Je vous offre l’ensemble de mes billets, pour élargir l’étendue de vos réflexions et ainsi augmenter le « champ des possibles », notamment, sur le plan de votre patrimoine. Le fait de citer divers auteurs, parfois (souvent) politiquement incorrects et généralement peu ou pas cités par les « grands médias », ne signifie pas pour autant que j’approuve la vision qu’ils développent. Étant parfaitement conscient que les avis et positions que j’exprime dans mes billets sont l’expression de ma vérité, je vous donne l’accès à mes diverses sources d’informations afin que vous soyez en mesure d’avoir une appréciation éventuellement différente de la mienne et ainsi construire VOTRE vérité. La seule qui vaille à mes yeux.DES FAITS
Mon propos n’est pas de vous faire peur, mais de vous préparer, car c’est en sachant les choses qu’on peut mieux les gérer.Ces quatre dernières semaines, nous avons fait, ensemble, un rapide rappel historique relatif à la naissance des États-Unis d’Amérique. Je vous ai aussi relaté comment leur « esprit de conquête » s’est traduit avec la création de « leur Europe ». Nous allons maintenant prendre un peu de hauteur afin d’essayer de comprendre la logique de « ceux qui sont aux commandes ». Existent-ils vraiment ? Si oui, qui sont-ils ? Ne vous y trompez pas chers lecteurs, si cela vous paraît très éloigné de vos préoccupations relatives à la bonne conservation, voire au développement de votre patrimoine, c’est bien, au contraire, très intimement lié comme nous allons le constater au cours des prochaines semaines.
Dans mon dernier billet, parmi les dates importantes de la construction de l’Europe que je citais, pour ce qui est du projet de constitution européenne, je précisais :
« La Convention sur l’avenir de l’Europe, présidée par Valéry Giscard d’Estaing, remet le 18 juillet 2003 un projet de traité établissant une Constitution pour l’Europe présentant les adaptations du cadre institutionnel et politique de l’UE en vue de l’élargissement prévu en 2004. Inspirée de la Convention de Philadelphie qui mena à l’adoption de la Constitution des États-Unis, elle aboutit à un projet de Constitution européenne. Rien d’étonnant pour les lecteurs de mon billet de la semaine dernière où je vous informais que notre ex-président faisait partie de la liste des IV (International Visitor) de l’International Visitor Leadership Program (IVLP). »
L’ouvrage Réformer l’Europe : La convention européenne de Florence DELOCHE-GAUDEZ consacre 24 de ces 180 pages au secrétariat de cette convention qu’elle considère comme « un acteur influent ». Au § 7, elle nous précise que Valéry Giscard d’Estaing a « choisi de composer un Secrétariat «ad hoc» et il a nommé à sa tête un diplomate anglais, Sir John KERR. Deux raisons peuvent expliquer ce choix. Tout d’abord, on peut penser que Valéry Giscard d’Estaing a voulu éviter de confier la direction du Secrétariat à une institution permanente (en l’occurrence au Secrétariat du Conseil) pour en garder le contrôle. En outre, le président Giscard d’Estaing a été soucieux, dès le départ, que le projet final de la Convention, destiné ensuite à être approuvé par une Conférence intergouvernementale, soit soutenu par les gouvernements nationaux de l’Union et notamment par celui du Royaume-Uni. Dans cette optique, Sir John Kerr présentait un double avantage : il était britannique et il avait l’expérience des Conférences intergouvernementales, ayant participé à la négociation du traité de Maastricht en qualité de Représentant permanent du Royaume-Uni ».
Qui est donc ce John KERR qui a « tenu la plume » avec Valéry Giscard d’Estaing sur un texte aussi fondamental pour la construction européenne ? Ambassadeur de la Grande-Bretagne aux États-Unis d’Amérique, il est membre (consultation Wiki du 14 février 2018) du groupe Bilderberg et a participé à de nombreuses réunions du groupe jusqu’en 2016.
Quand je pense qu’il y a si peu de temps simplement évoquer le groupe de Bilderberg me faisait passer pour un dangereux complotiste !! Aujourd’hui, il « existe » puisqu’il communique, très trop peu, mais il est quand même présent sur Internet. C’est peu dire si l’accusation de complotiste me fait toujours sourire. Mais revenons à notre Johnny préféré… Pas HALLIDAY… John KERR !!!
De 1997 à 2010, Jojo est l’un des directeurs chargés de recruter les bénéficiaires de « la bourse d’études Cecil RHODES ».
Chouette, un mécène . C’est vraiment bien de la part de ce Monsieur d’aider des jeunes dans le besoin, afin de leur donner une « bonne éducation ». Mais qui est donc ce Cecil RHODES ? Qu’en dit le Wiki ?… Non… pas candi, le sucre !!!
Né en Angleterre le 5 juillet 1853, il est mort au Cap Town en Afrique du Sud, d’un cancer à l’âge de 48 ans. C’est un riche homme d’affaires et un homme politique brillant. Il est le fondateur du pays qui porte son nom : la Rhodésie, qui a éclaté en 1964 avec l’indépendance de la Rhodésie du Nord, qui est devenue l’actuelle Zambie, et celle de la Rhodésie du sud, qui devient en 1980 l’actuel Zimbabwe. Le monde du diamant est son autre réussite. S’il a commencé comme simple chercheur de diamant, il ne lui faut que 14 ans pour prendre le contrôle de la totalité des mines de Kimberley. Trois ans après, il fonde la très célèbre entreprise De Beers Consolidated Mines contrôlant ainsi 90 % de la production mondiale de diamants. On comprend mieux cette ascension quand on apprend que « L’attachement de Rhodes à développer l’Empire britannique est une ambition d’autant plus notable parmi ses pairs que c’est un roturier, qu’il n’est pas membre de l’aristocratie britannique ni un fonctionnaire de haut rang du gouvernement. Mais RHODES croit en l’ascension sociale et ses études à Oxford lui ouvrent les portes d’une loge maçonnique ainsi que celles de la haute société britannique ».
Pour ce qui est du philanthrope, le bien nommé Wiki nous précise que « Dans son testament, il créa la «Fondation RHODES», chargée de la gestion d’une bourse scolaire (Rhodes Scholarships), permettant aux étudiants les plus méritants de poursuivre leurs études gratuitement à l’université d’Oxford ».
Conformément aux souhaits de Cecil RHODES, « il importe avant tout qu’un candidat ait manifesté un talent marqué pour l’étude et des aptitudes intellectuelles de niveau élevé. L’intégrité, l’altruisme, l’esprit d’initiative, les qualités de meneur et l’intérêt porté à ses contemporains sont autant d’attributs nécessaires, de même que l’énergie pour mettre pleinement à profit ses talents ». La bourse RHODES est habituellement accordée pour une durée de deux ans, selon le programme suivi par le boursier qui doit être originaire d’un pays (ou ancien pays) du Commonwealth ou bien d’Allemagne ou des États-Unis ». Pourquoi cette « sélection » de pays ?? Nous y reviendrons plus tard. Autre sujet « d’étonnement ». Parmi les bénéficiaires de la bourse scolaire RHODES figure un « étudiant méritant » au nom connu : Bill CLINTON, le futur président américain. Tiens, tiens, tiens, tiens !!! Voilà qu’il me vient « des pensées autant incongrues que politiquement incorrrrectes » : ne suffit-il pas de consulter la liste des « Z’étudiants méritants » sélectionnés par la RHODES scolarships pour « prédire » quels seront les dirigeants US de demain ?
Puisque je suis dans ma période « contrarienne et conspirationniste », je me lâche. Il est lassant de constater que de plus en plus de pages « intéressantes » sur Internet ne sont plus accessibles : « Erreur 404 » !!! Vous avez dit censure ??? Un autre point : je constate la montée en puissance de l’omniprésence des « réponses du Wiki » toujours très formatées, sur beaucoup de sujets… surtout les « plus dérangeants ». Vous avez dit « orientation de la pensée » ???
Heu-reu-se-ment, il y a FINDUS ??? Pardon, je deviens moi aussi victime de la publicité. Qui a parlé de l’orientation de la pensée ??? Je vous promets que je ferai attttention la prochaine fois… Quoique !!!… Le naturel, vous savez bien… Je reprends. Heureusement, je me garde bien de la « dépendance à Internet » et j’ai toujours plaisir à « lire utile ». Un vrai livre écrit à l’encre noire sur du papier blanc que je me suis procuré chez mon libraire. Pour notre sujet du jour, il s’agit de Histoire secrète de l’oligarchie anglo-américaine écrite par Carroll QUIGLEY, aux éditions Le retour aux sources. Il fait partie de mes préférés, autant par le sujet que par le nombre et la qualité de ses sources. De plus, il ne fait que 450 pages.
Son auteur, l’américain Carroll QUIGLEY, est né le 9 novembre 1910 à Boston et mort le 3 janvier 1977 à Washington. Il est docteur en histoire, spécialiste de relations internationales et professeur à l’université jésuite de Georgetown pendant plus de 35 ans. Notons un « détail » qui ne vous surprendra pas : Bill CLINTON (encore lui ?) a été un de ses étudiants. Il lui a rendu hommage publiquement lors de sa mort. Une forme de merci pour la bourse RHODES, c’est bien le moins qu’il lui devait. La particularité la plus intéressante de Carroll est qu’il a beaucoup d’amis. Notamment des amis issus de la haute aristocratie et bourgeoisie britannique, ainsi que d’autres parmi l’élite américaine, tous unis par des liens sociaux et/ou familiaux. À ce titre, notre ami Carroll a eu accès non seulement aux acteurs mais aussi aux archives de ce groupe d’influence. Au rang de ces Z’amis, un certain Cecil RHODES… QUIGLEY, CLINTON, RHODES, la boucle est bouclée. Son passionnant livre nous raconte avec force détails un « projet fou » … Ou peut-être pas !!! C’est à vous, cher lecteur, de construire votre opinion. Vous y aider est l’objet de ce billet.
Carroll l’universitaire était sans doute un peu candide. Bien qu’acquis aux idées de ses amis de l’oligarchie anglo-américaine, il leur reprochait le côté secret et opaque du projet et surtout de sa mise en œuvre si peu démocratique. Un « détail » qui n’est pas anodin, il a fait en sorte que son livre soit publié 4 ans après sa mort !!! Prudence, certainement, crainte d’un « châtiment divin » ou éclair de lucidité ?
C’est un groupe de plus d’une centaine de personnes, dénommé secrètement le « groupe de Milner », dont John RODES est le plus haut dans la pyramide de « la société des élus ». Il va donc œuvrer sur le très long terme, de nombreuses générations, pour permettre à l’Empire britannique associé aux États-Unis d’assoir une hégémonie totale sur le monde, sous la forme d’une gouvernance mondiale basée sur des unions régionales. Prenons quelques exemples « au hasard ». Commencée en 1951, l’Union européenne (UE). Tiens, tiens, la revoili, là revoilà « leur Europe ». En 1994, l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA). En 2008, l’union des nations sud-américaines (UNASUR). Provisoirement appliqué depuis le 21 septembre 2017, l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada ( CETA). Ou encore, depuis le 1er janvier 2015, l’Union économique eurasiatique de Vladimir POUTINE (UEEA). N’oublions pas le programme d’intégration voulu par le président Xi Jinping « une route, une ceinture » plus connue sous le nom de « la nouvelle route de la soie » dont je vous ai plus longuement entretenu. Nous pouvons constater que ce plan élaboré « un après-midi hivernal de février 1891 à Londres » est déjà largement devenu une réalité. Un autre exemple plus lointain est celui de l’empire colonial britannique, « inventé » par ce groupe d’influence en 1884, exprimé pour la première fois dans un ouvrage en 1916 et publiquement officialisé sous le nom de « Commonwealth of nation » (communauté des nations), seulement en 1948.
Je reviens sur « le testament » de Cecil RHODES. Wikipédia « ne nous dit pas tout »… pour plagier Anne ROUMANOFF. L’ami Carroll nous apprend que RHODES écrivit en 1877 le premier des 7 testaments qu’il rédigera tout au long de sa vie. Dans le premier de ceux-ci, il en appelait « à la formation d’une société secrète dont la fonction première serait de se concentrer sur le retour de l’Angleterre à sa gloire d’antan. Il voyait la franc-maçonnerie anglaise et sa conspiration comme déjà dépassée dans les faits. Ironiquement, lorsque la société que RHODES avait envisagée s’organisa finalement après sa mort, elle n’était constituée que de francs-maçons anglais. Dans son troisième testament, RHODES laissa l’administration de tous ses biens au franc-maçon Lord Nathan ROTHSCHILD. Cecil RHODES disposa que sa gigantesque fortune soit utilisée par ses disciples pour accomplir le programme qu’il avait imaginé ».
Puis il précise : « L’extension de la domination britannique dans le monde entier, le perfectionnement d’un système d’émigration depuis le royaume uni et de colonisation par des sujets britanniques de toutes les terres ou les moyens d’existence sont atteignables par l’énergie, le travail et l’entrepreneuriat […] la restauration ultime des États-Unis d’Amérique comme une partie intégrante de l’empire britannique, la consolidation de tout l’empire, l’inauguration d’un système de représentation coloniale au Parlement impérial qui pourrait tendre à souder ensemble les membres disjoints de l’empire et, enfin, la fondation d’une puissance si formidable afin que les guerres soient par la suite rendue impossible et que les meilleurs intérêts de l’humanité soient encouragés. »
Il apparaît donc très clairement que dans l’esprit de RHODES, il y a prééminence de l’élite britannique et que l’alliance avec celle des États-Unis d’Amérique n’est que passagère pour lui permettre de réaliser son dessin de gouvernance mondiale plus rapidement : « la restauration ultime des États-Unis d’Amérique comme une partie intégrante de l’Empire britannique ». La déclaration d’indépendance des ex-colons britanniques signée le 4 juillet 1776 avec la couronne n’aura donc été qu’une « parenthèse dans l’histoire ».
Il est aussi intéressant de noter « l’idéal » de ces hommes de l’ombre « la fondation d’une puissance si formidable afin que les guerres soient par la suite rendues impossible et que les meilleurs intérêts de l’humanité soient encouragés ». C’est beau et cela fait presque rêver. Comme aurait pu le dire COLUCHE, « le problème c’est que dans l’humanité, il y en a qui sont plus égaux que d’autres » !!!
C’est curieux comme « afin que les guerres soient par la suite rendues impossible » me rappelle quelque chose !!! « Bon sang, mais c’est bien sûr »… C’est la fameuse déclaration de Robert SCHUMAN du 9 mai 1950, à propos de la création de la CECA : « Son but est d’assurer une paix durable en Europe, grâce au développement d’une solidarité de production entre la France et l’Allemagne, rendant impossible tout affrontement entre ces deux pays. »
À la lueur de tous ces éléments, il est aisé de comprendre que tôt ou tard, entre la City et Wall Street, c’est l’oligarchie et la finance britannique qui « vont gagner la partie ». Nous y reviendrons la semaine prochaine.
D’ici là, portez-vous bien. Je vous aime et vous salue.