Depuis début 2014, Pierre Moscovici, ancien ministre français de l’Économie, est devenu commissaire européen aux Affaires économiques et financières ! Autant dire qu’il est aux commandes en grande partie depuis presque 3 ans de l’énorme paquebot européen.

Et que vient-il de déclarer dans un entretien avec le Corriere della Sera, grand quotidien italien?

Qu’en « termes de processus démocratique, la gestion du programme de sauvetage de la Grèce par l’Eurogroupe a été catastrophique »… Pourtant qu’a-t-il fait ?

D’après cet article d’Euractiv, « après huit ans de crise et de politiques d’austérité difficiles, le commissaire aux affaires économiques, le Français Pierre Moscovici, a admis que le processus de décisions «derrière des portes closes» du sauvetage grec a été catastrophique en termes de processus démocratique ».

Des vents contraires soufflent sur l’Eurogroupe au sujet de la dette grecque

Derrière cette sortie du commissaire européen se cache en réalité une montée importante des tensions entre membres de l’Eurogroupe et les discussions sont de plus en plus tendues sur la dette grecque.

Alors que Berlin semble hostile à tout allègement et campe sur ses positions, Pierre Moscovici et la Commission européenne mettent la pression sur l’Allemagne, pas par altruisme ou générosité à l’égard de la Grèce mais parce que la gestion de la crise grecque aboutit à la détestation de l’Europe par les Européens, ce qui est logique car je dis et répète depuis des années que l’Europe ne peut pas être une punition et doit être un espoir.

Les États-Unis d’Amérique se sont fondés sur une promesse radieuse d’un avenir bien meilleur !! L’Europe, elle, se fonde sur la punition des peuples.

Autant dire que cette Europe-là n’a aucune chance de succès ni de réussite. Je le sais. Tous ceux qui réfléchissent un peu le savent. Moscovici le sait également.

« «En termes de processus démocratique, c’est un scandale, pas parce que les décisions étaient scandaleuses, mais parce qu’en décidant de cette manière le sort d’un pays, en imposant des décisions détaillées sur les retraites… On touche aux choix fondamentaux dans la vie d’un pays, faits derrière des portes closes par un organe dont les travaux sont préparés par des technocrates qui échappent à tout contrôle parlementaire », a fait remarquer Pierre Moscovici. »

C’est donc, à travers cet article, les tiraillements politiques européens que vous voyez poindre et ils ne sont pas annonciateurs de calme sur les marchés.

Charles SANNAT

Source Euractiv.fr ici

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