Je partage totalement cette analyse.
Le problème n’est pas pendant la crise et à court terme, mais à la sortie de crise.
Quand il faudra savoir qui paye quoi.
Quand il faudra emprunter sur les marchés si la BCE ne monétise pas et ne rachète pas les dettes, qui financera les déficits monstrueux des pays de la zone euro ?
Entre l’Espagne, l’Italie et la France nous parlons d’un trilliard, de 1 000 milliards d’euros au bas mots.
Si la BCE ne paye pas, alors il y aura divergence des taux et nous recommencerons une crise de la zone euro comme en 2011.
Cette fois encore, le sauvetage sera politique.
Soit la BCE décidera de monétiser et d’annuler ou d’effacer d’une façon ou d’une autre les dettes, soit, la zone euro explosera, sans doute au pire moment.
Nous ne sommes pas si éloignés d’une telle éventualité.
Le pire n’est jamais sûr, mais le meilleur n’est pas plus certain.
Charles SANNAT
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Vers une nouvelle «crise de la zone euro»? Plusieurs pays proches du défaut de paiement suite au Covid-19
Un nombre croissant de pays risquent d’entrer en défaut de paiement sur leur dette dans les 12 à 18 prochains mois, lorsque les gouvernements auront augmenté les dépenses pour limiter les dommages économiques causés par la pandémie de coronavirus, rapporte CNBC.
Ces 12 à 18 prochains mois, de nombreux pays pourraient être confrontés à un défaut de paiement sur leur dette à cause de la pandémie de Covid-19, annonce la chaîne de télévision CNBC en se référant à l’économiste en chef de l’entreprise de conseil britannique The Economist Intelligence Unit Simon Baptist.
La pandémie a poussé de nombreux pays à procéder à des injections financières dans l’économie. Certains d’entre eux ont augmenté leur dette extérieure.
«Je pense que nous verrons prochainement une crise de la zone euro revenir avec des pays comme la Grèce ou l’Italie… Dans le monde émergent, je choisirais des pays comme l’Afrique du Sud et le Brésil comme susceptibles de subir une nouvelle crise. Et, bien sûr, l’Argentine est déjà revenue dans les faits à un défaut souverain», a détaillé l’économiste.
CNBC constate que les États-Unis ont augmenté leurs émissions de titres du Trésor, tandis que l’Allemagne, généralement prudente sur le plan budgétaire, a déclaré qu’elle prévoyait d’augmenter ses emprunts jusqu’à 150 milliards d’euros.
Cependant M.Baptist suppose que tous les gouvernements ne parviendront pas obtenir le financement qu’ils recherchent. Ainsi certaines économies émergentes seraient confrontées à «un grand défi» pour convaincre les investisseurs internationaux de leur prêter plus d’argent à un moment où les investisseurs recherchent des endroits plus sûrs pour placer leurs fonds.
«Beaucoup de marchés émergents dépendent des investisseurs internationaux pour obtenir le financement nécessaire à gérer un déficit budgétaire, ils ont toujours plus de mal à emprunter en monnaie locale, bien qu’il y ait quelques exceptions», a expliqué l’économiste.
«Même si certains gouvernements mondiaux émergents veulent dépenser plus, ils ne pourront pas obtenir de financement», a-t-il conclu.
Source Agence de presse russe Sputnik.com ici