Ce n’est pas un krach mais de la volatilité, et la volatilité devrait continuer à être volatile… En clair, le krach va continuer, les marchés baisser et votre argent s’envoler.
Pour le directeur de la gestion de chez Henderson GI, le climat est plutôt mauvais et morose. Bref, c’est la crise… Pas grand-chose à faire, peu d’opportunités.
Il donne un excellent conseil à mon sens en disant qu’en cette année 2016, il conviendra de ne pas “répliquer l’indice”. En langage clair de monsieur tout-le-monde, cela veut dire ne prenez aucun fonds ou sicav indiciel qui tente de reproduire la performance au hasard du CAC40 ou des indices européens, car ce sera la cata !
Autre conseil de bon sens : évitez les actions bancaires, financières au sens large et les compagnies d’assurance qui détiennent des portefeuilles boursiers très importants.
Si vous avez le cœur bien accroché, jouez la reprise des pétrolières et ce n’est pas là non plus une mauvaise idée puisque les grosses valeurs pétrolières ont déjà beaucoup chuté.
Sinon, de façon générale, d’après lui cela va être très dur de gagner de l’argent en 2016 avec les actions et là encore, je ne peux qu’être d’accord, mais cela a une conséquence très concrète comme par exemple… ne pas investir en bourse et couper une grosse partie de ses positions actuelles, car il ne sert à rien de détenir un actif qui va baisser.
Charles SANNAT
“Pour John Bennett (Henderson GI), les indices boursiers devraient poursuivre leur tendance baissière dans les mois à venir. Solution : être sélectif et opportuniste.
Depuis quelques semaines, les analyses publiées par les sociétés de gestion divergent fortement. John Bennett, directeur de la gestion actions européennes chez Henderson GI, se montre ouvertement négatif sur les perspectives des marchés actions en 2016, mais reste opportuniste.
Difficile de se faire une opinion sur la direction à venir des marchés actions si l’on s’en tient aux notes d’analyses publiées par les sociétés de gestion. En effet, toutes les opinions possibles sont exprimées depuis une dizaine de jours par les professionnels des marchés.
Alors que certains restent sous-pondérés en actions (Natixis AM) et que d’autres envisagent de « vendre sur rebonds » (Axa IM), d’autres se veulent opportunistes (Pictet AM) ou confiants dans la capacité des marchés à arrêter de broyer du noir (Quilvest AM). Certains, enfin, reconnaissent tout simplement que les marchés « restent irrationnels » (Fidelity). Chacun y trouvera son compte.
« Les marchés devraient continuer de chuter à l’avenir »
Pour sa part, John Bennett, directeur de la gestion actions européennes chez Henderson GI, n’y va pas par quatre chemins et affirme dans une note diffusée à la presse mardi 23 février : « La Chine sera cette année l’une des principales menaces auxquelles les investisseurs sur les actions européennes seront confrontés. Nous pourrions, en cas de dévaluation majeure, assister à une grave récession au niveau mondial. »
À ce sujet, « mes perspectives n’ont jamais été aussi prudentes au cours des six dernières années » affirme-t-il. « Cela fait quelque temps déjà que nous nous trouvons face à un marché baissier. Celui-ci a vu le jour au cours du printemps 2015 et s’étend désormais au reste du marché, des pays émergents aux matières premières en passant par les valeurs ‘défensives’. »
« L’année dernière, nous avions averti qu’il nous était difficile de trouver des opportunités sur le marché des actions européennes. Notre point de vue à ce niveau n’a pas changé. Nous estimons que les marchés devraient continuer de chuter à l’avenir, ce que semblent présager les événements du mois de janvier », poursuit-il.
Ses conseils ? Ne pas répliquer l’indice, des pétrolières et des telecoms
« Il me semble que 2016 sera l’année des investisseurs actifs. Il vaudra mieux éviter de répliquer l’indice en 2016. Nous mettons l’accent, à l’heure actuelle, sur la préservation du capital. Il est possible que nous trouvions, çà et là, quelques marchés ou secteurs haussiers, mais dans l’ensemble, l’année 2016 sera une année où il faudra redoubler d’efforts pour dénicher les bonnes opportunités. »
John Bennett détaille les choix réalisés au sein d’Henderson GI : « Le secteur des télécommunications par câble fait partie de ces opportunités. Nous sommes également retournés sur le secteur de l’énergie, après nous en être détourné pendant une longue période, et nous avons initié, entre autres, des positions sur les grosses sociétés pétrolières telles que Total, BP et Royal Dutch Shell. Le cours du pétrole commence à se stabiliser et nous pourrions assister, après une période de sous-performance marquée, à un retour à la moyenne. »
« À l’inverse, nous avons réduit notre exposition au secteur bancaire européen car nous craignons que les autres pays européens ne suivent l’exemple scandinave et ne durcissent les exigences de fonds propres. Les positions que nous avons conservées sur le secteur bancaire sont axées sur des sociétés disposant de franchises domestiques solides capables de générer des flux de trésorerie durables. »