“Quand les jeunes diplômés peinent à séduire les algorithmes de recrutement”, c’est le titre de cet article du Figaro que je vous invite tous à lire, jeunes et… plus vieux, et de façon générale tous ceux qui peuvent être ou qui sont confrontés à la recherche d’emploi.
Oui, aujourd’hui, ce n’est pas un être humain qui va faire la lecture des piles de CV que les entreprises reçoivent chaque jour.
Je parle des grandes sociétés.
Les PME et les TPE elles, lisent encore les CV parce qu’elles ne s’offrent pas les logiciels de recrutement qui valent une petite fortune.
Les grands groupes reçoivent donc les CV dans des logiciels qui les analysent en fonction d’un certain nombre de critères et de paramètres définis en amont les recruteurs.
Puis l’algorithme ressort les propositions de CV les plus approchantes.
Le premier barrage, celui du CV doit-donc être passé non pas face à un individu, mais face à une machine.
Il faut donc parler “le machine” !
“À diplôme égal, près de 25 % accèdent à un CDI en moins de six mois, quand près de la moitié (46 %) met plus de treize mois.
Selon une étude diffusée par la chaire RH de l’EM Normandie, l’insertion des jeunes sur le marché de l’emploi après l’obtention d’un master s’effectue à des vitesses très différentes.
Contrairement à l’idée reçue, les «digital natives» ne forment pas une génération homogène, uniformément acculturée au numérique, et capable de déployer des techniques de recherche d’emploi efficaces. Selon une étude diffusée ce lundi par la chaire RH de l’EM Normandie qui a suivi des étudiants pendant les dix-huit mois qui ont suivi l’obtention de leur master, leur insertion sur le marché de l’emploi s’effectue à des vitesses très différentes. À diplôme égal, près de 25 % accèdent à un CDI en moins de six mois, quand près de la moitié (46 %) met plus de treize mois. En cause, leur façon d’aborder le recrutement digital. Les premiers consultent des sites variés, utilisent des mots-clés pertinents, font vivre leur candidature en gérant leur présence digitale. Ils considèrent par ailleurs que le marché du travail est rationnel.”
Savoir frotter l’écran d’un smartphone ou d’une tablette n’est en aucun cas une compétence.
Savoir se connecter à un site et “s’inscrire” ou encore “passer une commande” ou s’y créer “un espace”, n’est pas une compétence non plus.
La compétence c’est comprendre et savoir comment tout cela fonctionne et c’est là que le bât blesse.
Dans mon dossier spécial consacré à l’emploi, vous avez une très longue partie consacrée au fonctionnement de ces algorithmes, qui restent des programmes et des machines qui fonctionnent en se basant toujours sur les “moyennes” et la loi de “Pareto” (les 80/20). En fait, une fois que vous avez compris comment cela fonctionne, il devient bête comme chou de contourner ce premier obstacle et de faire en sorte que votre CV ressorte sur le bureau du recruteur ! Cela ne veut pas dire que vous aurez un entretien, cela veut dire qu’il existe des techniques à la portée de tous pour contourner l’obstacle des logiciels recrutement.
Je vous explique tout cela dans ce dossier intitulé “la méthode infaillible que l’on vous cache pour trouver du travail ou en changer”. Tout cela fonctionne parfaitement et si vous appliquez ces méthodes et ces techniques, vous serez capable de déjouer bien des pièges dans cette course au recrutement pour aller vers les postes qui vous plaisent.
Ceux qui sont abonnés trouveront ce dossier en téléchargement dans leurs espaces lecteurs. Ceux qui veulent en savoir plus et s’abonner, vous pouvez tout simplement cliquer sur l’image du dossier et suivre les instructions ou alors ici !
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »
Source Le Figaro.fr ici
C’est absolument vrai.
Ma fille a fait ce parcours en 2020 pour entrer dans une banque d’affaire. C’était partout pareil.
Au delà du CV, les premiers entretiens (et parfois plusieurs pour certaines grandes) étaient aussi fait face à des ROBOTS. La vidéo était analysée, le temps de réponse, le vocabulaire, le comportement et les attitudes.
Elle n’a pas attendu: elle a démarré intensément son parcours de recherche d’emploi/stage l’année diplome -1 et a trouvé ce qui est devenu son contrat à Noël de l’année du diplôme.
De fait, elle a énormément peaufiné son CV (qui pourtant était alors assez vide !) et ses attitudes. Elle a aussi systématiquement poussé pour débriefer ses tentatives et a appris de ses échecs. L’une des clés de son succès.
Le fait de chercher intensément pendant ses études lui a permis de gagner un voire deux ans.
Elle a très exactement observé ce qui est raconté dans cet article: énormément de candidats étaient totalement décontenancés face à ce qu’il fallait faire pour trouver un travail. Fille bien d’aujourd’hui, elle cherchait aussi des plans via réseaux sociaux et a eu beaucoup de conversations avec des postulants du monde entier. Elle s’en est trouvé à donner des conseils à d’autres (profil type Master 2 HEC finance) alors qu’elle n’avait que 20 ans à ce moment, et je crois que pas mal d’entres eux lui doivent un bon renvoi d’ascenseur !
C’est effectivement son approche et son comportement qui ont fait la différence. Elle a gagné son poste (Goldman Sach / analyste M&A) avec un bachelor UK là où sa boîte recrutait à un bien plus haut niveau jusque là.
Il reste étrange de se faire choisir par des robots. Mais quand c’est un passage obligé, alors évidemment ce sont ceux qui savent y faire face qui passent.
Moi je suis certain que je n’aurais pas réussi. Trop besoin de l’humain.
@yannick,
D’accord avec votre dernière phrase,
Tout comme vous,j.ai toujours pensé qu’avec cette « façon de faire » je n’aurai jamais trouvé de travail,
Remarquez,il a fallu que j’attende d’avoir 59 ans et trente trois ans d’experience professionnelle pour que ce qui nous sert(Serre!!!) de « président » me considère comme irresponsable et m’interdise de travailler si je ne succombais pas à sa bienveillante envie de m’inoculer Dieu sait quoi d’ailleurs,
Nous sommes en train de « crever » de ces façons de procéder,
J’ose à peine évoquer les conclusions d’un jury universitaire auquel a été confronté mon plus jeune fils lors d’un oral de master de mémoire( double cursus biologie et physique jusqu’à l’obtention d’un doctorat de neurosciences via ENS ULM en admission parallèle)
Je cite : » vous rendez vous compte que vous avez presque fait exploser l’aiguille de l’arrogancometre(sic!) »
Le temps qu’il avale cette « valda » ( il avait de
Memoire 21/22 ans à l’epoque),il est retourné voir le responsable du jury et a demandé ce que signifiait cette phrase…..eh bien ,rien,on ne lui a pas répondu…il a alors demandé: « j.ai fait des erreurs? Mon anglais n’etait pas satisfaisant, » et la réponse siderante: » non ,justement « !!!! Justement quoi? Vous étiez TROP BIEN!!!!!
Depuis,il a décroché ce doctorat en neurosciences avec félicitations du jury,a trouvé du « boulot » dans une petite structure 3 jours avant que nous soyons tous confinés en mars 2020, il a,pa la force des choses ,pu démontrer ce dont il était capable de façon très autonome( ses collègues majoritairement parents de jeunes enfants étaient tous en télétravail,lui est venu tous les jours..) et bien ,au bout de 2 ans et demi,il se verrait bien faire une formation d’ebenisterie….elle est pas belle la France,
Car nous l’avons très mal élevé…..il est attaché à son pays et ne conçoit pas qu’il faille aller se vendre a lOncle Sam pour travailler…..c’est ballot….
Et je pourrai en raconter beaucoup d’autres illustrant l’ineptie de notre époque,
Il m’est alors rétorqué : » ouais,OK,mais bon,hein,faut vivre avec son temps…… » ben oui mais non,moi je n’appelle pas cela vivre,
Qui vivra verra la suite…..
Mais comment vont faire tous ces immigrés que nous accueillons à bras ouverts face à leur impossibilité de trouver du travail ? Bof, nous les rémunérerons gracieusement comme à notre habitude !
** l’informatique n’est pas encore prête à remplacer l’homme; celui-ci est trop ….. ( il saute du pont sans élastique ! )
Bien la peine de faire 5 ans d’études après le Bac pour être jugé par un algorithme qui vous dira que vous êtes…obsolète ! Car la réalité est qu’il vaut mieux rentrer sur le marché du travail très jeune et se former tout au long de sa vie aux multiples évolutions technologiques ou renforcer ses talents. Le modèle de l’hyperspécialisation au travers d’etudes ronflantes qui ne servent qu’à entretenir des universitaires bien planqués a fait son temps…
Une prof donnant un cours d’informatique à des ados expliquait une fois que lorsqu’elle disait ce qu’elle faisait les gens lui répondait: “Oh, mais il doivent déjà en avoir plus que toi”.
Non, contrairement à ce que certains croient, les “digital natives” ne sont pas des surdoués du numérique. Ils savent jongler entre des outils à la mode mais n’ont souvent aucune idée de comment ça marche. C’est presque magique pour eux.
Ils sont les premiers à cliquer partout sans réfléchir. C’est d’ailleurs un problème sur les outils d’apprentissage sur ordinateurs. Ils comprennent vite que s’ils se trompent ils peuvent recommencer et du coup ils testent juste toutes les possibilités jusqu’à ce que ça marche au lieu d’essayer de trouver la bonne réponse.
Ils sont également les premiers à donner leur consentement à n’importe quoi sans rien lire des conditions ni se soucier des conséquences.
Perso, trouver du travail a toujours été quasi mission impossible.
J’ai découvert les robots le jour où une réponse négative m’est revenu avec l’entette “mademoiselle” (vu mon physique et ma barbe…).
Cela dit, je n’ai jamais réussi à contourner les dits robots, même avec des mots clés et tout le toutim.
Pour certains jobs, ok…. Faut évoluer avec son temps.
Mais c’est quand même “au pied du mur que l’on voit le maçon” comme dit le proverbe.
Et ce n’est pas non plus simplement le diplôme qui fait que j’ai confiance en mon dentiste…
Dans peu de temps , ce sont les robots qui vont chercher du travail ,et alors ? Un robot testera le cv d’un autre robot ? :-))
Tout çà pour dire que l’emploi (en Gal) disparaît au profit des robots , alors, que ce soit un robot qui vous engage ou un humain vous serez de moins en moins nombreux à trouver un boulot !
A moins que d’ici là le grand Cric nous ait tous croqués .
Méfiance, quand une boite recourt à ce genre de méthode pour recruter des cadres, on est à peu près sûr d’être chez les cons.
À éviter donc. Pas la peine d’aller se pendre chez des gens pareils pour ensuite se retrouver face à un management insupportable.
Continuons comme cela à laisser les algorithmes nous dicter quoi faire et on finira par recruter un processeur au poste de président de la République !!!!
Il me semble que les entreprises qui utilisent ces logiciels se fourrent le(s) bras dans l’œil en ne recrutant plus que des savoir-faire en lieu et place de savoir-être que l’on a cherché pendant une dizaine d’années, ce qui était le bon plan.
Ainsi, nos futurs dirigeants auront tous le profil “big four”, bien triste et peu reluisant. L’ entreprise familiale dans laquelle j’ai bossé trente ans a tenu le coup face aux multinationales grâce à un dirigeant fainéant, soupe-au-lait, sans diplôme et à moitié idiot qui ne correspondait à aucun critère automatique; toutes les autres entreprises familiales dirigées par de brillants héritiers se sont fait avaler.
A force de passer des obstacles tenus par des robots, je craints que ces jeunes ne deviennent eux même des robots.
Et les robots pour placer les étudiants en sections scientifiques ou littéraires. Scandaleux
D’accord avec gluyon. D’ailleurs c’est pas le client qui fait le tunning à coup de clique mais le service !
À noter que depuis un boute on a l’hyper-trading ! Y a comme un abrutissement culturel là, chez les pantes !
Il y a un réel problème de recrutement, on s’étonne du taux de chômage et du nombre de postes encore à pourvoir. Les entreprises expliquent qu’elles ont du mal à embaucher et que le travail ne manquent pas… Et le chômeur est pointé du doigt, ce fainéant, tout juste bon à être le bouc émissaire d’une économie en berne.
Mais quid des entreprises qui ne SAVENT pas recruter ? Trop peu de responsables parlent de ce problème encore tabou. De mémoire l’APEC, depuis peu, organise des salons de recrutement où c’est le demandeur d’emploi qui fait passer un entretien en bonne et due forme à l’entreprise qui doit ainsi prouver sa motivation et sa valeur moral , humaine, ses perspectives de développement etc.
C’est une excellente démarche.