Nous avons un problème de valorisation des actifs.

De tous les actifs.

Quand les taux d’intérêt augmentent, tous les investissements deviennent plus chers.

Donc, les prix des actifs baissent.

C’est le cas pour les obligations détenues par les banques, que les banques centrales, enfin que la FED pour le moment, rachètent non plus au prix du marché, mais au prix d’émission (initial) pour sauver les banques.

Mais c’est aussi le cas des actions qui finiront par perdre de la valeur puisque les placements c’est toujours « relatif » et que l’on préfère tous du 5 % sans risque que du 7 % potentiel alors que les cours sont déjà élevés.

Et puis, bien évidemment c’est également le cas de l’immobilier au sens large et encore plus de l’immobilier commercial.

Etats-Unis : l’immobilier commercial, nouveau foyer de crainte pour les banques

Les banques régionales sont très exposées à un secteur qui a perdu de la valeur depuis la pandémie. Des montants inédits de prêts doivent être refinancés, en pleine hausse des taux d’intérêt.

« C’est de loin le problème le plus grave qui se profile à l’horizon », selon Elon Musk. Le patron de Space X et de Twitter ne parle pas de la conquête spatiale, ni de la politisation à outrance de la vie politique américaine, mais d’une possible nouvelle crise bancaire, qui serait cette fois liée à l’immobilier commercial.

« Au cours des cinq prochaines années, plus de 2.500 milliards de dollars de dettes immobilières commerciales arriveront à échéance ». Or « les taux ont plus que doublé et l’immobilier commercial n’est occupé qu’à 60-70 %. Le refinancement de ces prêts sera incroyablement coûteux et conduira probablement à la prochaine crise majeure », alertait ces derniers jours la lettre professionnelle Kobeissi, à laquelle Elon Musk réagissait sur Twitter.

« Bien que les récents problèmes aient été en grande partie des problèmes de liquidité, il y a aussi des problèmes d’actifs », pointe également la société d’analyse Oxford Economics. « Les banques américaines sont assises sur d’importantes pertes non réalisées sur les titres [obligataires] – potentiellement jusqu’à 3 % des actifs – en raison de la hausse des taux », mais elles sont aussi « confrontées à des pertes potentiellement importantes, de l’ordre de 15 % ou plus, dans des domaines tels que l’immobilier commercial, qui constitue une grande partie de leurs actifs, et les prêts à effet de levier », détaille dans une note Adam Slater, chef économiste.

Donc comme vous le voyez les problèmes sont énormes et les montants considérables.

Pourtant, la FED se veut rassurante !

Lisez bien.

« A ce stade, la Réserve fédérale tempère toutefois les inquiétudes. « Nous sommes bien conscients des concentrations » de prêts dans l’immobilier commercial », mais « je ne pense vraiment pas que ce soit comparable » avec une situation à la SVB, a jugé le président de la Fed Jerome Powell, lors de sa dernière conférence de presse, le 22 mars. « Le système bancaire est fort, il est solide, il est résilient, il est bien capitalisé, et je ne vois pas du tout cela comme une situation analogue », a-t-il insisté.

C’est du « bullshit », du Boulbiboulga sémantique mais cela ne veut rien dire.

Powell, affirme des choses mais il n’y a aucun argument, aucun raisonnement. N’oubliez jamais.

Affirmation ne vaut pas argumentation et quand une autorité aussi respectée soit-elle vous affirme des choses sans être capable de les démontrer et de les argumenter vous savez que l’on vous carabistouille. C’est valable pour tous les sujets.

Charles SANNAT

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Source Les Echos.fr ici

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