C’est la triste histoire d’une usine qui ferme et qui met sur le carreau ses 200 salariés dans un petit coin de France qui sera encore plus “Gilets jaunes”.
C’est la triste histoire d’un pillage économique qui n’a aucun sens, car cette usine a un marché captif, celui de nos cartes grises, des cartes grises que chaque automobiliste paie au prix fort. Il n’y a pas vraiment de concurrence dans la fabrication du papier sécurisé pour carte grise, et de vous à moi, si une fois tous les 5 ans je dois payer le papier de ma carte grise 1 euro de plus pour assurer à 200 familles des gamelles pleines, cela ne me dérange pas vraiment, vu le budget automobile que l’État nous force à avoir entre les radars et autres amendes…
C’est la triste histoire de la liquidation judiciaire d’Arjowiggins qui a reçu des subventions publiques par millions, qui a vu sa trésorerie pillée par ses nouveaux actionnaires suite à un rachat, et maintenant une situation financière exsangue alors que les carnets de commandes sont pleins.
Alors depuis une semaine, les salariés de l’usine menacée brûlent des bobines de papier sécurisé…
Une violence qui sera sans doute intolérable à nos aimables foulards rouges qui se roulent dans le pognon et un confort pas forcément très mérité.
Comme le rapporte Le Parisien, “ce dimanche, déjà sept bobines de 200 kg ont brûlé. Il y en aurait une centaine en tout, soit «l’équivalent d’un an de commandes». Selon le représentant syndical, «l’État a un besoin urgent de ce papier, car nous sommes les seuls en France à en produire. D’ici deux mois, il y aura une pénurie de cartes grises»”.
C’est un fonds d’investissement qui a racheté cette entreprise en avril 2018 pour la liquider quelques mois seulement après.
Lorsque le vol de notre pays devient tellement systématique et tellement flagrant, il ne faut pas s’étonner que cela pose quelques menus problèmes.
Le problème c’est que maintenant, “ils” ne se cachent même plus pour nous voler !
Charles SANNAT
Source Le Parisien ici