On l’oublie trop souvent car on nous le fait oublier. Non l’action publique n’a pas comme priorité les déficits publics ou encore la compétitivité de notre pays. Tout cela ne sont que des éléments qui doivent être mobilisés ou utilisés à une seule fin, une fin unique… faire le bien du peuple de France.
L’objectif de la politique est d’assurer le plus de bien-être, de sécurité à sa population. Toute politique qui oublie ces objectifs essentiels est condamnée d’avance à l’échec.
C’est exactement cela que vient rappeler le rapport du Secours catholique en attirant aussi l’attention sur toute cette pauvreté et cette précarité qui ne se voit pas.
Autre phénomène totalement occulté par nos élites parisiennes pour qui la seule chose qui compte sont “les quartiers populaires de banlieue”, c’est la pauvreté en milieu rural ou semi-rural.
Ce qui est considéré (à raison) comme du mal-logement en ville est monnaie courante dans nos campagnes. Nos mamamouchis parisiens n’ont pas idée du nombre de sols en terre-battue qui servent encore de résidence principale. Ces parties oubliées de France auront un vote qui pèsera lourd en 2017. Il ne faudra pas en être surpris.
“On veut interpeller les candidats à la présidentielle pour remettre la question de la solidarité au cœur des priorités”, a expliqué à l’AFP Bernard Thibaud, secrétaire général de l’association. “On voit que ce n’est pas une question prioritaire dans les débats. Au contraire, elle est plutôt exploitée pour opposer les migrants aux autres”, regrette-t-il.
“Nous attendons du futur président qu’il fasse l’unité nationale et combatte la pauvreté et la stigmatisation des plus pauvres”, est-il écrit dans le manifeste de l’association. Le Secours catholique publiera ce jeudi son 34e rapport annuel sur l’état de la pauvreté, établi à partir de l’analyse de situations de personnes accueillies (85 179 fiches statistiques étudiées). Étude, qui sera ensuite envoyée à tous les candidats à la présidentielle.”
Et effectivement, la pauvreté, surtout, n’en parlons pas.
La précarisation du peuple français, surtout, n’en parlons pas.
Le déclassement social, surtout, n’en parlons pas.
La disparition des classes moyennes, surtout, n’en parlons pas !
Ne parlons pas, comme aux USA, de ces choses que l’on ne saurait voir et qui n’existent pas.
Vous connaissez la suite…
Charles SANNAT