Mes chères impertinentes, chers impertinents,
Je me retrouve coincé entre le Fauci et le Raoult !! Le sujet a beau être grave, prenons le du bon côté c’est à dire toujours avec humour !
Le Fauci c’est le méchant docteur Fauci, celui qui semble détesté lorsque je prends lecture de vos commentaires nombreux, car inféodé ou vendu aux intérêts des laboratoires pharmaceutiques,. Alors que de l’autre côté nous avons un preux chevalier blanc le bon docteur Raoult qui ne vend que de la chloroquine pas chère.
Parler de Fauci, c’est récuser Raoult…
En réalité, je ne pense pas que ce soit la bonne manière analytique d’aborder la situation.
Dans le domaine des technologies par exemple, la meilleure technologie l’emporte rarement…
Dans le domaine politique, l’homme le plus doux, le plus sympathique, celui qui veut se battre pour son peuple, l’emporte rarement et finit surtout emporté par un assassinat.
Dans le domaine des promotions en entreprise les meilleures l’emportent rarement, les plus fayots plus souvent.
Ce que je veux soumettre à votre réflexion, c’est que le meilleur docteur n’aura pas forcément raison… même si il a raison.
Et ce que je vois, c’est que le système, l’actualité, les informations, et les faits ne veulent pas lui donner raison, ce qui ne veut pas dire qu’il ait tort !!
Je dis juste que les marchés ne croient pas à la chloroquine de Raoult alors qu’ils veulent croire à un risque de seconde vague… tout en sachant qu’ils ont voulu croire à la chloroquine pendant de longues semaines, et que cela a permis d’alimenter l’énorme rebond qui prend fin… sous vos yeux.
Si les marchés baissent parce qu’ils croient Fauci et pas Raoult, et bien votre épargne elle sera coincée entre le Fauci et le Raoult !
Ce qui est donc très difficile vous l’aurez compris lorsque l’on analyse une situation, c’est de mettre de côté ses sentiments et ses émotions.
Si l’on met de côté ses sentiments, ses émotions, ses impressions vous ne pouvez que constater que, la chloroquine, le système ne veut pas en entendre parler, ou pour être plus précis, ne veut plus en entendre parler… Car au début de la pandémie les choses étaient assez différentes, mais elles n’évoluent pas vers plus de chloroquine mais vers moins.
Pourquoi ?
Parce que au choix :
1/ Ils sont tous vendus aux labos et ce sont des traîtres qui veulent nous piquer avec leur vaccin…
2/ La chloroquine ne marche pas si bien que cela.
3/ La chloroquine fait mourir les malades du SRAS-Cov-2 dans d’horribles douleurs…
4/ Raoult est détesté par les Parisiens !
… Je pourrais continuer à faire pleins d’hypothèses, mais cela ne changerait rien au fait que les marchés anticipent ou craignent une seconde vague et qu’ils baissent et vont baisser pour cette raison.
Les craintes d’une deuxième vague aux Etats-Unis font plonger le CAC 40 de presque 5 % titre BFM
Une pandémie c’est long, c’est très long, c’est plein d’incertitudes et les lecteurs de la lettre Stratégies savent depuis le départ que nous allions alterner période de fortes baisses, avec de forts rebonds et de nouvelles baisses en fonction des espoirs douchés…
Remdesevir ? chloroquine ? ou poudre de perlimpinpin peu importe, un espoir de traitement et l’euphorie gagne les marchés. Finalement le remdesevir ne marche pas, il est même dangereux (et sans doute plus que la chloroquine) et les marchés désespèrent… ils s’effondrent.
On déconfine en Europe, c’est la fin de la crise, les marchés montent.
Les cas augmentent aux Etats-Unis, c’est la peur de la seconde vague. Les marchés baissent…
C’est dans ce contexte que nous vivons, que nous évoluons.
“(BFM Bourse) – Le marché parisien a violemment accéléré ses pertes jeudi, accusant désormais 7,35 % de baisse depuis le début de la semaine. Une séquence qui suit directement une semaine faste, l’indice ayant tout juste signé une des meilleures performances hebdomadaires de son histoire.
Le directeur de l’institut américain des allergies et maladies infectieuses (NIAID), Anthony Fauci, placé par le gouvernement Trump à la tête de la cellule de crise coronavirus, n’avait de cesse de le répéter : attention, l’épidémie du Covid-19 est loin d’être vaincue. De fait, les dernières nouvelles de la situation sanitaire aux Etats-Unis se font plus préoccupantes, jusqu’à faire craindre aux investisseurs une “deuxième vague” qui obligerait à stopper à nouveau des pans de l’activité, avec les conséquences économiques qu’on imagine.
Le retour sur terre est d’autant plus douloureux que les indices avaient profité la semaine dernière, notamment, de statistiques étonnamment positives concernant le marché de l’emploi américain, pour accentuer le rebond entamé depuis la mi-mars. Couplé à l’appréciation déjà guère optimiste délivrée mercredi soir par la Fed, qui a souligné les dégâts à long terme engendrés par la crise, le regain d’aversion au risque s’est soldé par une baisse de 4,71 % du CAC 40 à 4815,60 points, soit la plus forte correction depuis pratiquement trois mois. Depuis le début de la semaine, l’indice parisien abandonne 7,35 % – alors qu’il avait décollé de 10,7 % au cours de la précédente (4e meilleure semaine en trente ans selon nos calculs).
Indéniablement, la situation sanitaire se dégrade aux Etats-Unis. Voilà par exemple trois jours que le nombre d’hospitalisations dues au Covid-19 bat un record au Texas – l’un des premiers Etats à s’être déconfiné, faisant craindre une possible deuxième vague de contaminations. La moyenne des cas recensés sur quinze jours est en augmentation dans une vingtaine d’Etats. Le nombre de personnes atteintes de la maladie dépasse maintenant 2 millions à l’échelle du pays.
Même si les investisseurs ne redoutent pas forcément un “lockdown” généralisé des USA, ils sont conscients que des mesures locales, touchant certains grands centres démographiques du pays, ne feraient que rendre encore plus compliqué le redressement qu’on imaginait peut-être proche la semaine dernière, au vu du redressement du marché de l’emploi”.
Même sans nouveau confinement, les mesures barrières sont terriblement coûteuses !
Elles sont coûteuses en termes de productivité.
Si ce n’est pas plus d’une personne par magasin alors chaque magasin vend beaucoup moins. Si je ne peux pas avoir tous mes salariés au travail je gagne beaucoup moins. Si je ne peux pas ré-ouvrir le self ou la cantine de l’entreprise j’ai des centaines de gens au chômage partiel. Si je ne peux pas accueillir tous les enfants et tous les élèves à l’école, alors un parent sur deux doit rester à la maison pour garder les marmots.
Ce que nous vivons est peut-être une crise de 3 mois… ou pas.
Peut-être est-elle terminée… ou pas.
Je reviendrai sur tous ces éléments dans le prochain dossier Stratégies consacré à la seconde vague, et peu importe que ce soit la suite de la première ou toujours la même épidémie, elle portera le nom de seconde vague, c’est celui qui sera retenu, tout comme la chloroquine elle, n’a pas été retenue. Voilà les faits, aussi écœurants, révoltants, ou dégoûtant qu’ils vous apparaissent, c’est cela qui se dessine.
Modestement ce que j’essaie d’analyser, avec le moins de passion possible ce sont les faits ou l’histoire qui va l’emporter. Et le roman qui s’écrit et que l’on écrit n’est pas celui de la fin d’une pandémie mondiale qu’un bon docteur français du sud du pays aurait guéri avec un médicament qui ne coûte presque rien à fabriquer, et qui, comme moi, roule en Dacia…
Nous voilà donc bel et bien, coincé entre le Fauci et le Raoult, ou plus précisément entre le marteau et l’enclume, une position, vous en conviendrez, bien inconfortable.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !
Charles SANNAT
« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
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