L’Iran a une rhétorique qui a toujours été assez semblable, d’ailleurs cette rhétorique est une constante au Moyen-Orient, ou les dictateurs locaux montrent leurs muscles et expliquent que si on les attaque, ce sera la fin du monde, qu’ils seront capables de repousser toutes les offensives. Rhétorique de Saddam Hussein, ou de Kadhafi. Les deux croupissent dans le sable.

Il s’agit donc plus d’une forme de communication traditionnelle que de réelles menaces, raison pour laquelle, généralement, ces « menaces » n’entraînent que très rarement une réponse sémantique de la part des pays occidentaux qui continuent à bombarder comme bon leur semble.

Les tweets du Président Trump sont donc en ce sens très étonnants.

« NE MENACEZ PLUS JAMAIS LES ÉTATS-UNIS OU VOUS ALLEZ SUBIR DES CONSÉQUENCES TELLES QUE PEU AU COURS DE L’HISTOIRE EN ONT CONNUES AUPARAVANT », a écrit dimanche sur Twitter M. Trump dans un message adressé nommément au président Rohani et rédigé entièrement en majuscules.

« NOUS NE SOMMES PLUS UN PAYS QUI SUPPORTE VOS PAROLES DÉMENTES DE VIOLENCE ET DE MORT. FAITES ATTENTION ! », a-t-il poursuivi.

Ces tweets sont la réponse de Trump aux avertissements lancé par Rohani conseillant aux Américains de « ne pas jouer avec la queue du lion » et assurant qu’un conflit avec l’Iran serait la « mère de toutes les guerres ».

Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo en a remis une couche en expliquant que les Etats-Unis n’ont « pas peur de sanctionner au plus haut niveau le régime de Téhéran qui est un cauchemar pour le peuple iranien ».

Et l’AFP de rajouter un petit paragraphe très important à la lumière des actualités récentes: « alors que les alliés européens des Etats-Unis tentent par tous les moyens de sauver cet accord, M. Pompeo a appelé le monde à cesser de flirter avec un régime révolutionnaire accusé de corruption, de « terrorisme », de violations des droits de l’Homme et de persécutions religieuses ».

Le secrétaire d’état américain a d’ailleurs confirmé que Washington « souhaitait que tous les pays réduisent leurs importations de pétrole iranien au plus près de zéro d’ici la date-butoir du 4 novembre, faute de quoi ils s’exposeront aux sanctions américaines ».

Aucun compromis de la part des USA.

Aucune concession.

Voilà ce qui est exigé des « alliés » européens.

Charles SANNAT

Source AFP via Romandie.com ici

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