Pour le moment, cela reste subordonné à la bonne application par la Russie des accords sur l’Ukraine, et la situation est très loin d’être apaisée. Néanmoins, c’est bien la première fois depuis le début de la crise ouverte avec la Russie et des sanctions prises par les Européens (sous l’amicale pression des USA) que Merkel se montre aussi ouverte sur le rapprochement avec la Russie.
Pourtant, il est évident que notre géographie et notre proximité historique et culturelle font d’une Russie libre un partenaire bien plus évident que des États-Unis qui ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes et qui, chaque jour, se rapprochent un peu plus d’une dictature menée par de grandes firmes et multinationales ayant confisqué la démocratie au peuple américain.
Charles SANNAT

Angela Merkel s’est prononcée pour la mise en place d’une zone économique commune avec la Russie.

La chancelière allemande propose de créer une zone économique commune avec la Russie de Lisbonne à Vladivostok, a annoncé le quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung.

“Je me prononce pour un rapprochement progressif de la Russie avec l’espace économique européen afin que nous ayons une zone économique unique de Lisbonne à Vladivostok”, a déclaré Mme Merkel.

Un homme d'affaires

Elle a dans le même temps réaffirmé son intention de “lever immédiatement les sanctions contre la Russie” dès que Moscou aura rempli ses engagements dans le cadre des accords de Minsk. La chancelière a pourtant souligné que “vu le comportement de la Russie en Ukraine”, l’Union européenne ne pouvait pas manquer à ses principes. Mme Merkel, comme de nombreux autres représentants occidentaux, accuse la Russie de soutenir les insurgés du Donbass et d’être impliquée dans le conflit en Ukraine. Moscou a à plusieurs reprises rejeté cette accusation.

Le ministère russe des Affaires étrangères a maintes fois souligné que la Russie n’était pas partie des accords de Minsk conclus en septembre 2014 et que son influence sur les belligérants était très limitée. L’application des accords de Minsk piétine actuellement par la faute de l’Ukraine qui refuse notamment d’amender sa constitution pour accorder un statut spécial au Donbass et d’appliquer d’autres dispositions de ces accords. En réalité, Kiev ne veut respecter que les chapitres qui lui plaisent tout en ignorant ceux qu’il juge gênants.

Le président de la République populaire de Donetsk, Alexandre Zakhartchenko, a rappelé à cette occasion que les “accords de Minsk n’étaient pas un menu de restaurant dans lequel vous pouvez choisir les plats qui vous plaisent”.

Moscou a à plusieurs reprises reproché à Paris et Berlin de ne pas faire pression sur l’Ukraine qui manque depuis longtemps à ses engagements. Or, l’Allemagne et la France, membres du “format Normandie”, restent sourdes à ces reproches et insistent sur un respect unilatéral des accords.

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