Je vous invite à voir si comme moi vous n’avez pas suivi l’allocution de grand maréchal-timonier, notre phare du palais, le mamamouchi en chef qui préside à nos destinées au JT de 20 heures, cet extrait rapide.

Alors que la lumière qui nous éclaire a terminé son dîner de gala au château de Versailles, et la panse bien remplie et le gibet bien garni, ce dernier est venu donner la bonne parole au petit peuple sur l’inflation.

Interrogé sur l’inflation alimentaire, il vous répond dans sa novlangue élyséenne, qu’il ne faut pas augmenter les salaires car il croit au dialogue social.

Mon Manu, toi qui n’a rien vu venir, ni les gilets jaunes ni l’inflation, ni rien d’ailleurs, je veux juste te dire que depuis la nuit des temps et en particulier en France, les gouvernants peuvent faire globalement ce qu’ils veulent, le petit peuple s’adapte et supporte. Les impôts jusqu’à un certain seuil ou encore les petits avantages de certains et pas d’autres.

Tout cela n’est pas de grande importance.

En revanche quand les impôts vident les gamelles ou que les gamelles sont vides, quand les ventres crient famine, alors les crocs et les dents se font acérés.

Les fourches sont de sortie.

Et quand les choses vont trop loin, les gardes prétoriennes sont toujours en nombre insuffisants et le peuple toujours trop nombreux.

Quand les gamelles se vident, les têtes tombent.

Nous nous approchons d’un tel moment. Nous n’y sommes pas encore mais nous nous en approchons.

Charles SANNAT

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