Le Vélib’ a 10 ans. Déjà 10 ans…

Et Velib’ c’est un peu un thermomètre de l’état de notre pays.

Ce n’est pas un sondage exhaustif, ce n’est qu’une facette de ce qu’il se passe, mais c’est une sacrément belle photo de la vie en région parisienne.

Velib’ c’est 300 000 abonnés, des centaines de stations, un maillage particulièrement dense pour 20 000 vélos en exploitation.

Oui, le parc, vous avez bien lu, c’est 20 000 vélos.

Sur ces 20 000 vélos environ, 8 000 sont volés chaque année.

Vous avez bien lu aussi… 8 000, cela s’écrit « huit mille »… vélos volés.

Et… rien.

Il ne se passe rien.

C’est juste normal, normal, comme les feux de voitures au 14 juillet.

Normal comme les policiers brûlés, caillassés ou tabassés.

Normal comme les zones de non-droit que nous laissons prospérer par lâcheté.

Normal comme toute la chienlit qui se développe et gangrène notre pays.

L’état de notre pays résumé en un chiffre lapidaire… 8 000 vélos volés, presque 50 % du parc chaque année, et c’est sans compter évidemment les dégradations et réparations… au nombre de 52 000 par an.

État pathétique de notre état.

Pas de compétitivité sans sécurité !

Économiquement parlant, il doit être dit qu’il n’y a pas de compétitivité sans sécurité.

Pas de croissance économique sans lois, règles et justice.

Si nous oublions le facteur sécurité, alors il n’y aura aucune lutte possible contre le chômage, pas de tourisme, pas de développement économique et la France deviendra ce qu’elle est en train de faire : une économie non pas du tiers monde, mais comme une association l’avait proclamée il y a déjà plus de 30 ans… un pays du quart monde.

Notre laisser-faire et notre laxisme quotidien feront le lit soit de notre déclassement de demain, soit du fascisme d’après-demain, et sans doute un peu des deux.

Tout le reste ce n’est que des mots creux et vides de sens.

La sécurité est le premier droit humain. La sécurité est le fondement même de la justification des États.

Charles SANNAT

Source BFM TV ici

 

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