C’est une dépêche de l’AFP qui aborde enfin véritablement le sujet des pénuries en Chine en cessant d’évoquer le mythe du « covid » qui perturbe les productions et les usines chinoises parce que les Chinois seraient malades !

« Chine : les coupures de courant étranglent l’atelier du monde »

Rien que le titre de cette dépêche en lui-même révèle toute l’ampleur du problème.

Oui, les pénuries de courant qui sont liées à des coupures volontaires de l’énergie en Chien (enfin officiellement) étranglent l’usine du monde!

« Usines au ralenti, ouvriers qui « ne peuvent plus assurer une production normale », machines à l’arrêt: dans les usines du sud de la Chine, les coupures de courant menacent la croissance et affectent les chaînes d’approvisionnement. Les suspensions d’approvisionnement en électricité ont déjà frappé ces derniers mois quelque 20 provinces à des degrés divers.

Les raisons ? Elles sont multiples mais principalement liées à la forte dépendance du géant asiatique au charbon, lequel assure 60% de sa production électrique.

Le prix de ce charbon atteint aujourd’hui des niveaux record. Les autorités effectuent également des rationnements préventifs afin d’atteindre les objectifs environnementaux en matière de limitation des émissions polluantes ».

A ce stade, il est très difficile de dire si ce sont des objectifs environnementaux de Pékin qui sont la cause réelle de ces coupures d’électricité massives, ou si le problème est plus structurel à savoir qu’il y aurait un problème de disponibilité des matières premières.

« Principale victime jusqu’à présent: l’industrie. Dans la province du Guangdong (sud), parfois surnommée « l’atelier du monde » en raison de ses milliers d’usines de produits électroniques ou de textile, les coupures sont durement ressenties ».

Achetez vos chaussettes et vos caleçons tant que vous en trouvez encore, car nous allons avoir quelques menues restrictions sur le textile… va falloir apprendre la couture et c’est le moment de ressortir les machines à coudre. Il faudra que je vous montre la mienne un jour. Je vous parle de ma machine à coudre bien évidemment !

« Des machines sont mises à l’arrêt et des ouvriers doivent réduire leur heures de travail ou travailler uniquement la nuit — lorsque les restrictions sont plus souples.

« On demande à nos sous-traitants d’avoir recours au travail de nuit ou de faire tourner leurs groupes électrogènes pour assurer la production », déclare à l’AFP Sherman Chan, directeur général adjoint d’Express Luck, un fabricant de téléviseurs basé à Shenzhen.

Ces frais en hausse mettent à rude épreuve les chaînes d’approvisionnement, déjà sous pression avec des carnets de commande qui débordent en raison de la reprise économique en Occident.

Résultat : du géant des snacks Toly Bread, jusqu’aux fournisseurs du constructeur automobile Tesla, nombre d’entreprises ont déjà annoncé des retards de production.

A Dongguan, tentaculaire ville-usine où travaillent des millions d’ouvriers, beaucoup d’employés ont dû revoir leur emploi du temps.

« Hier, on a dû travailler la nuit. Et c’est pareil aujourd’hui », déplore M. Cui, manutentionnaire dans une usine de chaussures contrainte de limiter sa production. « Bien sûr qu’on n’est pas contents. Mais on s’adapte aux horaires », explique-t-il, tout en refusant de révéler son nom complet. »

Alors le début de la retraite à 65 ou à 60 ans, ou 67, risque de passer rapidement à l’as lorsque vous n’aurez plus de chaussettes à vous mettre aux pieds !

40% de production en moins !

Et là stupeur et tremblement l’AFP nous«  lâche enfin LE chiffre qui compte !

« Dans une usine de tuyaux, Mme Xu, une employée, estime que les pannes de courant ont fait chuter la production d’environ 40 % en septembre, notamment car les machines ont besoin de plusieurs heures après l’allumage avant d’être opérationnelles.

« On ne peut plus assurer une production normale », déclare-t-elle à l’AFP. Les autorités tentent de désamorcer le mécontentement populaire. »

-40 % de production, voilà de quoi largement expliquer les pénuries tournantes que nous subissons.

Ce n’est pas la pénurie de tout.

C’est la disette tournante !

Retenez cette expression. »

La disette tournante.

Vous n’aurez plus de chaussettes pendant 3 mois, puis cela reviendra et il vous manquera autre chose pendant quelques mois puis cela reviendra.

La question qui se pose est donc celle du retour à la normale.

La réponse, dans les dossiers Stratégies consacrés aux pénuries, ou à l’austéflation ci-dessous !

Charles SANNAT

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Source Boursorama.com ici

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