Je discutais avec l’un de mes camarades de jeu qui était en train de sacrément rigoler à la dernière invention sémantique en “novlangue” économique, à savoir que l’on ne dit plus “faillite” mais “credit event”, ce qui veut dire “événement de crédit” en français. En clair, quand l’emprunteur, un État par exemple, ne rembourse pas sa dette, on ne dit pas qu’il a fait faillite mais que les créanciers font face “à un événement de crédit”…
De la même manière, lorsque l’on vous parle de croissance “modérée”, il faut comprendre que c’est tout pourri.
On le savait déjà mais maintenant, au moins, vous êtes sûr !!
Charles SANNAT
GENÈVE, 7 avril (Xinhua) — La croissance du commerce mondial en volume devrait rester faible en 2016, à 2,8 %, sans changement par rapport au taux de croissance enregistré en 2015, a déclaré jeudi l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
“Le commerce enregistre toujours une croissance positive, mais à un rythme décevant”, a indiqué Robert Azevedo, directeur général de l’OMC, lors d’une conférence de presse à Genève, précisant que “pour la cinquième année consécutive, la croissance du commerce sera inférieure à 3 %”.
Il a cependant souligné que si le commerce mondial augmente en volume, il a diminué en valeur en raison de la fluctuation des taux de change et de la baisse des prix des produits de base.
“Cela pourrait entraver la croissance économique déjà fragile des pays en développement vulnérables”, a-t-il averti, ajoutant qu’il subsiste la menace d’un protectionnisme rampant “car de nombreux gouvernements continuent d’appliquer des restrictions au commerce et le stock de ces mesures continue d’augmenter”.
Il a appelé les membres de l’OMC à prendre des mesures telles que la suppression des mesures restrictives pour le commerce, et la mise en œuvre de l’Accord de l’OMC sur la facilitation des échanges, pour stimuler la croissance économique mondiale.
“Cet accord réduira considérablement les coûts du commerce dans le monde entier, ce qui pourrait entraîner une augmentation du commerce allant jusqu’à 1 000 milliards de dollars par an”, a ajouté M. Azevedo.
Les économistes de l’OMC ont également prévu que la croissance du commerce mondial devrait atteindre 3,6 % en 2017.
Ils ont souligné que les risques par rapport à ces prévisions sont principalement des risques baissiers, notamment si le ralentissement des économies émergentes est plus marqué que prévu, si la volatilité des marchés financiers s’aggrave et si les pays très endettés sont exposés à de fortes fluctuations des taux de change.
Ils ont cependant ajouté qu’un potentiel de hausse existe si le soutien monétaire accordé par la Banque centrale européenne parvient à générer une croissance plus rapide dans la zone euro.