C’est un article du Monde qui me servira à illustrer une discussion entre amis autour d’une café, où l’on évoquait le sort d’un « malheureux » admistrateur judiciaire de mon coin qui souffrait terriblement du manque de faillites des entreprises lié au « quoi qu’il en coûte » de notre gouvernement.

N’y voyez pas une critique du « quoi qu’il en coûte ». Il fallait sauver les entreprises à partir du moment où le gouvernement leur donnait l’ordre de baisser le rideau. Ne pas le faire aurait été tout simplement cataclysmique. Il fallait donc sauver le potentiel de reprise.

Mais, comme toute politique massive, de nombreux petits malins ont pris des PGE ces prêts garantis par l’Etat pour sauver leur entreprise qui dans un contexte normal aurait fait faillite.

Quand vous avez un dossier sous les yeux, il n’est pas évident de faire le tri.

Disons donc que cela se voit à travers le manque de faillites qui touche les administrateurs judiciaires, qui, eux, risquent la faillite ce qui est un comble!

Administrateurs et mandataires judiciaires souffrent d’une chute de leur activité

« Ces experts de la prévention et du règlement des difficultés des entreprises estiment avoir subi la politique gouvernementale du « quoi qu’il en coûte ».

A rebours de l’atmosphère de reprise qui semble gagner tous les secteurs économiques, c’est dans une ambiance morose que s’ouvrait, jeudi 7 octobre, à La Colle-sur-Loup (Alpes-Maritimes), le congrès annuel des administrateurs et mandataires judiciaires. Ces experts de la prévention et du règlement des difficultés des entreprises estiment avoir payé la politique du « quoi qu’il en coûte », qui a permis d’éviter le « mur des faillites » tant redouté.

Ainsi, le nombre d’ouverture de procédures collectives est passé de 45 819 en 2019 à 28 171 en 2020, contre 50 000 en moyenne les années précédentes. S’ils se félicitent que les entreprises aient été soutenues, les professionnels de la sauvegarde ou de la liquidation ont vu plonger leur chiffre d’affaires de 12,6 % en 2020. En conséquence, 70 % des 450 cabinets que compte l’Hexagone ont été contraints de recourir à un prêt garanti par l’Etat, certains se sont placés en procédure de sauvegarde et « des confrères ont même raccroché la robe », précise Me Christophe Basse, président du Conseil national des administrateurs judiciaires et des mandataires judiciaires (CNAJMJ). De surcroît, précise-t-il, « le nombre de dossiers impécunieux est monté de 50 % à 88 % ».

Malgré la fin du « quoi qu’il en coûte », les administrateurs et mandataires judiciaires ne s’attendent pas à voir le vent tourner de sitôt. « Il y aura encore moins de procédures collectives en 2021 qu’en 2020, pronostique Me Basse, car les créanciers publics accordent plus facilement qu’avant des moratoires sur les dettes, et n’assignent plus très souvent les entreprises devant les juridictions commerciales. » D’ordinaire, entre un cinquième et un quart des procédures collectives sont générées par une assignation d’un créancier public. ».

Voilà, vu que les administrateurs judiciaires ne sont pas franchement « populaires », je ne suis pas certain que nombreux soient les chefs d’entreprise qui pleureront sur ceux, qu’ils accusent souvent de les avoir ruinés.

Charles SANNAT

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Source Le Monde.fr ici

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