Novitchok. Vous savez, cette substance neurotoxique qui sert à tuer des millions d’hommes en cas de guerre sur un champs de bataille et aussi des transfuges russes à Londres. C’est sur la base de la soi-disant identification de trace de ce produit que nous avons eu droit à une comédie de psychodrame diplomatique entre les Anglais et les Russes, suivie rapidement par des sanctions de tout le monde libre, c’est-à-dire nous les membres de l’OTAN contre eux… à savoir les Russes à peu près tous seuls ou presque vu qu’il n’y a plus le pacte de Varsovie en face.

Sauf que d’après la très conspirationniste agence de presse AFP,

L’espionnage allemand a obtenu du Novitchok dans les années 1990, selon les médias

« Les services secrets allemands se sont procuré dans les années 90 via un transfuge russe un échantillon de l’agent neurotoxique Novitchok, récemment utilisé pour empoisonner un ex-espion russe en Grande-Bretagne, affirment jeudi plusieurs médias allemands.

Les renseignements extérieurs allemands, le BND, ont ainsi eu accès « dans la première moitié des années 90 » soit après la chute de l’URSS à un échantillon de cet agent qui a servi à empoisonner début mars l’ancien agent double Sergueï Skripal et sa fille.

Le transfuge russe, dont l’identité n’a pas été précisée, a proposé aux renseignements allemands de leur fournir un échantillon en échange d’une protection pour lui et sa famille, relatent les journaux Süddeutsche Zeitung, Die Zeit ainsi que les chaînes WDR et NDR, qui citent des sources ayant « participé à la décision » de se procurer le poison.

Une fois obtenu, l’échantillon a été analysé dans un laboratoire suédois, l’Allemagne ne voulant pas être accusée de travailler sur des armes chimiques. Le BND et le ministère de la Défense ont ensuite récupéré la formule chimique du Novitchok.

Berlin a également informé les renseignements américains et britanniques de l’existence de cet échantillon, selon ces médias allemands.

De petites quantités de l’agent neurotoxique ont ensuite été produites dans certains pays de l’OTAN à des fins de test, notamment pour déterminer si les équipements de protection étaient capables de résister, et de trouver des antidotes contre le poison ».

L’AFP vient donc de confirmer officiellement que le Novitchok peut aussi être produit ailleurs qu’en Russie, et qu’il a été déjà produit ailleurs qu’en Russie contrairement à tout ce qui a été affirmé pour justifier la culpabilité de la Russie. Ce qui ne veut pas dire que ce ne sont pas les Russes qui sont derrière, ou que c’est forcément eux…

Cela veut simplement dire qu’il convient, sur certains sujets, de ne pas aller hurler avec les loups trop vite.

Charles SANNAT

Source AFP via Romandie.com ici 

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