Tiens !! Enfin, de partout, finalement, les voix commencent à se lever contre l’insupportable escroquerie politique, intellectuelle, démocratique que représente la candidature fabriquée de toutes pièces de Macron.
C’est une bonne chose car notre pays et notre peuple méritent infiniment mieux que cela. Je vais donc relayer régulièrement la parole de celles et ceux qui pensent que Macron est une illusion plus ou moins dangereuse pour notre pays et notre système démocratique.

Je commence aujourd’hui par le billet d’humeur de notre camarade Charles Gave dont j’apprécie la volonté de penser toujours en dehors des cadres bien-pensants.

Charles SANNAT

Macron ou le néant

J’ai toujours soutenu que la constitution de la Ve République était un désastre.J’ai souvent dit et écrit que chacun des présidents de la Ve était pire que le précédent et que cela se terminerait avec un clown à la présidence. Monsieur Hollande ayant rempli ce rôle à la satisfaction générale, j’espérais naïvement que nous avions touché le fond et que chacun des futurs présidents allait être meilleur que le précédent à partir de mai 2017.Je n’avais cependant pas envisagé qu’après le clown, nous allions avoir un président qui ne représenterait… rien.
Et pourtant nous y sommes.
Le candidat que les hommes de Davos nous préparent depuis des années est en effet un mélange étonnant de vide et de néant, mâtiné d’une grande suffisance et libre de toute connaissance superflue sur ce qu’est vraiment son pays.

Sur ce personnage qui semble être un golem sorti tout prêt à l’emploi des cervelles d’hommes d’affaires apatrides qui haïssent leur pays en général et la France en particulier, je me permets quelques remarques tirées de mon expérience personnelle de Français, né à l’étranger et ayant passé presque toute sa vie en dehors de France.

Je me souviens de mes 18 ans en Algérie où mon père était officier et où j’étais élève au Lycée René Basset à Mostaganem. Chaque année, le 11 novembre, des volontaires musulmans, tous anciens combattants, se présentaient aux autorités militaires pour porter le drapeau français lors des cérémonies de commémoration de l’armistice de 1918. Chaque année, le porteur était assassiné dans les jours qui suivaient. Et l’année suivante, de nouveaux volontaires se présentaient. Quel vide intellectuel faut-il avoir dans la tête pour penser que ces hommes n’étaient pas Français ? Et fiers de l’être ! Monsieur Macron serait-il prêt à porter le drapeau de notre pays si cela impliquait qu’il serait tué tout de suite après ? Je ne sais pas pourquoi, mais j’en doute.
J’imagine avec horreur une voiture, vide bien sûr puisque cet homme ne représente rien et n’est rien, remontant les Champs-Élysées le jour du défilé militaire du 14 juillet un peu avant ou un peu après que la Légion ait descendu de son pas lent la « plus belle avenue du monde » et je songe au désespoir sous les képis blancs à l’idée d’être commandés par quelqu’un qui les a comparés aux SS hitlériens en osant dire que la colonisation était un crime contre l’humanité. Ce n’est pas ce que pensait le roi du Maroc qui ne savait comment remercier la France et Lyautey pour le travail qu’ils avaient fait là-bas ou ce que disait Ferhat Abbas : « La France n’a pas colonisé l’Algérie. Elle l’a créée. »

J’imagine le siège vide bien sûr même s’il était assis dessus du protecteur de l’Académie Française, le Président de la République, expliquant à qui veut l’entendre dans son discours solennel que la culture française, cela n’existe pas. Et je pense au désespoir de tous les hommes éminents dans la salle qui ont consacré leur vie à entretenir la flamme toujours vacillante de cette même culture. Je songe à Senghor, je songe à Romain Gary, à Kessel et à bien d’autres, tous nés en dehors de la France et devenus plus français que quiconque grâce à l’amour qu’ils portaient à cette culture qui, pour l’hologramme Macron, n’existe pas.

J’imagine le dégoût avec lequel le professeur de français dans un lycée de banlieue doit se rendre à son travail ce lundi matin en ayant appris que dans le fond, tout ce qu’il enseigne et auquel il a toujours cru n’existe pas et n’a jamais existé et que tout cela a été remplacé par un vide sidérant.

J’imagine le plaisir que doivent éprouver ceux dans les pays étrangers qui vont devoir négocier avec la France dans les cinq ans difficiles auxquels notre pays va devoir faire face à l‘idée que le siège français soit rempli d’un vide vaniteux et content de lui. Mais ce vide sera habillé par des costumes de soie. Et ils seront d’autant plus satisfaits que tous les abandons de souveraineté qui continueront à transformer la France en un “Land” allemand seront quasiment obtenus d’office.

Et je ne peux m’empêcher de penser que dans l’histoire de notre pays, nous avons pu être gouvernés par des incompétents, voire des traîtres ou des corrompus, mais que jamais nous n’avons été gouvernés par … rien, par un ectoplasme dont le sang ne doit pas être bien rouge mais gentiment rose.

Et je me redis cette phrase de l‘évangile « Que votre oui soit un oui que votre non soit un non. Tout le reste vient du Malin ».

Il serait temps, à mon avis, que le Malin foute un peu la paix à la France.

Ça fait trop longtemps qu’il s’en occupe.

Il doit y avoir du boulot pour lui ailleurs.

Charles Gave
Source Institut des Libertés ici

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