J’ai beaucoup aimé cet article tellement exquis d’hypocrisie des Echos qui titrent “les Russes sentent les premiers effets des sanctions occidentales”.

Ce qui est cocasse c’est que le journal économique dresse une liste et une longue litanie de conséquences et d’effets terribles pour les “pauvres” Russes.

Quels effets me direz-vous ?

Je cite, “une baisse du pouvoir d’achat, la contraction de certains secteurs et l’accélération de l’inflation commencent à peser sur le quotidien des Russes”.

Hahahahahahahahahahahaha.

Je n’accuse pas les Echos de mentir sur les effets ressentis par les Russes. C’est parfaitement vrai.

Je pense simplement que ceci n’est qu’une partie de la situation.

L’autre partie c’est que de notre côté nous ressentons exactement les mêmes effets et globalement dans les mêmes proportions.

Nous sommes en train de jouer à qui perd gagne et dans ce qu’il se passe actuellement, ne vous leurrez pas.

Que vous soyez un petit Russe ou un petit Européen de l’Ouest nous serons tous les dindons de la farce des grands de monde et les couillonnés de l’histoire.

“Dans les rues de Moscou et des villes de province, c’est l’inflation qui, de plus en plus visible, inquiète avant tout la population. La hausse annuelle des prix s’est accélérée à près de 17 % au 1er avril, niveau le plus élevé depuis mars 2015 et loin de la promesse du Kremlin de la juguler à 4 %. Ce chiffre officiel est une chose. La réalité dans les magasins en est une autre.

« Des hausses entre 10 % et 30 % sur la plupart des biens de consommation ! Voire plus », témoigne parmi d’autres Viktor, consommateur rencontré cette semaine à Saransk, ville moyenne à quelque 500 km au sud-est de Moscou. La société de consommation se maintient mais les nuages s’accumulent. « Ce n’est que le début… », entend-on dans les rues en régions et dans la capitale alors que, même parmi les voix officielles, les experts prédisent une grave crise. Elle ne pourrait atteindre pleinement l’économie réelle que cet été ou cet automne”.

Si effectivement l’inflation est pour le moment plus élevée en Russie qu’en France, au rythme où nous allons, lorsque les tensions d’approvisionnement vont s’aggraver dans quelques mois de notre côté si nous ne sommes pas sortis de crise, alors l’inflation, notamment énergétique et alimentaire, s’emballera encore plus, et nous serons peut-être plus à plaindre que les méchants Russes.

Charles SANNAT

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Source Les Echos.fr ici

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