Je vous disais hier que nous vivions une politique réelle de démondialisation et que si nous pouvions en douter lors des élections, force est de constater que depuis l’arrivée début 2017 de Donald Trump à la Maison Blanche, les États-Unis se sont déjà retirés de l’Unesco, de l’Accord de Paris sur le climat, de l’accord nucléaire avec l’Iran. Ils ont aussi cessé de participer à plusieurs financements à des organes de l’ONU.

Aujourd’hui, les États-Unis se retirent du Conseil des droits de l’homme, qui impose évidemment de voir les droits de l’homme d’une certaine façon. Or les droits de l’homme, comme toutes les idées, se discutent ! Les grands principes évidemment sont indiscutables, et je parle de la Déclaration des droits de l’homme. Le fait de naître libres et égaux en droit ! D’avoir droit à une justice équitable, etc. Mais l’application de ces principes laisse beaucoup plus de marge que ce que l’on peut penser ou vouloir nous faire penser.

Ceci n’est pas valable que pour les États-Unis. Avec les institutions judiciaires européennes, les États membres rencontrent régulièrement des problèmes et subissent des sanctions qui vont à l’encontre des volontés nationales.

Les USA sortent du Conseil des droits de l’homme de l’ONU

Les États-Unis ont mis leur menace à exécution : les voilà qui se retirent du Conseil des droits de l’homme de l’ONU. L’annonce a été faite, mardi 19 juin, par l’ambassadrice américaine auprès des Nations unies. Nikki Haley qualifie cette institution de « cloaque de partis pris politiques ».

« Nous prenons cette mesure parce que notre engagement ne nous permet pas de continuer à faire partie d’une organisation hypocrite et servant ses propres intérêts, qui fait des droits de l’homme un sujet de moquerie », a déclaré l’ambassadrice américaine auprès des Nations unies Nikki Haley.

« Ce faisant, je tiens à préciser très clairement que cette décision n’est pas un retrait de nos engagements pour les droits de l’homme », a-t-elle dit aux côtés du secrétaire d’État Mike Pompeo.

Cette décision « va mettre le pays en marge des initiatives mondiales cruciales pour défendre les droits de l’homme », a pour sa part déploré l’ONG Human Rights Watch.

Il n’y a pas à dire, les États-Unis sont en train de reprendre la totalité de leur souveraineté.

Charles SANNAT

Source France Info ici

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