“Après un premier coup de tabac en début d’année, les marchés obligataires connaissent de nouveau de vives tensions. Le rendement des Treasuries à 10 ans a dépassé hier au soir le seuil symbolique de 2,7 % pour la première fois depuis le mois d’avril avril 2014, touchant un pic à plus de 2,73 %. Celui du Bund allemand de même échéance, référence pour la zone euro, qui naviguait sous 0,40 % il y a moins d’un mois, a de son côté dépassé brièvement la barre de 0,7 %, un niveau qu’il n’avait pas connu depuis décembre 2015. Il se stabilise ce matin juste en dessous de ce seuil.
Le taux de l’AOT à dix ans suit le même chemin : il a grimpé à plus de 0,95 % ces dernières heures, contre un peu plus de 0,60 % en début d’année. Si elle se confirme, cette flambée des taux constitue une véritable menace pour les États, dont le coût de la dette pourrait exploser.
Cette vive remontée des taux des deux côtés de l’Atlantique s’explique par les anticipations de resserrement monétaire des grandes banques centrales. Depuis des années, les marchés sont anesthésiés par les flots de liquidités déversés par les banques centrales. Avec le retour de la croissance dans le monde, ces politiques monétaires ultragénéreuses sont devenues de plus en plus difficiles à justifier.
Les rendements obligataires sont aussi portés par la flambée du prix de l’énergie fait craindre une accélération de l’inflation, ce qui obligerait les banques centrales à resserrer plus vite que prévu leur politique monétaire. Les cours du pétrole sont en effet revenus à des sommets inconnus depuis fin 2014.”
Montée des taux = chaos !
Nous sommes assis sur un volcan de dettes et de fausses monnaies qu’il s’agisse de dollars, d’euros, de yens ou de francs suisses.
Si la montée des taux n’est pas lente et modérée, alors nous irons au krach obligataire et boursier d’anthologie. D’ailleurs, cela faisait longtemps, trop longtemps que les Bourses n’avaient pas seulement corrigé un peu, ce qu’elles ont fait hier…
Surveillez la situation comme le lait sur le feu.
Si nous perdons le contrôle, alors ce sera parti pour le dérapage incontrôlé, enfin officiellement incontrôlé, car la montée des taux est bien volontaire.
S’il y a un krach, c’est qu’il aura été voulu et organisé par certains… planqués bien au chaud dans deux ou trois des plus grandes banques centrales du monde !
Charles SANNAT