que si nous voulons que la Chine pollue moins, alors il faudra, inévitablement qu’elle produise moins.
Mais dans un monde globalisé où la Chine est notre usine, et celle du monde entier, si la Chine produit moins, alors chez nous, c’est la pénurie.
Quant à tous nos écolo-bobos-gauchos à la sauve Greta, ils ne luttent qu’un i-phone à la main et de préférence le dernier, le 13, celui qui coûte plus de 1 200 euros pièce, fabriqué par des enfants, contre la pollution.
Ils veulent rouler en trottinettes dont ils ne voient rien de la pollution occasionnée par leurs choix parce que la pollution, comme les usines, a été délocalisée.
Monde de faux-culs.
Charles SANNAT
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »
Source Le Monde.fr ici
La Chine pourrait bien se limiter à sa propre production et majoré celle pour l’exportation, finançant ainsi les normes de remise en état de ses installations. Quant à ceux qui sont pour les relocalisations, auraient ils le courage de baisser radicalement les salaires et les conditions de travail au nom d’une autonomie et d’une indépendance. J’en doute !.
L’article d’hier sur les robots n’étant pas une fiction, ils ne comptent pas leur heures, ne tombe pas malade et leurs employeurs auront aucuns mal dans les conditions syndicales et ne seront pas confrontés aux grèves. L’avenir étant l’IA, la robotique et l’informatique.
Pour être à la page, vous avez oublié islamo dans “écolo-bobos-gauchos”.
Vive le capitalo anthropoceno fascismo !
‹‹ Un monde de faux-culs ›› Je n’aurais pas trouvé mieux.
Bonjour
La concentration, ça n’ est jamais bon pour personne, j’ ai l’ impression !
Même pas pour la plnète.
ben oui, la lutte contre la pollution c’est d’abord de la physique, de la chimie. les règles de la nature son intangibles et si on prend l’exemple de l’acier, il y aura un minimum de CO2 et autres substances qui seront émises.
la marge de progression dépend du degré d’optimisation des structures actuelles.
autre moyen pour polluer moins : réduire la consommation. mais là c’est une autre histoire.
Tous nos écolos se voilent la face. Mais,
j’étais en Chine lors de l’explosion qui a frappé Tangshan, à Beijing, aucune répercussion de pollution dans l’air : ciel bleu lumineux, embouteillage dans les rues, portail à rayon X dans toutes les stations de métro, foules insouciantes à Wan Fu Jin et Ghost Street, Porsche et Mercédès garées n’importe où !
Le seul problème : les mauvaises odeurs autour de la cité impériale;
Foules immenses et ciel bleu à la frontière mongolienne où les plaines sont remplies de panneaux solaires, à Xian et à la campagne de l’armée enterrée !
En un mois sur place, aucune trace de pollution !
Y a t il quelqu’un qui a passé un an sur place pour déclarer que 11 mois sur 12 il y a un brouillard permanent sur Beijing ?
Nous payons le prix des errances de nos dirigeants ! Comment vont-ils se dépatouiller pour rejeter la faute sur les autres ? C ‘ est qui “les autres” ? Croissance – croissance – croissance ………….ils n ‘ ont que ce MANTRA à la bouche , plus ils saccagent notre planète , plus ils sont heureux , et nous là-dedans ??
La Chine porte une lourde , très lourde , responsabilité dans les pollutions qui nous assaillent ! Nos mamamouchis ont décidé d ‘ en faire l ‘ « atelier du monde » , ce pays s ‘ est industrialisé à toute vitesse , grâce à nos industriels qui ont fourni l ‘ équipement ad-hoc au départ , ensuite « made at home » . Les grattes-ciel ont poussé comme des champignons , les usines sidérurgiques , les cimenteries , … aussi , on a ouvert des centrales électriques au CHARBON à raison de UNE par semaine pendant des décennies , afin d ‘ alimenter la croissance on a même construit des villes fantômes – 50 – où il n ‘ y a personne , dont une capable d ‘ accueillir un million d ‘ habitants !!
Aujourd ‘ hui l ‘ Empire du Milieux s ‘ aperçoit que ses capacité de production électriques – 70 % à base de charbon – sont excédentaires , il propose de nous les envoyer , via la Sibérie , et des lignes à un million de volts , Brown Bovery Suède lui a déjà fourni des transfos de cette puissance .
Pendant que nous nous esbaudissions devant cette croissance à deux chiffres , que nous JALOUSIONS , imbéciles que nous sommes , la Chine s ‘ accaparait de tous les moyens de production , afin de coloniser le monde à son profit égoïste . En corollaire , nos usines , abandonnées , rouillent sur place , quel gaspillage !!! Et maintenant ??
…..D.E.C.R.O.I.S.S.A.N.C.E…….
Mais de préférence un tantinet organisée, et accompagnée sinon nous savons tous comment ça va se passer.
Une mesure simple pour contrer cette hypocrisie :
reporter sur le pays qui importe le C02 produit à l’étranger pour ses biens manufacturés/matières premières importés et l’ensemble des transports nécessaires à leur transport.
Je ne comprends même pas comment cette information n’est pas donnée systématiquement.
L’IA, l’informatique, les robots exigents une consommation de ressources élevées (énergie, matériaux). Ils ont aussi une durée de vie limitée. L’humain est bien plus économe en ressource. Il est loin d’avoir perdu la course s’il veut encore survivre.
@henri
J’y habite sans disconnuite depuis 2011, et je confirme ce que vous dites.
Mais le Chine bashing est une marque de l’occident, il faut trouver n’importe quoi pour ternir la Chine pour cacher l’incompétence des hommes politiques de l’occident.
Il n’y a pas d’enfant qui fabriquent des telephone, non plus.
La Chine se tape des traités climatiques, par contre elle va en user pour nous faire payer la note, d’autant qu’elle a un quasi monopole !
Tout comme nous l’avons hypocritement fait suer avec “les droit de l’homme” !
Les Européens ont au cours des 300 dernières années envoyé dans les aires le CO2 qui menace notre climat planétaire.
Cette menace est dans notre aire pour une durée de +/- 10000 ans (dix mille ans) avant de voire son impacte devenir marginal.
La Chine et les autres pays de notre terre ont aussi le droit de rependre dans notre aire des quantités de CO2 proportionnellement à leur nombre d’habitants.
Nous les roi des droits humains ne pouvons pas imaginer autre chose.
Seuls les handicapées du cerveau font l’amalgame facile écolo bobo gna gna gna.
Au secours,quel bêtise la consommation et l’anti thèse de l’écologie donc vaux raccourcis du genre trottinette,éolienne,voiture électrique…n’ont rien avoir avec l’écologie.
mais cela doit être trop difficile a comprendre pour vous,pour être plus claire c’est la même chose que de dire tous les barbue sont musulman,tous les mecs de droite roule en 4*4 ect ect ect.
Je suis 100 % d’accord avec cette publication.
Nombre de fois où j’explique le démantèlement pièce par pièce des hauts fourneaux (reconstruit en Chine), lorsque nous allions dire bonjour aux grands parents à Lisieux en Normandie, au début des années 80.
A cette époque, le ciel était souvent gris dans cette région.