credit consommation usa record 2017

Les ménages américains doivent désormais une somme incroyable de 4,1 trillions de dollars. Les dernières statistiques en la matière prouvent que les consommateurs du pays de l’Oncle Sam ont de nouveau un appétit insatiable pour dépenser au-delà de leurs moyens… Alors nous pouvons nous satisfaire de la croissance actuelle, proclamer la bonne nouvelle de cette reprise économique qui décidément ne viendra jamais, ou encore faire preuve d’un optimisme forcené comme le FMI afin d’utiliser la méthode Coué et tenter de faire croire que tout va bien pour que tout ne s’effondre pas trop vite.

La triste vérité, c’est qu’il n’y a aucune dynamique de croissance sans… un recours de plus en plus insensé à de plus en plus de dettes.

Tout ceci est pathétique.

Charles SANNAT

« Contrairement à la dette émanant des crédits hypothécaires (note : qui n’est pas incluse dans ces chiffres), le crédit à la consommation ne construit pas de patrimoine. Les crédits étudiants sont la plus grosse catégorie de ces crédits à la consommation. Même au pic de la dernière bulle du crédit, la dette des ménages américains fut légèrement supérieure à 2,5 trillions de dollars. Tandis que les crédits étudiants représentent environ 1,4 trillion de ces crédits à la consommation, les crédits auto dépassent le trillion de dollars. Nous avons également assisté à une augmentation importante des crédits auto subprime, suggérant ainsi que les gens empruntent au-delà de leurs moyens pour consommer. Les défauts de paiement sont également en hausse, ce qui sous-entend que toute dégradation de l’économie en général pourrait aussi faire éclater cette bulle du crédit auto.

Le crédit à la consommation à des niveaux records

Les Américains empruntent et dépensent à des niveaux records. Ce serait magnifique si les revenus progressaient de concert. Mais, en fait, nombreux sont ceux à vouloir « vivre aussi bien que les Jones » en dépensant des revenus futurs via le crédit. Le graphique ci-dessus résume cette soif de consommation (source des chiffres : la FED).

Montrant des signes de faiblesse, nous avons plus de 10 % de tous les crédits étudiants qui affichent des retards de paiement de 90 jours ou plus. Soit le segment le plus important de la dette des ménages. Les impayés sur les crédits auto augmentent également, ce qui montre que les gens ont du mal à payer leurs mensualités.

Aujourd’hui, les banques sont plus enclines à prêter alors que 10 ans se sont écoulés depuis les excès de 2007. La Grande Récession a officiellement pris fin en 2009, les grandes banques ont été renflouées et maintenant, il semble que ce sont les consommateurs à qui on donne un «coup de pouce» en leur permettant d’avoir accès au crédit. Si nous effectuons un petit effort de mémoire, nous nous rappellerons que durant la dernière bulle du crédit, la solvabilité fut à la base du problème. Les gens avaient trop emprunté par rapport à leurs capacités de remboursement. Les montants de crédit à la consommation accordés sont inquiétants, c’est le moins que l’on puisse dire.

Si les crédits auto et les montants empruntés via les cartes de crédit peuvent être éliminés via la faillite personnelle, ce n’est pas le cas des crédits étudiants. C’est un détail très significatif. De nombreux Américains, parmi les plus jeunes, sont mis dans une nouvelle forme d’esclavage de la dette en faisant des études supérieures et en contractant de mini-crédits hypothécaires qu’ils ne peuvent tout simplement pas rembourser.

Voici un témoignage, parmi bien d’autres cauchemars vécus par des étudiants

«Mon crédit de départ, contracté en 1998, s’élevait à 25 000 $. Huit ans plus tard, je suis endetté à hauteur de 75 000 $. Je ne suis pas un banquier ou un comptable, mais je suppose que cela va continuer à tripler tous les huit ans si je reste dans la pauvreté et donc en situation de défaut. Ai-je raison si je dis que je pourrais devoir 225 000 $ dans huit ans ? Dans 16 ans 750 000 $ ? Dans 24 ans 2 225 millions ? Et lorsque je serai à l’âge de la retraite, dans 32 ans, je devrai 6,75 millions de dollars ? Plus de 6 millions ? Ha ha ha. Bien sûr, s’il s’agissait d’une autre forme de dette cancéreuse, je pourrais me déclarer en faillite personnelle. Mais ce n’est pas possible pour les crédits étudiants. (…)

J’ai failli faire une crise cardiaque lorsque j’ai reçu le courrier m’informant que je devais 75 000 $. Le choc passé, je ne pouvais qu’en rire. C’est tellement élevé jusqu’à l’absurde qu’ils auraient très bien pu me dire que je leur devais 1 million. Mais, à vrai dire, cela pourrait arriver dans un futur pas très lointain. (…)»

Donc, un crédit de 25 000 $ a gonflé jusqu’à 75 000 $ en huit ans. Pourquoi ? Parce qu’à la dette s’ajoutent les intérêts et les frais qui s’ajoutent aux frais précédents. Quand quelqu’un est dans l’incapacité de payer, vous voyez à quel point les choses dégénèrent de façon tragi-comique. (…)

Une dette des ménages américains de plus de 4,1 trillions de dollars est inquiétante quand les crédits étudiants, les crédits auto et les cartes de crédit mènent le train de la dette. Apparemment, nous aimons que l’histoire se répète ; les gens semblent aimer oublier que les racines de la Grande Récession furent une bulle géante du crédit. »

Source : MyBudget360.com

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