Que les Américains soient opposés au rapprochement de l’Irak avec la Russie est une évidence, mais qu’a rapporté aux Irakiens une alliance avec l’Amérique?
Poser cette question c’est déjà y répondre. L’Amérique n’apporte plus grand chose à ses alliés si ce n’est quelques amendes pour leurs entreprises et quelques humiliations laissant à peine quelques miettes pour subsister. Pour l’Irak, non seulement l’Amérique n’a pas apporté la démocratie, mais a semé la terreur et l’horreur pendant des années et des années de guerre.
Il est assez logique que les Irakiens soient lassés.
Non ce qui est très intéressant dans cette information, c’est que les dirigeants irakiens n’ont plus peur de tourner le dos à la puissance américaine. Il semblerait que le “parapluie” russe soit suffisamment protecteur pour ne plus avoir peur d’une Amérique dont les valeurs morales ont disparu dans les ruines fumantes du World Trade Center pour le plus grand malheur du monde entier.
Si les USA ne font plus peur, la question suivante est pourquoi?
Charles SANNAT
IRIB-Washington s’inquiète du rapprochement de Bagdad avec Moscou, a déclaré le coordinateur de la politique américaine de lutte contre le terrorisme John Allen, cité par un média saoudien.
Depuis le 26 septembre, le centre de coordination à Bagdad, comprenant quatre pays (la Russie, la Syrie, l’Irak et le Liban), recueille, traite et échange des renseignements sur l’activité du groupe terroriste Daesh.Cependant, les Etats-Unis ne se montrent pas particulièrement enthousiasmés par cette alliance quadrilatérale et ne passent pas leurs inquiétudes sous silence.
“John Allen a informé Haïder al-Abadi (premier ministre irakien, ndlr) que Washington était préoccupé par l’alliance de la Russie avec l’Irak, et il a déclaré: “Le président américain Barack Obama s’intéresse à son rôle dans la lutte contre Daesh.
L’Irak, ne doit-il pas être reconnaissant envers les Etats-Unis?”, lit-on dans le journal saoudien Asharq al-Awsat.John Allen a également demandé à Haïder al-Abadi de ne pas coopérer avec la Russie. Le premier ministre irakien a répondu de son côté que cela était impossible.
“En cas de nécessité, Bagdad coordonnerait ses actions avec Washington et avec la coalition parrainée par les Etats-Unis”, rapporte le journal saoudien.Depuis août 2014, les USA et leurs alliés effectuent des frappes aériennes inefficaces sur des positions de Daesh en Irak, et depuis septembre 2014 ils bombardent les terroristes en Syrie.
La Russie mène depuis le 30 septembre une opération militaire contre Daesh en Syrie sur décision du président russe Vladimir Poutine et à la demande du président syrien Bachar el-Assad.Les frappes aériennes russes ciblent les sites militaires, les centres de communication, les transports, ainsi que les stocks d’armes, de munitions et de combustible appartenant à Daesh.