Le problème c’est rarement les évolutions économiques.

Vous pouvez prendre un krach ou deux, j’ai 45 ans, et j’ai vécu le krach de 1987 sur les genoux de mon pépé. C’était mon premier krach boursier. Puis il y en a eu plein. Des guerres, des chutes de murs à Berlin et autres chocs. Il y a eu le 11 septembre, la bulle Internet ou les subprimes.

Ce qui s’est passé à chaque fois ?

Une correction majeure puis une hausse majeure !

Mais, dans tout cela si vous jouez les mauvais chevaux, le mauvais placement, c’est vos sous qui partent en fumée sans espoir de remontée.

Ce qu’il faut traquer ?

Les changements d’usages ! C’est eux qui impactent directement l’économie.

Prenons l’exemple des parkings qui est la fausse bonne idée d’investissement depuis 10 ans en particulier à Paris.

Acheter un appartement à 10 000 euros le m² c’est coûteux, en plus il faut s’ennuyer avec un locataire, épuisant.

L’argent facile c’est mieux n’est-ce pas ?

Et les parkings c’est génial, le rendement est top !

Le problème c’est que les usages changent…

« La forme du stationnement évolue à Paris et ouvre la voie à de nouveaux usages »

« A travers trois études, l’Atelier parisien d’urbanisme montre que la baisse de la motorisation des ménages à Paris permet d’envisager des usages moins carbonés des places de parking. Précisions de Patricia Pelloux, directrice adjointe à l’Apur

Et l’un des volets de cette étude montre que près de 96 hectares – représentés par 150.000 places de parking pour résidents normalement occupées par des voitures – pourraient être libérés pour de nouveaux usages ».

« Ce que l’on constate c’est une baisse tendancielle de la motorisation des ménages, engagée de façon continue depuis les années 90 à Paris et sa petite couronne (-19,7% à Paris et -7,8% dans la métropole du Grand Paris entre 1999 et 2015) ».

« Cette tendance se poursuit aujourd’hui notamment du fait des évolutions numériques, sociétales et environnementales : les ménages acquièrent moins de voitures, de nombreux services sont proposés en partage, l’usage des transports collectifs et des mobilités douces augmente ».

Cela implique moins de voitures, et ce moins de voitures se voit déjà dans les terribles difficultés du secteur automobile et l’Allemagne est particulièrement touchée par l’immense mutation industrielle que cela nécessite.

Si l’on vend moins de voitures, parce que l’on utilise moins de voitures que l’on en possède moins, alors, il y aura besoin de moins parkings et les parkings étant en sous-sol et ne pouvant au mieux servir que de box de stockage, cela aura aussi bien un impact direct sur le prix des parkings qui vont corriger d’ici 3 à 5 ans, que sur l’industrie du « stockage » et de la « pièce en plus » qui va également subir le contrecoup de la libération d’espaces très importants dans tous les sous-sols des grandes villes.

Les vendeurs de portes et les aménageurs de box, eux auront plus de travail, car pour valoriser ces espaces en faire du rangement sécurisé avec portes fermées sera une bonne idée… Tient je vais lancer une entreprise de transformation de place de parking en box de stockage !!!

C’est la « désautomobilisation » de la société.

Charles SANNAT

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Source Actu Environnement.com ici

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