Un ETF c’est un fonds d’investissement composé d’actions ou d’obligations provenant de plusieurs centaines d’entreprises (ou des obligations de plusieurs Etats). Quand on achète un ETF on achète une part d’un panier d’actions ou d’obligations qui répliquent généralement un indice boursier en reproduisant fidèlement son évolution.
Les avantages des ETF sont donc évidents. D’une part vous pouvez reproduire un indice comme le CAC40 facilement sans avoir à reconstituer dans votre PEA la composition exacte de l’indice, et en plus les frais sur les ETF sont très raisonnables ce qui en fait un placement peu onéreux en frais.
Il est donc assez logique que les épargnants se penchent sur ce genre de produits.
Voici ce qu’en dit cet article de l’AGEFI.
“C’est dans ce contexte que le marché des fonds et produits indiciels cotés (ETP et ETF) a franchi pour la première fois la barre des 7 000 milliards de dollars fin août, selon les statistiques préliminaires du fournisseur de données ETFGI, contre 6 660 milliards fin juillet. Un record atteint juste avant que les marchés actions américains ne touchent leur sommet.
Rien qu’au mois d’août, les investisseurs ont injecté 55 milliards de dollars de plus dans ces produits de gestion passive. La performance des marchés a fait le reste. Depuis le début de l’année, les ETP et ETF ont attiré 428 milliards de dollars de collecte nette, largement plus que les 272 milliards attirés durant la même période de 2019. Les deux premières destinations des flux sont les actions (137 milliards) et les obligations (161 milliards).
Ces statistiques impressionnantes confirment l’attrait de la gestion passive, même en période de turbulences boursières, une configuration de marché qui devrait en théorie bénéficier à la gestion active. Même en février et en mars, en plein krach sur les marchés, les ETF ont continué à drainer des flux nets positifs. Août marque le 15ème mois de collecte nette consécutif”.
Les flux sont positifs sur les ETF même pendant les périodes de replis ce qui est surprenant… quoique pas tant que cela quand on y regarde bien car si nous prenons l’exemple du Japon, la banque centrale nippone qui rachète des actions pour maintenir les cours du Nikkei (l’indice phare de la bourse de Tokyo), ne le fait pas directement sinon cela reviendrait à siéger au conseil d’administration de toutes les sociétés.
En effet, la banque centrale du Japon détient au moins 40 % de toutes les actions des entreprises cotées au Nikkei… imaginez l’Etat français détenir 40 % du CAC40. Cela reviendrait de fait à une nationalisation partielle avec de l’argent qui n’existe pas et qui est créé de toutes pièces.
Alors pour sauvegarder les apparences, la banques centrale rachète les actions à travers des… ETF !
Logiquement la banque centrale achète lorsque les cours sont bas ou baissent et revend ses parts lorsque les cours sont hauts ou montent…
Charles SANNAT
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Source AGEFI.fr ici