Entre les sociétés de gaz de schiste qui ferment et celles qui réduisent leur production, le moral n’est plus au beau fixe ni à l’euphorie dans les États américains producteurs.
Il se passe exactement la même chose au Canada. Quand on connaît l’impact sur la croissance de ces deux pays de l’extraction d’hydrocarbure, il y a de quoi se gratter la tête pour le potentiel de croissance de l’année 2016.
C’est donc un nouvel indicateur de la faiblesse économique des États-Unis. Il n’y a pas de quoi se réjouir mais en revanche, cela confirme que la FED ne pourra vraisemblablement pas poursuivre sa politique d’augmentation des taux d’intérêt.
Elle risque également de devoir intervenir à nouveau plus vite que prévu. Je pense qu’elle le fera par l’intermédiaire de taux négatifs plutôt que d’un nouveau QE.
Charles SANNAT
Les plus grandes compagnies américaines de pétrole de schiste opérant dans les États de l’Oklahoma, du Texas et du Dakota du Nord envisagent de revoir à la baisse leur production.
La production américaine de pétrole de schiste, qui dans les États de l’Oklahoma, du Texas et du Dakota du Nord a progressé ces derniers années sans discontinuer, devrait reculer en 2016. Continental Resources Inc., Devon Energy Corp. et Marathon Oil Corp ont annoncé l’intention de réduire en 2016 la production d’environ 10 % par rapport à l’année précédente, rapporte le quotidien américain le Wall Street Journal. La société EOG Resources Inc baissera quant à elle la production de 5 %.
Cette nouvelle stratégie des sociétés de pétrole de schiste contraste fortement avec la situation de l’année précédente, quand elles avaient pris la décision de maintenir le niveau de production malgré la chute du baril de 100 à 30 dollars. En revanche, les compagnies ont opté en 2016 pour la diminution des dépenses, qui avaient en augmenté suite à la saturation du marché et à l’effondrement des prix pétroliers, ce qui a débouché sur la décision de réduire la production, observe le journal. Afin d’y procéder, les producteurs comptent suspendre temporairement l’activité de puits existants. Suite à cela, le nombre de nouveaux puits de gaz et de pétrole prêts au lancement devrait se multiplier, en attendant que les cours remontent.
La société Continental Resources d’Oklahoma et Hess Corp., basé à New York, ont annoncé fin janvier la réduction de leurs dépenses et investissements à cause de la chute des prix du pétrole et ont révisé les prévisions de leur production de pétrole et de gaz. Les compagnies pétrolières se sont heurtées à un déficit de financement, dont l’influence sur le volume de la production de pétrole ne cesse d’augmenter. Depuis le second semestre de l’année 2015, les petites et moyennes entreprises américaines du domaine du pétrole et du gaz ont accès à un financement externe sur le marché des actions et des capitaux d’emprunt. Le coût du forage et de la complétion des puits sur le sol américain a également diminué (jusqu’à 40 % dans certaines régions), mais cette baisse n’est en rien comparable à celle des prix du pétrole.