Mes chères impertinentes, chers impertinents,
Voilà, c’est la fin du monde. La nouvelle pandémie est là, nous allons tous mourir du nouveau virus chinois. Pensez donc il y a déjà eu 4 morts et des centaines de contaminés dont la majorité semble aller déjà mieux, ce qui est quand même une bonne nouvelle qui peut nous réjouir.
Avant d’analyser avec mes non-compétences médicales cette pandémie, je voulais juste attirer votre attention sur les titres de la presse financière aujourd’hui.
Si les marchés baissent et ils baissent, ce n’est pas parce que :
1/ Les taux d’intérêt sont devenus négatifs comme la croissance négative elle aussi, ce qui est un non-sens économique vous l’aurez compris et qui justifie à lui seul un énorme krach.
2/ Les dettes mondiales atteignent 250 000 milliards de dollars… ne me demandez pas comment écrire ce chiffre, vous vous amuserez à le faire et à compter le nombre de zéros nécessaires dans les commentaires ci-dessous ce qui nous promet une bonne rigolade collective. Ce chiffre justifie à lui seul un énorme krach.
3/ Les banques centrales impriment des milliards d’euros et de dollars chaque jour pour permettre d’éviter l’effondrement, et ces politiques très complexes d’impression monétaires portent le nom très pompeux de “quantitative easing” ou assouplissement quantitatif. Rien que ces chiffres justifient à eux seuls un énorme krach
Les marchés baissent parce que Wuhan éternue…
Vous savez, je ne suis plus un petit perdreau de l’année, ni un petit lapin de 6 semaines.
J’ai vécu de mes yeux vus la grippe mexicaine de 2009. Il y a 11 ans. A l’époque les taux de mortalité en début d’épidémie au Mexique semblaient alarmants. Puis finalement, ce fut cette année-là qu’il y eu le moins de morts par la grippe en France. Les marchés ne baissèrent pas d’un iota en raison de cette épidémie. Au contraire, 2009 fut une année de progression pour le CAC 40 après une purge monumentale entre 2007 et… 2009 !
Puis la grippe mexicaine est devenue grippe porcine, puis comme il ne fallait incriminer ni les porcs, ni les Mexicains, les uns et les autres n’ayant aucun lien entre-eux évidemment, cette pandémie mondiale devint la grippe H1N1.
Alors pourquoi cette épidémie de coronavirus inquiète autant les marchés ? Mystère et boule de gomme. Cela devrait être bon pour les actions des laboratoires pharmaceutiques et des fabricants de masques. On vend aussi du désinfectant en plus, et plus de gaz de type oxygène dans les hôpitaux du monde entier.
Bon, cela risque d’affaiblir les compagnies aériennes, mais que voulez-vous, il faut démondialiser, et donc décarbonner le transport aérien. Rien de tel qu’un petit virus pour faire patiner le secteur de l’aérien, et comme Boeing ne vend déjà plus d’avions, cela ne changera pas grand chose.
Alors pourquoi les marchés baissent-ils pour si peu ?
Il y a deux solutions.
Soit les marchés baissent parce qu’ils sont à des niveaux stratosphériques et comme prévu et expliqué dans plusieurs articles et vidéos, il faut un prétexte à une correction entre les mois de janvier et février, et cette épidémie est toute trouvée puisque pour le moment Trump n’a pas encore voulu atomiser l’Iran et tuer des millions d’Iraniens (ce qui est un bonne chose). Espérons que ce soit cette raison somme toute assez simple qui fait baisser les marchés.
Soit, les marchés, ou certains grosses mains savent quelque chose que nous ignorons et disposent de plus d’éléments sur la dangerosité de cette épidémie, sur la gravité ou encore sur les taux de mortalité et de transmission et savent que l’économie mondiale risque d’être profondément désorganisée dans les mois qui viennent. Espérons que ce ne soit pas la raison.
Dans tous les cas, la baisse des marchés pour une telle cause, à savoir une épidémie à Wuhan, ville de 11 millions d’habitants et similaire en gravité à ce que nous avons avec le SRAS ou le MERS, sans même parler des épidémies récentes d’Ebola en Afrique, est assez surprenant.
Jamais une épidémie n’a provoqué de réactions négatives sur les marchés financiers.
Jamais.
Ni H1N1, ni SRAS, ni Ebola, ni MERS n’ont fait fait bouger les marchés d’un iota…
Chérie ?
Chérie ?
Tu es ou ?
A la cave ?
Tu te souviens où j’ai rangé les boîtes de Tamiflu millésime 2009 ? On va peut-être en avoir besoin.
En attendant, je me demande ce qu’ils savent que nous ignorons…
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !
Charles SANNAT
« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
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