C’est un article de La Tribune qui vaut son pesant de cacahuètes !

En effet, après des années d’aventures monétaires plus qu’aventureuses, nous avons créé  ̶  enfin, pas nous, mais les grands argentiers  ̶  une montagne de dette qui trouve son origine dans le fait qu’avec des taux très bas, l’argent n’est pas cher et rend rentables des investissements qui ne l’auraient jamais été avec des prix de l’argent plus normaux, à savoir entre 4 et 5 % par an.

Nous avons donc constitué une montagne de dette.

Et nous arrivons à un autre problème, face à un mur de dettes de 4 000 milliards de dollars à rembourser dans les trois ans par les entreprises. C’est du crédit “corporate”.

Dette : l’inquiétant pic de remboursement des entreprises

Le problème est soulevé par une étude de l’OCDE qui s’est appuyée sur une base de données de 85 000 émissions de dettes d’entreprises non financières basées dans 114 pays.

“Les entreprises à travers le monde, dont les émissions obligataires ont doublé depuis 2008, font face à un mur d’échéances de remboursement dans les trois prochaines années, s’inquiète l’OCDE dans une étude publiée ce lundi 25 février.
Le volume total de la dette contractée sous forme d’obligations par des sociétés non financières s’élevait à la fin 2018 à 13 000 milliards de dollars, soit plus de 4,5 fois le PIB de la France, selon ce document. Près d’un tiers, soit 4 000 milliards de dollars, doit être refinancé ou remboursé au cours des trois prochaines années.”

Le problème c’est qu’il risque de ne pas y avoir suffisamment d’argent disponible sur le marché puisque comme le note l’AFP, reprise dans cet article de La Tribune, “les investisseurs susceptibles d’y contribuer ont mis un coup de frein à leurs achats et «les émissions nettes globales d’obligations d’entreprises ont diminué de 41 % en 2018 par rapport à 2017», constate l’OCDE”.

Et cela c’est sans compter le ralentissement économique que nous vivons et qui correspond à la fin de cycle de fausse reprise économique que nous aurions dû vivre pendant les 10 dernières années, mais qui n’a jamais véritablement eu lieu.

C’est donc un autre mur de dette sur lequel la finance mondiale va se fracasser.

Pour éviter le problème, nous ferons sans doute la même chose que d’habitude.

Les banques centrales lanceront un nouvel acronyme hypersérieux comme les TLTRO ou MES du genre FRLTC, pour Fonds de refinancement long terme corporate.

On imprimera 4 000 milliards de dollars que l’on répartira en due proportion entre la BCE, la FED et la BoJ au Japon. Les monnaies baisseront toutes les unes par rapport aux autres, ce qui ne se verra pas du coup dans le système de change flottant.

Puis le pétrole, lui, prendra 10 dollars.

L’immobilier, 15.

L’or, 30.

Et nous continuerons ainsi.

Charles SANNAT

Source La Tribune ici

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