Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,
Alors que les tensions montent terriblement dans le pays, il faut prendre le temps d’expliquer les complexités.
Il ne faut pas uniquement informer, il faut aussi former.
Je reste persuadé que l’on peut expliquer simplement des choses mêmes difficiles sans être simpliste pour alimenter des débats constructifs, et c’est le sens et l’objectif de mes derniers articles.
Par exemple, hier, j’essayais de montrer et de démontrer que nos situations économique et sociopolitique nécessitaient une approche nettement plus large que de juste se focaliser sur cette histoire de transition énergétique, qui n’est qu’une facette d’un problème nettement plus complexe.
Depuis que les États sont devenus des États, ils ont dû gérer leur puissance et leur souveraineté par laquelle passe la matérialisation du pouvoir. Battre monnaie, décider de la paix ou de la guerre, ou encore faire les lois et les appliquer tels sont les attributs admis d’une nation souveraine.
On peut souhaiter revenir à une souveraineté nationale en sortant de l’Union européenne, ou vouloir au contraire faire émerger une souveraineté européenne puisque c’est déjà l’Europe qui décide pour l’essentiel des lois, et qui frappe monnaie avec la Banque centrale européenne.
Mais il manque beaucoup trop d’outils techniques, et on parle ici d’intendance, pour que l’Union européenne actuelle soit fonctionnelle. On peut le déplorer, ou s’en satisfaire. Peu importe. Mon propos ici est de dire que techniquement, cela n’est pas opérationnel pour le moment, ou de manière bien imparfaite.
Nous pouvons donc résumer une partie de nos difficultés parce que nous manquons d’Europe, ou que nous avons trop d’Europe.
Mais ce n’est qu’une partie encore de nos difficultés.
L’on peut accuser l’Europe de nombreux maux, mais l’Europe n’a jamais forcé la France à se surendetter massivement au cours des 40 dernières années, puisque cela fait maintenant plus de 4 décennies qu’aucun de nos dirigeants, de gauche comme de droite, Européen convaincu ou Européen moyen, n’a réussi à équilibrer les comptes de la nation.
Aujourd’hui, le résultat est dramatique.
Nous avons 100 % de dette sur PIB, un déficit de l’ordre de 3 % chaque année, avec un taux de croissance de notre PIB très inférieur et allant de 0 à 2 % les très bonnes années.
Si la BCE ne « monétise » pas véritablement et officiellement les dettes des États de la zone euro, il est objectivement juste de dire que l’euro et la taille de la zone euro permettent de maintenir des taux à zéro ou négatifs, ce qui serait impossible pour un seul des pays européens pris séparément, y compris la France.
Les taux négatifs de la BCE permettent donc le maintien de la solvabilité des pays endettés de la zone euro, Italie et France arrivant en tête (en dehors du cas grec).
La BCE, il faut le dire, donne un « parapluie » de taux bas, qui a pour conséquence un coût de la dette très faible. Si demain le coût de la dette est de 5 ou 6 %, nous devrons trouver, pour chaque pour cent supplémentaire de coût de la dette, 20 milliards d’euros (si ce 1 % s’applique sur tout notre stock de dettes, soit environ 2 000 milliards). Si le coût de la dette est de 3 points de plus, en totalité il faudrait trouver 60 milliards.
Ce coût de la dette très faible entraîne aussi un problème : c’est qu’il pousse à s’endetter encore plus et n’incite pas à la modération. L’argent n’est pas cher ! C’est le moment d’emprunter. Tout le monde a déjà entendu cette phrase.
NATIXIS groupe BPCE indique implicitement que la France peut faire faillite !
Ce n’est pas faire de la politique que de dire cela, mais bien de l’économie. Évidemment, l’économie c’est qu’un des moyens et des outils de la politique. Disons simplement que quand l’économie va très mal, les politiques, quels qu’ils soient, sont totalement coincés et encore une fois, les marges de manœuvre sont réduites.
Elles sont réduites et nous l’avons vu hier par un cadre mondialisé et européanisé très complexe, et par de multiples crises qui rentrent en résonances les unes avec les autres. Lisez les articles de la fin d’un monde de LCI où Cochet et Jancovici débattent. Les limites et les problèmes environnementaux y sont très bien expliqués.
Mais elles sont réduites aussi et c’est le sujet sur lequel je voulais m’arrêter longuement par notre endettement.
Voici donc ce que dit Natixis en introduction de son dernier papier d’analyse.
La dette publique est-elle un actif sans risque ?
« Dans la théorie la plus simple, la dette publique est un actif sans risque parce que :
– Un État peut toujours augmenter la pression fiscale ou réduire les dépenses publiques pour redevenir solvable ;
– Un État peut toujours monétiser sa dette publique (utiliser le seigneuriage).
La dette publique n’est plus un actif sans risque et il peut y avoir défaut sur cette dette dans les pays où ces deux propositions sont fausses toutes les deux :
– Parce que la pression fiscale est déjà si élevée qu’il est impossible de l’accroître encore ;
– Parce que le goût de la population pour les dépenses publiques est si fort que les gouvernements renoncent à les réduire ;
– Parce que le pays n’a pas de banque centrale propre ou que les règles lui interdisent de monétiser la dette publique.
Cette situation où un défaut sur la dette publique est en théorie possible apparaît peut-être dans certains pays de la zone euro comme la France et l’Italie. »
Nous sommes vulnérables. Quand on est vulnérable, on ne peut pas faire n’importe quoi !!
Nous vivons une crise politique majeure, pour ne pas dire une révolution, et le mouvement des gilets jaunes en porte quelques critères. Pour les observateurs que nous sommes, il est impossible de rester sourds à la colère et aux difficultés du quotidien du plus grand nombre, et évidemment, l’action publique doit être orientée vers les plus fragiles d’entre nous.
Cela est une évidence. De même qu’il est une évidence que le dialogue entre les mamamouchis et le petit peuple de sans-dents doit être modernisé afin de s’adapter aux besoins d’expression actuels.
Il ne faut pas moquer la colère populaire parce que parfois elle manque de mots. Il faut au contraire l’aider à s’exprimer, car tant que l’on peut poser les mots sur les maux, alors la violence peut être endiguée.
La violence arrive souvent quand les gens n’ont plus les mots nécessaires.
Il faut logiquement expliquer la complexité de la situation.
Le mouvement des gilets jaunes rend la France économiquement plus vulnérable, et dire cela ne constitue pas une critique du mouvement ni un jugement.
Factuellement, ce mouvement signifie que les contribuables ne veulent plus payer. Cela vous renvoie donc directement au premier point de l’analyse de Natixis. « Parce que la pression fiscale est déjà si forte qu’il n’est plus possible de l’accroître. »
La solvabilité de notre pays et la confiance des créanciers sont assises essentiellement sur la capacité du gouvernement à lever l’impôt nécessaire pour assurer le remboursement de la dette. Si les marchés pensent que l’État ne pourra plus lever l’impôt alors… nous aurons un gros problème et nous ne trouverons plus d’investisseurs pour nous prêter de l’argent pour nos fins de mois.
Certes, la France des gilets jaunes ne veut plus payer, mais il y a toute une autre France, celle qui reçoit aides et subventions, qui n’a pas l’intention de renoncer à ses revenus de subsistance. Sans opposer, nous sommes tous un peu des deux. Comme je le dis régulièrement, quand on paye les taxes, elles sont trop chères, quand on sauve votre gamin à 4 heures du matin gratuitement à l’hôpital, on est tous pour la solidarité.
Les choses ne sont pas manichéennes.
Sauf que notre incapacité à réduire la dépense publique, et nous en sommes tous des bénéficiaires à un moment ou à un autre, nous renvoie au second point de l’analyse de Natixis : « Parce que le goût de la population pour les dépenses publiques est si fort que les gouvernements renoncent à les réduire. »
Alors autrefois, nous aurions fait fonctionner la planche à billets, et nous aurions terminé par une énorme dévaluation qui aurait ruiné tous les épargnants. Aujourd’hui, nous ne le pouvons pas, car nous n’avons plus notre monnaie, mais que nous dépendons de la BCE qui gère la politique monétaire pour l’ensemble de la zone euro.
Natixis conclut de façon pudique et prudente de la manière suivante : « Cette situation où un défaut sur la dette publique est en théorie possible apparaît peut-être dans certains pays de la zone euro comme la France et l’Italie. »
La France est l’Italie sont donc les deux pays en situation de faiblesse.
Nos compatriotes ont la furieuse impression d’être pris pour des imbéciles. Peut-être est-il temps de les estimer et de leur expliquer les complexités auxquelles nous sommes collectivement confrontés et auxquelles nous devons trouver des réponses collectives.
Cela veut dire très concrètement qu’il faut que nous choisissions ce que nous voulons faire croître comme dépenses et ce que nous souhaitons faire décroître.
Il apparaîtra alors à tous l’ampleur de la tâche, car quoi que nous fassions, en restant dans l’euro ou en sortant, il n’y a aucune bonne solution dans le sens où il n’y aucune solution indolore.
Il faut faire apparaître l’ampleur de la tâche et responsabiliser chacun.
Cela fait des années que nous avons posé ce constat en résumant les choses en disant que les conséquences de la faillite ou les conséquences de la politique à mener pour éviter la faillite sont sensiblement les mêmes.
Il y a une différence tout de même de taille. En cas de faillite, c’est comme en Argentine ou au Venezuela. Tout s’arrête brutalement et le chaos peut vite survenir. Personne n’y a intérêt. Pourquoi ? Parce que plus personne ne prêtant à votre pays, et les revenus n’étant pas suffisants pour payer toutes les dépenses, il faudrait dans l’instant trouver environ 100 milliards d’euros d’économies… dans la seconde pour assurer la continuité de fonctionnement de notre pays. Ce serait une réduction très violente. Presque ingérable. Impossible en réalité sans dégâts sociaux considérables.
En évitant la faillite, l’idée c’est d’augmenter les taxes et de réduire les dépenses… Évidemment, c’est douloureux. Évidemment, cela fait des dégâts sociaux, mais moins que dans la première hypothèse de la faillite brutale. En plus, cela peut être fait par « itération » comme en Grèce, où chaque année on baisse un peu plus les retraites et on augmente un peu plus l’essence. C’est très douloureux, mais… la Grèce ne s’est pas totalement effondrée dans le sens où elle n’est pas tombée dans un chaos de type argentin ou vénézuélien. Ce n’est pas une perspective enthousiasmante, mais c’est peut-être moins funeste qu’un effondrement total.
Nous n’avons jamais voulu payer le véritable prix de nos dépenses. Si la France n’avait pas eu recours à l’endettement et que nous avions toujours payé chaque année le véritable prix de nos dépenses, les gilets jaunes seraient sortis dans la rue depuis plusieurs décennies pour dire que cela suffisait.
L’heure du paiement de l’addition vient de sonner, et ce sera pour tous un moment pénible.
Paradoxalement, les Français comprendraient sans doute mieux les choses en expliquant simplement que l’enjeu est d’éviter la faillite, pas de faire de la fiscalité écologique, alibi de communication pour rendre l’impôt « populaire » et « acceptable ».
La question qui vient généralement en tête à ce niveau du raisonnement, c’est que se passerait-il si on ne payait pas la dette. « Yaka » pas rembourser. C’est tout à fait possible, je dirais même qu’il n’y a rien de plus facile techniquement. Nous verrons ça demain !
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !
Charles SANNAT
« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
Pour m’écrire charles@insolentiae.com
Pour écrire à ma femme helene@insolentiae.com
« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes » (JFK)
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »
Source Natixis ici
Le coût dont vous parlez concerne seulement les nouveaux emprunts, non ? Pas les existants !
Ce qui m’étonne venant de vous , c’est que je ne trouve nulle part , l’économie que nous pourrions ,déjà, faire au niveau de l'(état et de tous nos élus, qui vivent grassement et dépensent à tout va. C’est facile de faire avaler la pilule au peuple pendant que nos élus se gobergent. C’est juste mon avis.
D’accord avec vous, mais je pense quand même qu’il faudrait éviter de dire « santé gratuite ».
Si on fait le total des charges patronales + charges salariales + csg + crds + mutuelle + ce qui n’est pas remboursés ( exemple forfaits sur consultation + médicaments), on ne peut pas dire que nous avons la santé gratuite.
Pouvez vous m’expliquer pourquoi la France emprunte de l’argent a des Banque privees, alors qu’avant les accords de Pompidou cela n’existait pas….? Et L’evasion fiscal de plus de 80 billiards d’euros en France ….Grace aux traiter de UE qui laissez la libre circulation des capitaux en France en europe et hors zone euros sans controls.. explained moi…on me peur pas nous faire payer sans etre parcimonieux et equitable.
Tous les francais doivent payer leurs impots…TOUS.
Pad seulement les sans dents. Merci de m’eclairer.
Il y a une solution pour récupérer des centaines de milliards sans augmenter les impôts c’est de récupérer les centaines de milliards de fraude fiscale ne serait-ce que sur 10 ans.
Bonjour et merci pour vos explications.
Certes nous bénéficions de garde fous sociaux – du moins une partie des contribuables – et des services publics plus ou moins actifs mais présents.
Depuis 40 ans, les personnes élues ont surfé sur la gestion immédiate de l’état sans trop de vagues mais sans vision à long terme.
Depuis 40 ans, la real politique cantonne le contribuable à un rôle de spectateur d’options politico économiques à géométrie variable. Ou plutôt invariable dans l’échec programmé.
Une entreprise gérée comme l’état ne durerait pas 24 h.
Pour conclure, nous savons notre mode de gouvernance issu du même moule, issu ou plutôt imposé. Les raisons sont évidentes, le contribuable n’est pas un imbécile.
A lire si ce n’est fait: Utopies réalistes de Rutger Bregman
Bonne journée
C’est interessant de voir l envers de la situation avec la perspective de la dette.
Justement celle ci a été créé « artificiellement » par paresse successive des differents gouvernements et surtout pour engraisser les « zinvestisseurs »… depuis la fameuse loi de janvier 1973.
J’ai du mal â croire qu avec un peu de rigueur (la vrai et pas l ersatz de la gauche d il y a quelques années.) Les 3 ou 4 points de déficits moyens annuels n’eu pas pu être combler avant d’arriver à 100% de dettes vs le PIB.
Ne rien rembourser. .. pas possible. Restructurer la dette et selectionner correctement les créanciers vertueux et ceux qui se sont gavés honteusement toutes ces années, par ex en empruntant a la BCE à taux quasi nul et en « revendant » aux États à quelques pourcents! De l argent trop facilement gagné par ces paresseux d investisseurs ! Au fait, c était qui les fénéants?
« que se passerait-il si on ne payait pas la dette ? »
L’Islande l’a fait et a réussi…
Mais il faut surtout remercier :
– G. Pompidou qui a abrogé le système de refinancement de la France en interne (hors banques privées).
– F Mitterand qui a consciencieusement contribué à la dégringolade par des dépenses somptuaires.
Bonjour Charles.
Laissé moi vous compter Une belle histoire.
Il était une fois en amérique centrale un petit pays qui s’était trop endèté. il due choisir entre supprimer l’éducation nationale ou son armée.
Il choisi de supprimer l’armée.
Et devinez quoi… il ne fut plus endetté et n’a depuis jamais envahi par ses voisin.
Cette histoire est autentique , c’est celle du costa rica.
Comme dit le dicton: quand on veux, on peut.
Très bonne analyse de Natixis et merci pour vos commentaires éclairés Charles mais Natixis reste une banque et en tant que telle ne fait aucunement allusion aux très riches de notre pays et pas seulement, qui ne paient pas les impôts qu’ils devraient payer, qui captent une grande partie des richesses et qui comme telle est une banque des riches qui planquent leurs richesses dans les paradis
fiscaux. Dans toutes les epoques, les riches sont devenus riches en asservissant le peuple un point c’est tout, et cela se termine mal, Nous avons une carte à jouer en taxant le luxe, les opérations boursieres, les oeuvres d’art qui sont detenues par qui, pas par les pauvres, les yachts, les pollueurs, etc etc car en créant un fossé entre les très riches et le reste de la population nous n’en sortirons pas. L’Etat n’a t’il pas sa responsabilité lui qui peut se targuer d’avoir le plus riche salarié actuellement mis au pain sec et à l’eau au Japon, qui octroie des primes indécentes à des footeux qui planquent leur fric à l’etranger etc etc Au secours réveillez vous les Elus du peuple et arrêtez d’accueillir des migrants qui viennent grossir les restos du coeur dont les beneficiaires ne cessent de croître.
Si la FRance est en situation de faiblesse, pourquoi alors se met t’elle a accumuler des bons du tresors US, on en aurait pour 100 miliards je pense avoir lu ça quelque part.
les us font appels a leurs aliés larbins pour les soutenirs, vu que la russie et la chine se désengagent et achétent de l’or
Excellent papier! Une superbe base pour faire de la pédagogie. Et ce pays en a tellement besoin… tant la propagande et la manipulation l’ont déformé.
En France, des sociétés privees françaises font fortune sur le secteur public
Par conséquent sur la dette publique .
Donc l argent n est pas perdu pour tout le monde
Faire fortune sur un dette publique c est inadmissible
BONJOUR .Limiter les dépenses Publiques,c’est souvent annoncé par les décideurs.Il faudrait que ces braves dirigeants montrent l’exemple,dans un premier temps.Ensuite avoir le courage politique,de faire payer les multinationales,qui usent d’un chantage lamentable,en menaçant de fermer boutique,si on les oblige à payer leurs impôts.
Vous l’avez dit en introduction, il faut retrouver le droit de battre monnaie: revenir sur la situation avant la loi du 6/1/1973.
Tous nos problèmes économiques découlent de cette loi. Mais nos maitres les banquiers privés ne laisseront jamais faire ça. D’ailleurs on en entends jamais parler, c’est pourtant la cause racine de notre endettement.
Charles, un petit cours sur la création monétaire s’impose, les sans dents ont le droit de savoir…
Si la France emprunte si facilement c’est bien parceque ses creanciers savent qu’ils ne prennent pas de risque, l’Etat peut tondre la population sans limite.
D’accord avec vous que c’est une idiotie totale d’aller parler écologie pour rendre l’impôt populaire.
Mais le fond du problème, c’est que les petits paient proportionnellement plus que les riches, et c’est cela qui est inacceptable. Le principe d’équité est pourtant sous-entendu dans notre devise.
Nous accepterions plus volontiers de nous serrer encore plus la ceinture si certains n’en étaient pas dispensés.
La France et l’Italie? Pas l’Allemagne (target2), les USA, le Japon et tous les autres? Les multinationales y compris les GAFAM ne sont pas sur endettées? « Les états peuvent faire faillite… ». C’est arrivé une multitude de fois dans le passé. Contrairement à ce qu’on dit, nous payons pour avoir des services publiques. Si je termine à l’hôpital à 4 heure du matin, c’est que je l’ai payé… et mon voisin aussi. N’oublions jamais que des dépenses publiques finissent toujours en recettes privées. N’oublions jamais que les grosses recettes privées sont « exilées » ou revendues… en obligations d’état.
Bonjour !
Mon avis de « séditieux » :
1) Stop à l’évasion fiscale
2) Tout le monde paye l’impôt
3) On remet l’ISF
4) On arrête l’immigration
5) liste non exhaustive
Bonne journée…
@adalberon Allez voir les niveaux de dettes publiques tres bas en europe du nord, y compris dans les pays tres socialise type suede danemark et vous verrez que c’est moins la faute des banques privees et plus un probleme de gestion des finances publiques, et d’une monnaie unique construite pour des peuples de fourmis et pas de cigales…
Cependant, il faut voir que si la France s’endette depuis 40 ans, d’abord modérément les 20 premières années, puis en accélérant les 20 suivantes et surtout depuis 2008, c’est parce que la démographie ne permet plus de tenir les systèmes par répartition sans une croissance économique plus forte. Or comme a été fait le choix de la désindustrialisation dès 1997, sur injonction européenne pour permettre la création de l’€, seule la dette permet de maintenir une demande solvable dans le cadre du chômage de masse, de la rétraction des salaires réels et de la baisse des taux de marge dans l’économie réelle. Nous sommes dans une spirale déflationniste dont l’UE est la grande responsable. Souvenons-nous de Solon et de la création de la drachme : annulation des dettes, création d’une nouvelle unité de poids (monétaire), réorganisation politique de la Cité et création du corps des hoplites pour mettre au pas les créanciers récalcitrants. Et ce fut le début de la puissance athénienne !
Bonjour,
Et quid du fait que cet argent est surtout virtuel, puisque essentiellement scriptural, et donc adossé à RIEN ?
Maurice Allais (prix Nobel d’économie en 1988, jamais invité dans les médias bien entendu) expliquait : « Dans son essence, la création monétaire ex nihilo actuelle par le système bancaire est identique, je n’hésite pas à le dire pour bien faire comprendre ce qui est réellement en cause, à la création de monnaie par des faux-monnayeurs, si justement condamnée par la loi. Concrètement elle aboutit aux mêmes résultats. La seule différence est que ceux qui en profitent sont différents. »
Et Lord J. Stamp, ancien directeur de la Banque d’Angleterre (de 1928 à 1941) ajoutait : « »Le système bancaire moderne fabrique de l’argent à partir de RIEN. Ce processus est sans doute le tour de passe-passe le plus étonnant jamais inventé. »
Quant à Henry Ford, créateur de la marque automobile du même nom, il affirmait : « Si les gens de cette nation comprenaient notre système bancaire et monétaire, je crois qu’il y aurait une révolution avant demain matin « .
Bonne réflexion et bonne journée
Vous écrivez : » Comme je le dis régulièrement, quand on paye les taxes, elles sont trop chères, quand on sauve votre gamin à 4 heures du matin gratuitement à l’hôpital, on est tous pour la solidarité ».
Désolé de vous contredire.
Pour certains il n’y a rien de gratuit.
Les prélèvements de la cotisation « Maladie », de la CSG, de la CRDS, et de la CSA, vous en faites quoi ?
Personnellement cela représente en 2018, 9.45% de mes revenus constitués uniquement de pensions de retraite et je ne compte pas les cotisations / mutuelle !!!
De plus je vous avoue être aujourd’hui très surpris de votre exposé et de son orientation alors qu’il n’y a pas très longtemps vous en avez, sauf erreur de ma part, publié un intitulé « MAIS OU PASSE NOTRE POGNON ? »
Et c’est la seule et unique véritable question que nous devrions nous poser tous ici !!!!
ce n’est pas 100% du pib mais 500% du budget ne confondons pas le chiffre d’affaire de la boite avec le salaire du patron
Bonjour,
Oui… L’économie c’est complexe, bla bla bla et sortir de l’UE
ne résoudrait pas tout nos problèmes d’un coup de baguette magique, bla bla bla… Parce que la dette et tout ça… Il reste que sortir de L’UE nous permettrait de commencer à faire des choses allant réellement économiquement dans notre sens et ça c’est un début très simple !
Et oui ! Nous allons galérer plusieurs années à tenter d’effacer les effets de l’Euro et des lois mortifères que l’UE nous a imposées. Mais, reculer devant la difficulté est la dernière chose à faire, si nous voulons sauver notre peau !
Bonne journée !
En même temps, il y a un moyen simple de faire 35 milliards d’économies et de virer 265000 fonctionnaires sans aucune conséquence sur le service public : il faut supprimer l’armée. Alors bien sûr, il faut que les autres pays fassent pareil, il faut des accords internationaux au niveau mondial, mais ça c’est le problème des politiques. Je suis persuadé que 99% des habitants de cette planète sont pour la paix. En fait nous sommes emmerdés par les 1% qui ont le pouvoir, et qui veulent le garder…
L’argent (les banques centrales) c’est le sang des peuples et des nations, il (l’argent) doit appartenir au bien commun et être au service de TOUS; comme le sang irrigue tous les organes (les différents pays) d’un corps humain pour qu’il soit en bonne santé.
En aucune façon, il ne doit appartenir au bien privé,
source de tous les maux de l’humanité.
Sans ce changement fondamental, il n’y a rien à attendre des instances nationales et internationales.
Bonjour
@Bonanza entièrement d’accord
Quelques réponse dans ces publications
La cleptocratie française
les planqués de la république (dossier IFRAP)
les intouchables de l’état
Pilleurs d’état
La caste
Il y en a bien d’autres. Pour info il n’y a aucun pays ou un ancien président coûte autant que ce qu’il coûte en france.
Cordialement
Il faut commencer par récupérer l’impôt sur les exilés fiscaux ( sur les revenus français )notamment au Portugal et au Maroc en dénonçant les conventions fiscales qui sont faites pour éviter la double imposition et non pas pour la non imposition dans les deux pays. Rien qu’au Portugal ils sont environ 50 000 français dont une grande partie de retraités qui seraient imposables sur leurs retraites….
Je pose ça là, si jamais vous y voyez une piste d’économie…
Je partage l’avis d’Eric83 ! On remet l’ISF, on affecte les 40 millions prévus pour 1 nouveau CICE dans le Budget 2019, on lutte vraiment contre la fraude et l’évasion fiscale (y compris au sein m^me de l’UE) ça sera déjà 1 bon début … sinon : Révolution !
Gil et Bonanza : 100 % d’accord avec vous ! Pour les sans dents l’hôpital n’est pas un cadeau de l’état, nous participons à son financement. En 2019, une augmentation de 40 % des mutuelles est prévue….
DenisDenis : quant à supprimer l’armée, peut être, mais alors il ne fallait pas nous remettre dans l’Otan… Nous payons deux fois : notre armée et celle de l’Otan.
Faillite de la France? Impossible si le pays sort de l’Euro et retrouve avec la Banque de France son prêteur national en dernier ressort. Tout passe par le recouvrement de l’indépendance, notamment monétaire, et le rejet des marchés qui sont devenus nos proxénètes depuis l’ère Pompidou. La faillite, c’est pour ceux qui s’accommodent d’une monnaie qu’ils ne maîtrisent pas.
Je pense que pour une fois et c’est rare vous êtes à côté de la plaque. La dette de la France vient uniquement de la loi du 3 janvier 73
aka Pompidou Giscard. Avant pas de dettes après l’engrenage des intérêts.
« quand on sauve votre gamin à 4 heures du matin gratuitement à l’hôpital, on est tous pour la solidarité ».
Dites moi et donnez moi le chiffre mensuel que vous payer comme cotisations/Assurances maladie / Sécurité Sociale / Mutuelle/ complémentaire etc…Vous et nous payons largement (royalement) pour que vous/votre/vos gamins soient soignés « gratuitement » (lol) à l’hôpital….. rien n’est gratuit Mr Sannat dans notre société !! RIEN…
Entièrement d’accord avec Gil et Bonanza. 4 anciens présidents à entretenir plus toutes les retraites des députés, plus tous les députés en fonction plus nombreux en France petit pays qu’aux Etats -Unis.
Il faudrait déjà que l’état réduise drastiquement son train de vie, car le mauvais exemple vient d’en haut, avant de demander aux petits de se serrer toujours plus la ceinture jusqu’à l’étouffement.
Nous avons beaucoup perdu avec l’euro. Il suffit de se rappeler les prix de ce que l’on achetait en franc et de comparer aujourd’hui, ainsi que les salaires de l’époque et d’aujourd’hui. Exemples, un camembert à 3,50 fr, aujourd’hui 2,50 euros (16,40 fr), une paire de chaussures 50 fr, aujourd’hui 30 euros (196,79 fr). Les salaires n’ont ni triplés, ni doublés, enfin pour nous, les sans-dents. Le pouvoir d’achat depuis l’euro s’est réduit comme peau de chagrin. Les entreprises ferment sous le poids des charges ou bien délocalisent, de moins en moins de gens travaillent pour entretenir un nombre croissants d’assistés ; ça ne peut donc que mal se terminer.
Après je comprends la logique du gouvernement Macron avec cette hausse de taxe sur le carburant. En effet, si le gouvernement augmente les taxes, c’est pour que la rente financière reste dans le pays de consommation avant que le renchérissement des cours du pétrole n’en transfère les fonds vers les pays extracteurs richement dotés .
En gros, l’objectif, Macron veut capter les capitaux que constitue cette hausse (le différentiel) avant les pays de l’Opep. Sur plan tactique, effectivement étant ce qu’il y a de mieux pour les français. Mais rare sont les citoyens qui comprennent les mécanismes financiers du gouvernement dont les taxes sont des leviers. Si Macron cède, les français trinqueront 2 fois plus à moyen terme car on aura perdu des capitaux. Le truc étant que la population ne comprend pas que les taxes sont aussi des leviers en plus d’être un prélèvement. La population ne perçoit que le côté prélèvement immédiat d’une taxe. D’où les incompréhensions entre le gouvernement et la population qui se terminent pas des manifestations et où la passion l’emporte sur la réflexion et la raison…
Tres didactique !!!!
L endettement a commence quand ?
Pourquoi ?
A combien se monte l evasion fiscal ??
Que pensez de l optimisation fiscal ??comment y remedier ???
A combien se monte l interet de la dette ?
A combien se monte la totalite de la fiscalite sur les particuliers et les entreprises ??
Les agences de notation s inquietent !!!!
A quoi sert l impot ?
Pourquoi s inquietent elles ???
J’aimerais que l’on m’explique : la France possède de très importantes réserves d’or. Réserves qu’elle pourrait revendre pour rembourser sa dette. Comment avec une telle réserve pourrait-elle faire faillite ???
Ensuite elle devrait évidemment gérer ses dépenses pour éviter l’émergence d’une nouvelle dette car bien évidemment il n’y aura plus de quoi se sortir de l’embarras . .
Décidemment, qu’est-ce qui vous dérange dans ce commentaire qui ne passe pas ? Ou que vous semblez bloquer.
Quatre décennies de mauvaise gestion par des bandes successives d’incapables …. qui sont les coupables ?
Je vais vous aider : les électeurs ! C’est tellement plus facile dans ce sens.
Il paraîtrait aussi que le crédit à la consommation se porte bien en France (banques en ligne). Donc bientôt nous pourrons lire : le surendettement et sa spirale infernale (ça s’en va et ça revient …).
Vous oubliez de (re)parler de l’ISF. Oui, nous savons, cela ne rapporte pas grand-chose ou si peu (358 000 foyers fiscaux). Sauf ceux qui y sont (étaient) soumis se moquent du pouvoir d’achat. Même qu’ils seraient heureux de voir le litre du carburant à 5 euros. Les routes seraient « dégagées ».
Vous écrivez : « il faudrait dans l’instant trouver environ 100 milliards d’euros d’économies… » !
JE les ai trouvé (ou une partie) !!!
La fraude fiscale s’élèverait à 100 milliards d’euros en France (il suffit de taper cette simple phrase pour trouver les liens). Une augmentation de 20 milliards par rapport à l’estimation donnée en 2013. Comme quoi tout augmente !
Aujourd’hui enfumage et dépeçage (des gueux) sont les deux mamelles des politiques, alors vive « taxagogo » !!!
PS : Il paraîtrait que LREM est actuellement visé par une enquête sur l’origine de 144.000 euros de dons.
BOF ! Une broutille.
Il semblerait que le CANADA ait réussi il y a une 20 aine d’années à rembourser complètement sa dette d’état. Savez vous comment il a procédé et en combien de temps cela c’est fait. Est il toujours sans dette actuellement?