Si Angela Merkel ne voit pas de raisons de renoncer au gaz russe, les Américains, eux, pourraient bien voir plusieurs raisons, par exemple vendre leur propre production en Europe avec un « deal » qui pourrait bien se faire de la façon suivante… « À moi l’Europe » dirait l’oncle Sam, tandis que du côté des « popovs » on dirait…  » À nous l’Asie ! »

C’est une guerre totale pour l’énergie qui se joue actuellement, et la transition énergétique n’est qu’un volet de cette guerre sans merci.

Les États-Unis, qui avaient gardé précieusement leurs réserves pour quand ils auraient épuisé et consommé à bon compte celles des autres, exploitent leurs gisements et sont devenus en quelques années un énorme producteur. Par extension, cette production ne se monnaie pas uniquement en dollars par baril, mais aussi par une influence politique considérable.

Être dépendant de son fournisseur c’est l’un des chemins de l’obéissance. D’où la marginalisation de la Russie et la tentative américaine de couper l’Union européenne de son fournisseur naturel de gaz russe. C’est ce que j’explique dans ma lettre STRATÉGIES intitulée « Plus d’Amérique et moins d’Empire, comprendre la nouvelle stratégie de domination de Trump » ici.

Merkel résiste… encore.

Charles SANNAT

Angela Merkel Merkel ne voit pas de raison de renoncer au gaz russe 

Le transit de gaz russe via l’Ukraine ne doit pas empêcher la mise en service de nouveaux gazoducs, dont le Nord Stream 2, a estimé Angela Merkel lors de la Conférence de Munich sur la sécurité.

L’Allemagne compte poursuivre ses importations de gaz russe et veut maintenir son transit via le territoire ukrainien malgré la mise en place du gazoduc Nord Stream 2, a déclaré la chancelière fédérale Angela Merkel.

« L’Ukraine doit rester un pays transitaire, mais d’autres gazoducs doivent toujours exister (…). Je me range du côté de M. Porochenko, mais les questions liées au Nord Stream 2 restent également importantes pour moi », a-t-elle expliqué samedi lors de la Conférence de Munich sur la sécurité. La chancelière allemande a également jugé nécessaire pour l’Europe de diversifier ses sources d’énergie.
« Il est raisonnable d’utiliser le gaz liquéfié américain livré à des prix raisonnables, mais nous n’allons pas exclure la Russie de notre champ visuel. Du point de vue géostratégique, l’Allemagne n’a pas le droit de rompre ses relations avec la Russie », a souligné Mme Merkel.

Le gazoduc Nord Stream 2 doit permettre de doubler les capacités du premier Nord Stream, qui achemine du gaz de la côte Baltique de la Russie jusqu’à l’Allemagne. Soutenu sous conditions par la France, ce projet est fortement critiqué par les Pays baltes ainsi que par la Pologne et suscite une vive opposition de la part des États-Unis.

Source Agence russe Sputnik.com ici

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