C’est l’agence Sputnik qui se fait écho de cette information concernant l’endettement mondial volant de record en record. Normal, la Russie contrairement à ce que beaucoup pensent, est l’un des pays les moins endettés, alors forcément, cela permet d’avoir une parole plus libérée sur les problèmes d’endettement excessif des États.
Nous croulons sous une montagne de dette et nous ne la rembourserons jamais, ce qui semble évident à beaucoup. Mais la conséquence de cette évidence échappe au plus grand nombre. Si les dettes ne sont pas remboursées, alors l’épargne non plus car l’épargne est placée en titres de dettes !
Charles SANNAT
L’endettement à l’échelle mondiale a encore augmenté de 500 milliards de dollars pour atteindre le record de 217 000 milliards de dollars (191 000 milliards d’euros), alors que les grandes banques centrales commencent à tourner le dos à des années de politiques monétaires portées par des taux ultra-bas.
L’endettement global représente désormais 327 % du produit intérieur brut mondial, soit 217 000 milliards de dollars, affirme une étude réalisée par l’Institute of International Finance (IIF). L’IIF, l’une des sources les plus autorisées pour le suivi des flux de capitaux internationaux, met en garde contre les « risques de refinancement » liés au niveau élevé de l’endettement et au changement d’environnement avec l’inflexion des politiques monétaires, en particulier pour les pays émergents qui ont emprunté dans des devises fortes comme l’euro ou le dollar.
Leurs coûts de financement risquent de s’alourdir en cas de hausse des taux dans les pays occidentaux et d’appréciation des monnaies de ces derniers.
La hausse de l’endettement à l’échelle mondiale est en effet largement imputable aux pays émergents, dont la dette a augmenté de 3 000 milliards de dollars l’année dernière pour s’établir à 56 000 milliards de dollars, soit 218 % de leur PIB combiné, et cinq points de pourcentage de plus qu’il y a un an.
La Chine a contribué à hauteur de 2 000 milliards de dollars à la hausse et affiche en endettement total de 33 000 milliards de dollars, montre l’étude de l’IIF. « L’endettement croissant peut générer des vents contraires pour la croissance à long terme et présenter en définitive des risques pour la stabilité financière », prévient aussi l’IIF.
Les pays développés, pris dans leur ensemble, ont continué de réduire leur endettement, à la fois public et privé, de plus de 2 000 milliards de dollars l’année dernière, une évolution principalement imputable à la zone euro.
La dette totale a augmenté de 2 000 milliards de dollars aux États-Unis pour dépasser 63 000 milliards à la fin du premier trimestre de cette année.