Craintes grandissantes concernant une possible récession aux États-Unis, incertitudes concernant l’élection présidentielle américaine, crise bancaire latente en Europe, croissance mondiale en berne, déficit américain qui dérape… Cet environnement n’a pas empêché une nouvelle attaque sur les métaux précieux, l’or chutant jusqu’à un peu plus de 1 270 $ l’once, suite à un énième avertissement concernant une éventuelle hausse du taux directeur américain. C’est normal car ce qui donne le “la” pour l’or ce sont les taux d’intérêt. Toute menace de relèvement sert de prétextes aux marchés pour des épisodes de spéculation baissière et de catalyseur. Si je dis “prétexte”, c’est parce que depuis presque 5 ans la FED menace d’augmenter les taux, depuis 5 ans il ne se passe rien… si ce n’est des baisses orchestrées sur l’or à des moments où les configurations graphiques sont sur des seuils importants. Cela ressemble à s’y méprendre à de la manipulation de cours.
Charles SANNAT
Andrew Maguire a déclaré à ce propos à KWN : « Quasiment 1 000 tonnes d’or papier ont été rincées sur les marchés aujourd’hui. Aujourd’hui, l’objectif de passer en dessous de la moyenne mobile à 100 jours a été atteint. D’ici la fin de la journée, ce seront plus de 1 000 tonnes d’or papier qui auront été rincées. Ce massacre est une vaste blague et le marché de l’or physique en gros en profite à 2 mains. Il s’agit d’un effort désespéré des officiels occidentaux destiné à couvrir les positions short massives OTC maladroites qui avaient été constituées autour des 1 275 $ avant le Brexit par les banques de lingots, leurs agents.
Les ventes massives ont débuté à l’ouverture de Londres
Les ventes ont commencé aujourd’hui dès que les marchés de Londres se sont ouverts. Dès l’ouverture, des ventes massives ont eu lieu. Mais vos lecteurs doivent bien comprendre qu’il s’agit d’un créneau d’achat d’or et d’argent qui ne durera pas longtemps.
La banque de Chine profite du massacre
Les officiels occidentaux ont délibérément attendu que les Chinois soient en vacances pour massacrer les cours de l’or et de l’argent. Mais les Chinois seront de retour à l’achat sur les marchés dimanche soir, et ils profiteront sans aucun doute de la réduction de prix. Cependant, même si les Chinois sont en vacances, la banque de Chine est quant à elle fidèle au poste et achète activement ce dip. Les officiels et les initiés connaissent déjà les chiffres du chômage américain ; vu cette attaque sur l’or, cela suggère que ces chiffres sont décevants. (…) On pourrait tester le niveau clé de Fibonacci .618 à 1 267,20 $ alors que les spéculateurs capitulent. Au pire, on pourrait descendre jusqu’à 1 250 $, niveau auquel je serai un acheteur massif. (…) » Du côté de Victor Sperandeo, ancien associé de Soros, ce sont les bonimenteurs de la FED qui ont provoqué ces remous sur les marchés (toujours de KWN) : « Ce massacre du cours de l’or est différent que celui de 2013. Aujourd’hui, il n’y a pas que l’or qui a été touché, c’est généralisé. Tout ceci est le résultat de la propagande pure et dure des membres du comité de la FED. Les cafards du FOMC sont sortis pour nous parler de la hausse des taux. Je les appelle “cafards” car ils s’échappent dès qu’une presse négative est faite à propos de ce qu’ils ont dit ou ont fait.
La propagande de la Fed pousse les marchés à la baisse
Aujourd’hui, nous avons vu les obligations baisser d’un point et demi, l’or et l’argent se sont fait massacrer, toutes les devises ont baissé alors que le seul actif semblant progresser fut le dollar. Le billet vert a donc grimpé parce que 2 cafards du comité de la FED ont dit que celle-ci devrait relever son taux directeur. Bien sûr, la réunion durant laquelle cette décision pourrait être prise aura lieu en décembre. Ces mots ne sont donc que de la propagande, ils sont destinés à impacter psychologiquement les marchés clés (rires). (…) La FED finira par regretter ses boniments destinés à faire bouger les marchés majeurs, car elle finira par se prendre un gros retour de flamme. Ce blabla sera également l’un des nombreux facteurs qui finiront par détruire le peu de crédibilité qui lui reste. »