Est-ce que la situation économique anglaise tient du miracle ? Non, en réalité l’économie britannique se réajuste naturellement car elle dispose de sa propre monnaie.
Elle n’est pas prisonnière du carcan de l’euro comme les pays de la zone euro. Résultat : les ajustements peuvent se faire aussi de manière monétaire et pas uniquement par le budget et donc les politiques d’austérité ou de relance basées uniquement sur la dette.
Dire cela ne veut pas dire qu’un ajustement n’a pas de prix ! Un ajustement économique a toujours un coût ! Il est simplement plus supportable !!
Charles SANNAT
Les dépenses de consommation sont fortes, les entreprises continuent à prospérer, et maintenant le taux de chômage a reculé à 4,7 %, fin janvier, atteignant son niveau le plus bas depuis 1975. La preuve est dans le pudding, comme disent les Anglais : les scénarios apocalyptiques des économistes suite au vote pour le Brexit étaient « un peu » exagérés…
Le chômage est tombé à son niveau plus bas au Royaume-Uni depuis 1975, les entreprises continuant à embaucher pendant ces trois mois depuis janvier, annonce le Telegraph. Neuf mois après le référendum historique sur la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, l’économie britannique ressort extrêmement florissante en dépit de la couverture des médias européens qui annonçaient un scénario d’apocalypse économique au Royaume.
La dernière fois que le taux de chômage a eu un score aussi faible, c’était lors de la période de forte croissance économique de 2004-2005, et le chômage n’a jamais été aussi bas depuis le milieu des années 1970.
Quant aux revenus moyens, ils ont augmenté de 2,2 % entre novembre et janvier. La qualité des emplois s’améliore également, car un plus grand nombre de travailleurs acquièrent un travail à plein temps.
« Nous pensons que l’inflexibilité actuelle du marché du travail se traduira par une hausse de la croissance nominale des salaires moyens au cours des prochains mois », a estimé un expert économique.
Selon les prévisions du Bureau de responsabilité budgétaire de fin mars, le Royaume-Uni devrait enregistrer une croissance de 2 % cette année, contre 1,4 % prévu précédemment.
Lors d’un référendum qui s’est tenu au Royaume-Uni en juin 2016, la plupart des Britanniques se sont prononcés pour la sortie de l’UE. La Chambre des Communes a ensuite approuvé un projet de loi sur le Brexit. La première ministre britannique Theresa May veut mettre en action l’article 50 du Traité de Lisbonne d’ici fin mars.