« Les gens ont disparu » : après la pandémie, l’agriculture paysanne délaissée
« C’est comme si les gens avaient disparu » : au téléphone, la voix de Charlotte Kerglonou-Mellier est teintée d’inquiétude. Cette éleveuse laitière, installée en Ille-et-Vilaine, constate une chute des ventes de produits paysans. Lait, œufs, fruits, légumes. « Depuis le début de l’année, ça va mal, poursuit-elle. Des magasins de producteurs qui tournaient très bien avant enregistrent des baisses de vente, jusqu’à 20 % en moins. » Dans le département voisin des Côtes-d’Armor, Jonathan Chabert dresse le même sombre constat : « On vit une sorte d’effondrement, s’alarme le maraîcher. Des paysans bio se trouvent obligés de vendre leurs produits — œufs et lait particulièrement — au prix du conventionnel pour espérer les écouler. »
Des alertes corroborées par les chiffres : – 15 % de ventes en direct (marché, Amap, boutique paysanne) début 2022. Côté bio, la vente de farine a connu un recul de 18 %, – 12 % pour le beurre, – 7 % pour le lait, – 6 % pour les œufs. Le réseau Amap Île-de-France remarquait, fin janvier, « qu’il [était] plus difficile qu’à l’accoutumée d’atteindre le nombre de contrats nécessaires pour garantir la pérennité des fermes ». Cette part manquante « [variait] selon les Amap entre 20 et 30 %, et jusqu’à 50 % ». « Il y a clairement un tassement des ventes en circuit court », observe Jacques Mathé, économiste rural, spécialiste du sujet.
En plein désarroi, les paysans peinent encore à comprendre ce soudain désintérêt pour leurs produits. « De plus en plus de citoyen·nes ont des difficultés pour boucler leur fin de mois, et face à la hausse des charges contraintes, rognent encore sur leur budget alimentaire », avance la Confédération paysanne dans un communiqué. « L’alimentation est une variable d’ajustement, souligne Yuna Chiffoleau, sociologue à l’Inrae [1]. Avec les incertitudes économiques et l’inflation, beaucoup ont supprimé les produits de qualité. »
Vous remarquerez l’écriture inclusive dans cet article que je cite ici.
Le problème est assez simple à comprendre.
Pendant le confinement il y avait un excès d’épargne et d’argent puisque l’on ne dépensait strictement rien ! Rien. Cela a duré longtemps, puisque les restaurants et autres lieux de loisirs sont restés fermés bien longtemps. Pas de ciné ni de théâtre, alors tous ceux qui avaient déjà 4 sous, en avaient même 8 puisqu’ils ne pouvaient plus dépenser leurs sous ailleurs.
Du coup, tout est allé dans l’alimentation à emporter. Qu’il s’agisse de plats préparés ou de bons produits frais.
Comme l’on avait que ça à faire, on allait en circuit court faire la tournée des AMAP et acheter des légumes que l’on avaient jamais cuisinés et dont on ne connaissait même pas l’existence !
Puis nous sommes progressivement retournés à notre vie d’avant.
Les loisirs sont rouverts.
Et puis surtout est arrivée l’inflation.
La grosse inflation.
L’excès d’argent s’est transformé en quelques instants en peur de manquer.
Alors le bio en circuit court et cher, c’est un peu comme l’écriture inclusive.
Ce sont des préoccupations de riches et d’enfants gâtés.
Quand la faim tenaille les estomacs, croyez-moi, les circuits courts bio-bio et l’intersectionnalité non-binaire, retournent bien vite tout en bas de la liste des priorités.
Charles SANNAT
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »
Source Reporterre.net ici
” les circuits courts bio-bio et l’intersectionnalité non-binaire, retournent bien vite tout en bas de la liste des priorités.”
Et quelque chose me dit que, quand le chaos va s’installer, certaines féministes vont soudainement trouver un charme fou aux gros machos bien musclés comme compagnons.
Pourtant l’état français nous force , agriculteurs, à prendre cette direction.
Oui, c’est malheureux dele dire, mais le coté Bobo décrit dans cet article est malheureusement réel. Il se voit dans la clientèle AMAP et biocoop.
Comme pour les véhicules électriques, il y a un biais économique dans la chaine de valeur.
Pour les véhicules élec, l’économie carburant a été capturés par les fabriquants de voitures, les prix des véhicules sont élevés car on a visé les Bobo (Marketing) pour optimiser les marges.
Les gens modestes ne peuvent pas avoir accès à la voiture élec.
Pour les circuits courts, je ne sais pas trop.
Mais je trouve un peu anormal de payer 3x plus cher (par ex 6 euros le kilos au lieu de 2) un produit en vente directe producteur->consommateur quand on sait que si le producteur avait vendu à un intermédiaire, il l’aurait vendu 5x moins cher (càd 40 centimes le kilos). C’est dans cette différence de 5,60 euro qu’un juste milieu n’a pas pu être trouvé.
Je ne sais pas pourquoi, mais c’est certainement l’une des raisons qui font que les circuits courts ne décollent pas vraiment.
Une autre est sans doute le temps, l’accessibilité. Ceci par comparaison avec une grande surface où tout est regroupé au même endroit.
Votre analyse est encore une fois pertinente.
Cependant, le circuit court le plus résiliant étant du potager familial à l’assiette, ceux qui pour cela est possible, n’auraient ils pas franchi le cap?
Sans engrais chimiques, sans pesticides …couteux voire absents, et sans carburants pour les camions, nos agriculteurs vont tous redevenir bio et vont voir revenir leurs clients citadins en vélo
BONJOUR.Quand la faim ,le manque de nourriture se fe- ront sentir, les plus proches des sorties de villes, retrouve-ront le chemin des fermes ,ou magasins, encore accessi- bles,à condition qu’il y ait du carburant.Ou alors,il faudra ,comme pendant le siège de Paris,manger les animaux du Jardin des Plantes ( rajouté par la Convention ,vers 1793 ).Paris assiégé par les Prussiens en 1870,fût contraint de se nourrir,par ce biais !
Nous allons qqs rares fois au magasin Echonature de notre ville: vinaigre bio pour mes conserves par exemple, ou sucre pour des confitures, mais on y achète rien, prix prohibitifs ! D’autant plus que nous avons un petit magasin fruits légumes où l’on trouve ce qu’il nous faut et, il faut bien l’admettre, ce n’est pas donné ! “Mangez 5 fruits par jour”, peut-être pour Brigitte micron, mais pas pour nous !!!
Sinon un collègue maraîcher pour des légumes de saison et du “vrai” beurre fermier à 10€ le Kg et des œufs bio sans label à 3,2 € la douzaine.
Et encore, nous habitons à la campagne. Je pense que l’avenir des citadins va se compliquer de plus en plus.
Chacun y va de sa vérité , de son explication , de sa science mais aucune n’est satisfaisante .
Le problème , ou plutôt les problèmes sont multifactoriels mais tous ces facteurs mènent vers un appauvrissement général , vers une rétractation de l’économie suite à la surchauffe des dernières décennies . Plus toutes les autres sources de dysfonctionnements …, et d’inquiétude .
L’âge de fer approche .
…..
De jolis potagers…..
Des mètres carrés de légumes…
Des poules…
Des lapins….
Tout un monde d’évasion…
N’oubliez pas : 2 ou 3 chiens (pas du chihuahua à 1.000€…!) pour déclencher l’alarme…
Après…si le visiteur du soir est un crève la dalle local…à vous de gérer en fonction de ce que votre étique vous soufflera…
Le problème sera APRÈS !
Quand il n’y aura plus que des crève la dalle…et que vous n’aurez plus de chien.
J’ai lu récemment, qu’un paysan s’était fait embarquer UN TROUPEAU de vaches entier…!
On n’en est déjà plus au « détail »….au voleur de poules…au cueilleur de pommes…
Ça n’arrivera jamais !!!!!
On ne tombera pas à ce niveau…!!!!!
Tu te fais un cinoche…!!!
Tu tournes parano…..!!!!
Nous verrons bien.
Confucius conseillait :
« Espérer toujours le meilleur…et toujours se préparer au pire ! »
Quand je vous : fin de vie de merde….!
VG
@ Yannick,
entièrement d’accord. j’ai testé les circuits courts qques années et j’en suis revenu à cause de cette aberration. en tant que client, je fais l’effort de me déplacer chez le producteur et lui ne fait pas l’effort de situer son prix entre celui de l’achat par le grossiste et celui de vente en supermarché.
et en plus il faut aller au supermarché pour faire le reste des courses.
Les circuits courts non subventionnés sont chers.. Fausse affirmation !
Les circuits longs FNSEA, c’est 70% de subventions, cest l accaparement de l’eau, c est la pollution de l’eau donc des coûts de traitement sur la facture d eau, c est des gros moteurs qui consomme beaucoup de diesel et GNR, c’est des terres stériles, charriées à chaque orage qui se retrouvent avec les produits phyto dans les moules huîtres et poissons…Le circuit long nous coûte un pognon de dingue.. Et on ne produira bientôt ni lait ni beurre ni viande ni légume…
Les producteurs se meurent. Faire son jardin à la initie à la réalité du coût du kg de patate ou de tomate.. Vu les litres de sueur, ça économise l abonnement salle de sport. Cependant il faut être courageux, qualité disparue de notre société.
Analyse très pertinente, le modèle qui nous est présenté chaque jour ne peut être qu’une insulte pour ceux qui ne peuvent accéder à ces modes de consommation.
Or les média, notamment la télé et doublement choquant lorsqu’il s’agit des chaînes publiques, s’adressent exclusivement aux bobos en présentant des modes coûteuses, qu’il s’agisse de l’alimentaire de la mode ou des loisirs.
La plus grande aberration étant le choix du gouvernement dans son aide alimentaire aux plus démunis, qui serait sous forme de chèque à dépenser obligatoirement en alimentation bio !
Pas étonnant, ils sont plus chers que dans les magasins, il ne faut pas prendre non plus les clients pour des ignares.
D’autre part, il y a un nouveau phénomène les jardins potagers partagés ou autre dès lors que vous possédez un petit lopin de terre dont l’engouement est réel.
Enfin, les Lidl, Aldi et autres enseignes qui font vraiment des prix pour attirer le chaland.
Pendant la pandemie tout au moins à son début, j’ai vu chez mon maraîcher habituel des gens faire la queue chez lui, en traversant ses champs, puiqu’il était impossible de stationner avec son véhicule tellement il y avait la foule.
Nous les clients fidèles nous ne pouvions y accéder et à ce jour il n’a plus personne, les fidèles frustrés par ce manque d’organisation n’y vont plus quant aux autres silence radio.
Le phénomène se reproduira s’il venait à manquer dans les magasins.
La nature humaine est désespérante, mais elle est ainsi faîte.
TOUT cela est bien programmé par notre MAC Ron et Schwab = Covid >> guerre >> perte du pouvoir d’Achat et le meilleur en tous domaines est à VENIR !
** Tout va bien, votez intelligemment les blaireaux….
je dirais plutôt que la vague bio/circuit court,échappant pour un temps aux grands distributeurs, a vite été récupérée par leurs stratèges commerciaux qui ont rapidement capté ce marché .facilitant ainsi l’approvisionnement de ces nouvelles demandes, les familles qui y font leurs courses …
Adieu donc, le détour supplémentaire vers l’A.M.A.P pour 3 poireaux,un poulet de 2,5kg les fromages de chèvre roulés avec amour ,et des pommes à cidre ,récoltées à la sueur du front d’anciens cadres-Sup ,R.H,ingénieurs déprimés , bobos chevelus reconvertis au maraîchage pour le double du prix du supermarché (gagnant sur tous les plans) .
Se déplacer pour se nourrir devient un choix cornélien au prix où va l’essence et la doxa sur le réchauffement climatique dont parlent les riches qui financent les tankers ,dix mille fois polluants que la circulation annuelle de Paris et se déplacent en avions privés pour faire quelques kilomètres .(cf VAN DER LAYEN)…
@Redneck l’etat nous pousse dans le sens contraire de nos intérêts et dans le sens du sien. La réflexion est mère de tout et l’action est force de tout.
Charles, je reviens sur votre édito d’hier pour y apporter un bémol. La quantité de travail et la récompense sont diamétralement opposées pour un entrepreneur, l’un étant le confluent de l’autre.
Je développe toute une gamme de produits apicoles et dérivés et de confitures, je fais des produits de qualité sans la baguette bio pour chef d’orchestre. Je passe cette période non sans égratignures, mais sans embuches.
Mes collègues n’ont que du miel, souvent de qualité semi-industrielle, ne jurent que par un prix concurrentiel (LesGMS se marrent) ou sont en bio et revendiquent des prix de folie non justifiés.
La prochaine étape, effondrement de la chaine de production, protectionnisme d”etat, les revendeurs vont souffrir, les GMS vont souffrir, les circuits courts vont repartir et deviendront un bassin d’emplois avec ou sans IA, cela ne va pas se passer sans heurts et en quelques semaines.
Et donc le bémol est que le salaire horaire et son niveau doit s’envisager dans le temps et dans les moyens de sa pérennité. Sauter d’un job à un autre est une solution technique, mais est elle résiliente dans sa pérennité au sans VICA?
C’est vrai que les circuits courts bio ce n’est pas essentiel quand les prix montent en flèche. C’est vrai que c’est nettement mieux d’aller acheter des chips, du coca cola, des surgelés bas de gamme au supermarché du coin qui s’approvisionnent en Espagne ou au Maroc, se moquant bien de l’appauvrissement des sols, de la pénurie d’eau et des ouvriers mis en esclavage avec des salaires de misère. C’est vrai qu’il vaut mieux garder ses sous pour aller voir des films wokistes ou s’abonner à Netflix pour être encore plus décérébré ! Le risque est, qu’à force de bouffer de la m…., on peut tomber malade… C’est pas grave on a un système de santé florissant ( on me dit dans l’oreillette que non, il est en train de s’effondrer…). Pour ma part, j’achète local, bio et je ne suis pas bobo. Mais je préfère filer mon fric à mon voisin maraicher qui a besoin de nourrir sa famille qu’à une multinationale qui s’engraisse sur mon dos.
Ce n’est pas qu’une affaire de bobos.
Pour apporter une exemple supplémentaire:
Le paysan du coin m’a annoncé qu’il vendait ses dernières asperges de la saison. Très en avance.
Pas qu’il y en ait plus à récolter, mais que les gens n’achetaient plus. Trop cher.
De ce fait, il a dû renvoyer ses ouvriers roumains par anticipation et il ne pourra plus récolter.
Quand on sait que la saison des asperges est une tradition locale forte, il y a un truc pas net.
Même chose avec les fraises.
Il retourne actuellement les champs pour en faire autre chose.
Si les gens commencent à réduire leur consommation, on aura une récession de l’économie réelle.
En fait c’est plutôt une bonne nouvelle.
Cela va permettre aux banques centrales de contracter la masse monétaire, sans que cela ne ressemble à une crise économique subie.
Cela veut dire pas de perte de confiance massive, mais une prudence.
Enfin espérons.
Ouf , la nupes arrive avec sa cohorte de mesurettes ..;du coup tout ira ??? ….. pire ???
Les Paul itic , peuvent débattre de tout ce qu il veulent …ne connaissant rien , il brassent du vent … tant et si bien qu une fada comme Sardine Ruisseau se retrouve en tête de sa circonscription … si c est fou ??? non ?
Ce qui arrive s’appelle ‘l’égoïsme’.
Aujourd’hui j’ai besoin de toi, je suis faux cul, je te fais des courbettes.
Demain je n’ai plus besoin de toi (tout est ouvert et je peux acheter pour moins cher) je te tourne le dos et je ne te connais plus et si tu creves j’en ai rien à faire.
Faire son jardin est un luxe, pratiquement. Le prix des graines ou des plans, voire du terreau pour amender, je ne compte même pas ce que j’ai acheté pour avoir une chance que les campagnols me laissent quelque chose.
J’avais même décidé d’arrêter l’année dernière quand ils m’ont TOUT bouffé., et le reste n’est pas sorti…
Et pourtant j’ai réinvesti.
Je travaille sur le marché à vendre mes aloe vera et produits que je fabrique avec. La chute est vertigineuse…les marchés sont pleins, mais les gens ont les mains dans les poches. On ne sert que d’animation. On se sent comme des animaux de foire…
Même l’alimentaire baisse, moins les plats préparés, mais quand même. Perdu environ la moitié du chiffre sinon plus.
Quand on voit qu’un revendeur fromager non bio vend son fromage plus cher qu’à la biocoop, on se rend compte de l’arnaque du marché de pleinair. Et pourtant il faut bien faire vivre les petits maraîchers.
Ahhh j oubliais… La santé est dans l assiette !!
Les circuits longs c’est des produits sans saveur, sans nutriments !! C est du gras et du sucre pas bon… C est l obésité, les commorbidités…
L exemple US.. C est la baisse de l espérance de vie.. Les circuits longs c’est un gouffre à cotisations sociales et santé !!!
Big pharma/phyto/finance est très contente des circuits longs… Vous en reprendrez bien l’ Aile ou la Cuisse.. En injection !
Notons que nos braves paysans vendent plus cher qu’en magasin, ne prennent que des espèces …et ne déclarent rien. Qu’ils arrêtent de nous prendre pour des cons.
Les paniers AMAP ne m’ont jamais fait rêver. Certes Bio mais pas le choix des produits et des quantités qui le composent et le tout vendu 15 € pour 3 fois rien . Je vais chez un marchand de légumes où pour 15€ j’ai fait mon assortiment de fruits et légumes frais pour une grosse semaine pour 2 personnes .. Alors ok c’est pas bio … mais c’est frais, croquant , et c’est bon .
Les propos de serge le 14 juin à 11h18 sont simplement scandaleux et outranciers. Chaque jour qui passe, 2 (deux) paysans se suicident (chiffres MSA)
Les gens veulent acheter leur maison et vont y consacrer leurs économies…pour un circuit encore plus court de leur potager a leur assiette.
Rien a foutre des amap pour bobo de la gare saint-lazare.
Beau jour Charles.
Merci pour vos articles en général, mais pour celui-ci je m’insurge. Faudrait cesser ce poncif “bio = lubie de vieux”. C’est trop bête. Vous valez mieux que ça. Amitié, Sylvie
@ Serge…
Vous avez déjà bossé et fait poussé quelque chose ? Mis à part vos a priori…
Vous oubliez une chose dans l équation, Charles.
Le coût des intrants dans l agriculture conventionnelle. Dans peu de temps, ce sera BIO ou rien !
Pour ce qui est de “voter” je conseillerai le dernier livre d’Obertone “Game over”…
Pour le reste avons-nous besoin d’un parlement puisque la plupart des decisions sont prises à Bruxelles comme cette chere La Hyene, presidente non elue.
Je suis plus que favorable aux circuits courts mais il faut que cela soit gagnant-gagnant et que le prix payé directement chez le producteur ne soit pas plus cher que dans le commerce ordinaire.
C’est très souvent le cas mais certains tuent la poule aux oeufs d’or en profitant de ce qu’ils pensent être un effet d’aubaine.
J’ai appris dans l’industrie que pour la négociation des prix d’achat il était possible d’obtenir jusqu’à 30% de réduction sur le prix en signant un contrat annuel garantissant un volume régulier au fournisseur là où l’achat “coup de coeur” ne donnait au mieux que 5% de “vraie” réduction (*).
En plus dans le premier cas le fournisseur a tendance à choyer son client (sauf si c’est un imbécile qui perdra alors le client), les clients “de passage” ne sont que l’appoint d’une véritable politique commerciale.
(*) J’indique “vraie réduction” car ayant aussi exercé dans le passé en début de carrière dans un grand groupe industriel français et ayant géré l’informatique commerciale de ce groupe, il m’a été demandé de mettre en place pour certains clients un coefficient de majoration du prix de base des articles pour faire apparaître une réduction en bas de facture du même montant (au titre de la négociation commerciale !). Il y a maintenant prescription c’est pour cela que je peux l’indiquer, mais cette technique destinée à valoriser l’action de l’acheteur n’est peut-être pas aussi exceptionnelle que cela …
Quand j’étais petite, la variable d’ ajustement n’était pas la nourriture, très importante pour la génération de nos parents juste après la guerre. C’était les biens de consommation, le chauffage, les loisirs, les vacances pour lesquels on ne dépensait rien d’autre que le nécessaire. Je pense qu’on va y revenir car tout va manquer et on retrouvera le chemin des fermes et producteurs locaux.
Bonjour Charles ,
Heureusement que tu n’ utilises pas l’écriture inclusive : je te lirais pas . (Quasiment chaque jour)
Au marché local un Kg de pommes coute plus cher qu’un kg de supermarché…
Surtout triste pour ces paysans.
Entre celui qui croit qu’être un grand costaud va l’aider LOL !
Pas certain que les gens comprennent bien ce que va être l’avenir !
Les investisseurs ne se tourneront plus vers l’occident mais vers les pays riches en matières premières et jeunesse !
Un juste retour de manivelle quelque part…les pays du Sud tiennent une belle revanche sur l’arrogance des pays du Nord !
Manifestement sur ce fil, certains pensent avoir suffisamment d’économies, de biens…mais ont ils le mental ?
Verront ils leurs enfants partir sur pneumatiques pour traverser la méditerranée ! Ok la résilience mais vivre de ses bras…pas donné à tout le monde !
Qui s’improvise agriculteur à 40 ou 60 ans ? Des mecs qui travaillent devant un ordi toute leur vie, vont biner des patates LOL !
Si encore nous étions dans une société solidaire…même pas, ça va se transformer en MAD MAX le retour à l’image des Etats-Unis !
Mieux vaut avoir des amis en Afrique, Amérique du Sud ou Asie…en tout cas hors occident ! Evident que demain des routes du blé, pétrole…passeront par là et ignoreront l’Europe !
Le coup du blé because les sanctions de l’OTAN…ça ne passe pas du tout en Afrique…
@yannick si vous parlez des tomates 80% sont produites sous serre, montent à 8 mètres de haut (non ce n’est pas une caricature) leur pied baigne dans une matrice de laine de roche imbibée de produits azotés.
@franchusyl
Pour les graines, il y a lidl.J’ai testé, la germination est bonne et niveau prix difficile de trouver moins cher !
Ensuite, le mieux est de récupérer ses propres graines en laissant qq plants monter en graines, et de faire ses propres plants.
Pour le terreau et les amendements, j’utilise depuis des années mon compost fait à partir des déchets de cuisine et des toilettes sèches. C’est gratuit, renouvelable et la fertilité est excellente !
Par contre, les campagnols sont un vrai problème et hormis les chats , les pièges, la culture en bacs grillagés, certains ont parfois recours aux grains empoisonnés.
ça en serait amusant si il n’y avait pas des familles et des vies brisées derrière cela
En France, nous avons l’habitude de tomber d’une erreur dans une autre sans jamais accepter de chercher un équilibre
L’agriculture intensive et en monoculture montre ses limites dans sa course aux prix bas?
Vite, courront faire une agriculture vivrière hors de prix et basée elle aussi sur un modèle qui ne tient que dans un cas particulier
Au lieu de cela, personne ne semble vouloir essayer le pragmatisme
Revenir à ce que nos anciens savaient faire: une agriculture diversifiée … à laquelle nous ajouterions les technologies modernes
La résilience, c’est aussi cela
Conserver ce qui fonctionne et y ajouter de la souplesse et des avancée technologiques pour l’améliorer
Générer peut-être un peu moins de profits, mais le faire de façon durable et avec une structure qui peut survivre à travers les différentes crises que la vie nous apporte
C’est désespérant de devoir dire cela
Le panier-abonnement pourrait survivre par une baisse du prix et si on est souple sur l’abonnement.
En dehors du panier faut offrir des produits qui se conserve bien afin de palier à une demande erratique (à défaut d’avoir fidélisé une clientèle).
Le meilleurs plan étant d’avoir son biz à proximité des richous.
Après pourquoi payer une certif quand le prix bio rejoint le conve ? Voilà le problème.
Bref, l’inflation a mangé la compétitivité hors-prix du bio et il ne reste que du légume
Faut peut être un peu qu’ils arrêtent de matraquer les gens..les nouvelles pommes de terre à 5 euros/kilo…qui gagne des sous la dedans, comme si les pommes de terre ne poussaient plus..et tout est à l’avenant…
@ Hélène
commentaire absolument affligeant d une personne qui ne connaît la distribution( detail et gros) que par les reportages de Capital.
Dans beaucoup d enseignes franchisés des petites PME voir Artisans pour des produits comme le miel vendent leurs produits en direct…pas d acheteur, centrales d’achat juste un accord gagnant gagnant avec le directeur du magasin…Pareil dans la boîte ou je bosse( franchise a 150 millions de CA au sein d un groupe qui pèse 2.5milliards de CA)..
on travail avec unilever, bonduelle comme avec la pme du coin qui fait des salaisons locaux, glaces, truite fumée…
2 conditions :
1) Être sérieux, avoir les agreements sanitaires et tenir les volumes et Dlc( très difficile )
2) Remise sur pied de 2 a 6% sur la commande selon le type de produit
Pour faire du circuit court, il ne suffit pas de mettre un panneau vente à la ferme. Il faut aussi penser, réfléchir, anticiper et satisfaite au minimum le client.
Charles, ce n’est ps donné à tout le monde sans compter que vous n’êtes pas pas toujours bien accueilli quand vous achetez en petite quantité, que vous poser des questions ou faîtes des remarques sur la qualité des produits.
Est-ce aussi le signe que certains sont devenus autonomes en nourriture pour se passer des achats qui flambent?
Je n’achète plus d’œufs depuis le confinement et j’ai élargi mon potager ainsi que mon réseau de troc et de cueillette de plantes sauvages.
J’en suis navrée avec les agriculteurs dont je suis solidaire. Mais je ne veux plus dépendre essentiellement d’eux pour manger. Peut être sommes nous beaucoup dans cette démarche.
Les seules choses que je dois encore acheter sont en supermarchés : beurre, huile, produits d’entretien. Car moins cher et moins loin !
Pour ma part j’ai remarqué autour de moi beaucoup de gens prendrent leur destin en main et se lancer dans des potages de grande taille.
A comparer avec les ventes de produits de jardins (serres, outils…)
Je viens de rentrer en France et mes premières courses en supermarché m’ont littéralement effondré !
Les fruits et légumes, même pas bio, à 5 € le kilo, le prix de la viande et du poisson, et tout le reste, et je ne parle pas du plein d’essence, tout cela fait mal à ma minuscule retraite de 950€.
Hier soir, petit tour au marché du soir des producteurs locaux, et alors là, je suis tombé sur le derrière.
Tomates bio à 7.5€, poireaux et patates à 4€, petits fromages de chèvre minuscules (et sans doute excellents), de 3.5 à 4.5, et j’en passe et des meilleurs…
Mais dans quelle réalité vit-on ?
Ce matin, je suis retourné à mon discount habituel et, avec mon épouse, on a réduit considérablement nos ambitions alimentaires en achetant le tout-venant de légumes venant d’on ne sait où, mais à des tarifs presque supportables pour notre maigre bourse.
Heureusement que nous vivons une partie de l’année dans ce pays merveilleux qu’est le Maroc, ou, même si les prix augmentent aussi, on peut manger des légumes et des fruits qui n’ont pas besoin d’appellation bio puisqu’ils le sont quasiment tous, à des prix environ cinq à dix fois inférieurs à ceux de France.
Que faire d’autre ?.. Si vous avez une solution à mon problème de résilience, Charles, je suis prêt à me passer de viande pendant le temps qu’il faudra pour m’abonner à votre lettre “Stratégies”, et ce n’est pas une blague.
Des millions de personnes en France sont dans le même cas que moi, voire pire…
Mais la lecture de votre site me fait un bien fou, même si je ne suis pas d’accord avec tout, et si je râle de temps en temps.
Soyez en remercié chaleureusement.