L’Etat n’est pas du tout content de la décision de justice qui vient annuler la privatisation de l’aéroport de Toulouse Blagnac et il vient de se pourvoir en cassation.
Il faut dire que quand on veut privatiser à tout va d’un côté si c’est pour se faire annuler les privatisations de l’autre ce n’est tout de même pas très sérieux.
Pourtant cette décision en dit long sur la volonté du gouvernement de passer en force.
De privatiser même si cela n’est pas dans l’intérêt des entreprises privatisées et encore moins des citoyens de ce pays.
La réalité c’est que la société chinoise Casil a littéralement pillée la trésorerie de l’aéroport de Toulouse.
Mais évidemment ce n’est pas ce motif qui est retenu ni par la justice ni par l’Etat qui se battent pour des vétilles.
Une irrégularité dans la procédure de privatisation
“La cour avait ainsi donné raison à trois syndicats (la CGT, FSU et Solidaires) qui estimaient que la procédure avait été marquée par une irrégularité, l’offre initiale ayant été déposée par Casil associé à la SNC Lavalin, alors que l’offre finale n’a été présentée que par le groupe Casil.
« L’Etat conteste le raisonnement de la Cour. L’Etat considère que le cahier des charges de la privatisation a bien été respecté et qu’un changement de composition d’un consortium était permis par le cahier des charges ».
« En conséquence, l’Etat, s’opposant à l’analyse faite par la Cour administrative d’appel, a décidé de se pourvoir en cassation devant le Conseil d’Etat, afin de faire valoir sa position », a ajouté l’APE, organe de Bercy chargé de gérer le portefeuille public”.
Cela fait maintenant plus de quatre ans que la vente d’une partie de l’aéroport de Toulouse à Casil suscite de fortes critiques.
Du coup, sous la pression, l’État a décidé début 2018 de conserver sa part de 10,01 % sur laquelle Casil avait une option.
Ne pouvant plus devenir majoritaire les Chinois ont annoncé qu’ils vendaient leur participation.
C’est la banque Lazard qui a été mandatée pour cette opération de cession que la Casil souhaitait rapide.
Charles SANNAT
Source 20 Minutes ici