“La consommation régulière d’aliments issus de l’agriculture biologique pourrait réduit le risque de développer certains types de cancer, selon une vaste étude épidémiologique française publiée le 22 octobre dans la revue JAMA Internal Medicine.
En matière de santé publique, la consommation régulière d’aliments bio par l’ensemble de la population pourrait sensiblement réduire les risques de cancer. Telle est la conclusion de cette vaste étude épidémiologique, basée sur la cohorte NutriNet, regroupant environ 70 000 volontaires pendant 7 ans.
Les chercheurs du centre de recherche Sorbonne Paris Cité (INRA, INSERM, CNAM et Université Paris XIII) ont analysé les 1 340 cas de cancer détectés dans cette cohorte pendant la période considérée, groupant les participants selon leur mode d’alimentation, de la plus assidue à la bio (plus de 50 % des aliments) à une consommation nulle d’aliments issus de l’agriculture biologique.
Résultat : le risque de cancer est réduit en moyenne de 25 % pour les plus grands consommateurs de bio. Ce chiffre atteint même 34 % pour le cancer du sein post-ménopause et 76 % pour les lymphomes (cancers du sang). Cette famille de cancers a été liée, dans le milieu agricole, à une exposition à trois pesticides courants – glyphosate, malathion et diazinon – classés cancérogènes probables pour l’homme par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC).”
Voilà donc la science qui, pour la première fois, prouve sans ambiguïté qu’il y a une véritable différence statistique entre mangeur bio et non-bio.
Lorsque vous mangez des pommes, vous mangez 27 traitements de pesticides différents !
Donc forcément, tout cela n’est pas neutre du tout !
Pour expliquer les résultats de cette étude, il y a deux éléments avancés qui ne se contredisent d’ailleurs pas forcément. Le premier, c’est évidemment les résidus de pesticides en moins grande quantité sur le bio que sur le non-bio. L’autre élément est que les aliments sont plus riches en micronutriments bénéfiques à notre santé.
La conclusion c’est que vous avez intérêt à manger au maximum des fruits et légumes bio.
Le bio n’est pas parfait, mais il est la moins mauvaise des options qui s’offrent à nous pour préserver aussi bien l’environnement que notre santé.
Charles SANNAT
Source Euractiv.fr ici