Le paradoxe actuel autours du prix du baril est tout simplement saisissant. Nous sommes sans conteste entrés dans l’ère de la déplétion. En clair, il y a et il y aura de moins en moins de pétrole disponible et à des coûts d’extraction de plus en plus élevés comme en témoigne l’industrie des gaz de schiste aux Etats-Unis.Pourtant le prix de cette énergie aussi essentielle est orienté à la baisse et à court terme plusieurs facteurs devraient s’unir pour pousser les prix toujours plus bas.

  • La baisse de la croissance mondiale et des besoins des pays émergents de la Chine au Brésil officiellement en récession depuis quelques jours.
  • Les quantités importantes extraites du côté américain.
  • Le refus de l’OPEP de baisser sa production et en particulier de l’Arabie Saoudite.
  • Le retour programmé de l’Iran sur le marché et qui dispose de réserves très importantes.

Les prix devraient donc poursuivre leur baisse… pourtant il y a un je ne sais quoi qui me fait penser que cela ne sera pourtant pas le cas encore bien longtemps.

Charles SANNAT

Extraction du pétrole

La semaine dernière, l’Equateur est devenu le premier membre de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) à révéler qu’il était en train de pomper à perte. Pourtant, le cas de ce pays semble isolé dans le contexte actuel de baisse continue des prix de pétrole.

Les coûts de production du pétrole en Equateur sont relativement élevés: ils tournent autour de 39 dollars le baril, tandis que le pétrole équatorien se négocie actuellement à 30 dollars.L’Equateur, qui ne produit que 1,7% du pétrole de l’OPEP, semble être le seul pays du cartel confronté à un tel problème. Selon le rapport de l’organisation, le baril

de pétrole équatorien ont connu en juillet dernier la plus forte baisse parmi les pays membres du cartel.

Opep
« Mon pays est en train de pomper à perte (…) Nous traversons une année extrêmement difficile, et cette difficulté se poursuivra l’année prochaine, à cause de l’effondrement des prix du brut », a déclaré le président équatorien Rafael Correa aux journalistes.

La chute des revenus pétroliers provoque le mécontentement de pays comme l’Algérie et le Venezuela, qui sont actuellement confrontés à des déficits budgétaires. Ces pays ont multiplié les appels à tenir une réunion urgente du cartel pétrolier. Au mois d’août, le ministre algérien du pétrole a demandé l’OPEP d’entreprendre des mesures pour enrayer la chute des cours.Cependant, les coûts de production d’or noir de la plupart des pays membres de l’OPEP leur permettent de survivre la situation actuelle. Le cas de l’Equateur constitue plutôt une exception.

Pétrole

Selon les déclarations des responsables du « trio de tête » de l’OPEP, l’Arabie saoudite, l’Irak et l’Iran, les coûts de production d’un baril dans ces pays ne dépassent pas 5-6 dollars. Selon le rapport de l’OPEP, ces trois pays ont produit en juillet dernier 55% de l’ensemble du pétrole extrait par le cartel durant ce mois.

L’Iran est encore soumis aux sanctions occidentales, mais il a déjà augmenté la production de pétrole, en juillet dernier, jusqu’à 2,86 millions de barils le jour.L’Arabie saoudite possède 611 milliards de dollars des réserves (données pour juillet dernier).

Les réserves de l’Algérie sont plus modestes, de plus, elles ont affiché une dynamique négative par rapport à l’année précédente, même avant la deuxième vague de la chute des prix entamée cet été.Les prix pétroliers actuels, c’est-à-dire ne dépassant pas 50 dollars le baril, sont le fer de lance de la stratégie de l’OPEP visant à gagner le bras de fer avec les concurrents mondiaux, notamment américains. Le cartel pétrolier a toujours compris qu’une telle stratégie exige la patience des pays membres, et que l’organisation ne renoncera pas, quelles que soient les difficultés.

Source Sputniknews ici

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