« Lors d’une intervention devant le Comité économique, social et environnemental européen (Cese), le négociateur en chef de l’Union européenne sur le Brexit a mis en garde les représentants des employeurs, travailleurs et autres organisations sociétales. À partir du 23 mars 2019 à minuit, le Royaume-Uni ne fera plus partie ni du marché unique, ni de l’Union douanière, ce qui affectera particulièrement certains secteurs, pays et régions. »

Pour Michel Barnier, il ne s’agit pas d’une « punition », ni d’une « revanche ». Mais « quitter l’Union européenne aura des conséquences », a t-il réaffirmé.

« Ma tâche est de limiter les coûts du Brexit, sans pour autant nier – j’ai toujours promis de dire la vérité – que certains secteurs seront affectés plus que d’autres. Il faut commencer à préparer la société civile à ces changements. »

Organiser le retrait ordonné. 

« Pour l’UE, l’objectif est maintenant d’atteindre, dès octobre 2018, et «sans dramatiser», un accord sur les principes régissant trois «sujets prioritaires» dans le cadre d’un «retrait ordonné» : les droits des ressortissants européens installés au Royaume-Uni et des Britanniques vivant sur le territoire des 27 (4,5 millions de personnes) ; la situation des bénéficiaires des politiques européennes ; les frontières. »

Le scénario d’un no-deal doit d’ailleurs être envisagé.

« Mais alors que dans une négociation classique, une absence d’accord implique le maintien du statu quo, en l’espèce, cela impliquerait le retour à un passé lointain : celui d’une relation fondée sur le régime de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), ce qui aggraverait la situation perdant-perdant qui résulte déjà du Brexit », a déclaré Michel Barnier.

Nos amis Anglais, ne sont pas faciles en affaires, et Michel Barnier va avoir fort à faire avec la perfide Albion qui veut quitter le navire européen avant que ce dernier ne prenne l’eau de toutes parts, ce qui est déjà en train de se passer.

À tout cela il faut rajouter le trou budgétaire important lié à la sortir du Royaume-Uni de l’Union européenne estimé à 20 milliards, là où le budget de l’Union est d’environ 150 milliards d’euros par an.

Le Brexit va nous tenir en haleine encore fort longtemps, à moins que l’Europe n’implose avant que les Anglais n’aient véritablement eu le temps de réaliser leur Brexit en bon ordre !

Charles SANNAT

Source La Tribune ici

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