Eh oui, une nouvelle preuve du manque de dynamisme de l’économie mondiale.
Il n’y a pas de croissance sans croissance énorme des dettes ou de la création monétaire.
Demander aux pays d’utiliser la politique budgétaire c’est demander plus de dettes, demander plus de politique monétaire, c’est augmenter la masse monétaire.
Dans tous les cas, ces politiques sont, à terme, mauvaises, très mauvaises et excellentes pour l’or.
Charles SANNAT
PARIS, 21 septembre (Xinhua) — Dans son rapport publié mercredi, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a revu à la baisse ses perspectives pour la croissance mondiale à 2,9 % cette année et 3,2 % l’année prochaine, soit 0,1 pourcent de moins que ses prévisions de juin dernier.
La croissance des économies les plus avancées sera modérée, a indiqué l’OCDE dans le rapport. Aux États-Unis, où la forte progression de la consommation et de l’emploi est neutralisée par l’atonie de l’investissement, la croissance s’établira à 1,4 % cette année et à 2,1 % en 2017, selon le rapport, alors que les prévisions en juin étaient respectivement de 1,8 % et 2,2 %.
La croissance de la zone euro devrait atteindre 1,5 % en 2016 et 1,4 % en 2017, ce qui représente des baisses de 0,1 pourcent et 0,3 pourcent par rapport aux estimations publiées en juin, a indiqué l’OCDE. Au sein de cette zone, l’Allemagne réaliserait une croissance de 1,8 % en 2016 et de 1,5 % en 2017, tandis que la France et l’Italie maintiendraient leur croissance à 1,3 % et 0,8 % cette année et l’année prochaine.
Au Royaume-Uni, la croissance a marqué le pas depuis la décision des Britanniques de quitter l’UE lors du référendum du 23 juin. En dépit des mesures vigoureuses prises par la Banque d’Angleterre, qui ont contribué à stabiliser les marchés, les incertitudes demeurent très vives et les risques sont indubitablement orientés à la baisse. Dans ces conditions, la croissance du Royaume-Uni devrait s’établir à 1,8 % en 2016 et 1 % en 2017, soit un taux bien inférieur à celui de ces dernières années, a noté l’OCDE.
Pour les économies émergentes, la croissance de la Chine devrait atteindre 6,5 % en 2016 et 6,2 % en 2017, en restant au même niveau que les prévisions précédentes. L’Inde poursuivra sa forte croissance avec 7,4 % en 2016 et 7,5 % en 2017. Malgré quelques améliorations, l’économie du Brésil continuera de s’enfoncer dans une profonde dépression, régressant de 3,3 % cette année et de 0,3 % de plus en 2017, a indiqué l’OCDE.
“Le ralentissement prononcé des échanges internationaux met en relief les préoccupations relatives à la santé de l’économie et les difficultés à s’extraire du piège de la croissance molle”, a déclaré Mme Catherine Mann, chef économiste de l’OCDE. « Si la faiblesse de la demande contribue assurément au ralentissement des échanges, l’absence de soutien politique en faveur de politiques commerciales dont les bienfaits pourraient être largement partagés est très préoccupante”, a-t-elle indiqué.
“Les États sollicitent beaucoup trop la politique monétaire. Ils doivent mettre en œuvre des politiques budgétaires et structurelles pour réduire le recours excessif aux banques centrales et assurer des opportunités et la prospérité aux générations futures”, a déclaré Mme Catherine.