Christine Lagarde insiste lourdement sur le sujet et vient d’écarter une nouvelle fois l’idée d’un rachat direct de dette publique… Et c’est d’une hypocrisie exquise et c’est toute la folie européenne et de la zone euro qui relève de la psychiatrie. Je vais vous expliquer pourquoi mais en attendant je cite notre créatrice du concept de la “ri-lance”.

“Acheter des dettes directement aux gouvernements de la zone euro pourrait saper l’obligation légale qui leur est faite de mener des politiques budgétaires saines, a déclaré la présidente de la Banque centrale européenne (BCE)”.

“Selon l’interprétation des traités, l’achat de dette publique sur le marché primaire, c’est-à-dire le financement direct des gouvernements, compromettrait la capacité de cet objectif d’encourager une politique budgétaire disciplinée”.

Enfin elle a rajouté dans un autre courrier que “la possibilité de fournir des liquidités directement à la population, ce qu’on appelle la “monnaie hélicoptère”, n’avait jamais été discutée par le Conseil des gouverneurs et que les responsables de la BCE n’avaient donc pas de position officielle sur un tel instrument de politique monétaire”.

Ne jamais dire ce que l’on fait, le cacher mais le faire quand même…

Maintenant remonter un poil plus haut et regardez le petit mot de la première citation en gras et souligné.

Oui, c’est bien cela le “directement”, c’est lui qui fait toute la magie et la beauté de la chose.

La BCE ne va pas acheter directement aux pays leurs dettes.

Non, la BCE va racheter 1 100 milliards d’euros de dettes aux Etats européens, mais indirectement.

A qui ?

Et bien aux banques et aux assureurs pardi !

En gros les Etats émettent de la nouvelle dette.

Cette dette est achetée par les banques et compagnies d’assurance qui se gavent au passage et prennent leurs plantureuses commissions d’intermédiation.

Puis, la BCE rachète indirectement à ces banques et compagnies d’assurance cette dette qui ne trouve pas preneur puisqu’il n’y a pas suffisamment d’épargne en face.

Mais, c’est indirect, et au passage ils sont nombreux à se servir, et dans tous les cas la BCE restera un acheteur sur le marché secondaire pour tout de même et je rappelle le montant 1 100 milliards d’euros d’actifs cette année… et ce sera évidemment beaucoup plus, tant il y aura à financer au niveau des Etats.

Ce sera soit les rachats de la BCE, soit l’explosion de la zone euro.

Il n’y aura pas le choix.

La BCE rachètera que cela plaise ou non à Christine Lagarde qui le sait déjà mais ne peut pas le dire.

Charles SANNAT

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Source Agence de presse Reuters via boursorama.com ici

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