D’après cette dépêche de l’agence Reuters, “le gouvernement est prêt à baisser davantage le coût du travail en réduisant à nouveau les cotisations sociales, y compris au-delà de 2,5 smic, pour doper la compétitivité des entreprises, a déclaré lundi le Premier ministre, Edouard Philippe”.
Bravo à notre Premier ministre, mais n’oublions pas encore une fois que la compétitivité est une chose relative et que donc c’est aussi une chose sans fin, car si le voisin baisse ses charges, alors il faut à nouveau faire de même non pas pour améliorer la compétitivité mais pour la maintenir…
Bref, cette course au moins-disant est mortifère.
Pourquoi a-t-elle lieu me demanderez-vous ?
Simple !
Dans un monde ouvert, il n’y a pas le choix, et la mondialisation ne peut aboutir qu’à un processus actuellement en cours d’ajustement par le bas.
Cette course à la baisse des coûts est inhérente à la globalisation.
Seul le protectionnisme (raisonnable) peut inverser le processus en faisant remonter également les salaires et … l’inflation comme le souhaite “officiellement” Draghi, le gouverneur de la BCE, mais qu’il ne pourra jamais réussir à faire dans un tel contexte, ce qu’il sait très bien.
Charles SANNAT