Derrière l’histoire autour de Saad Hariri, Premier ministre libanais en fonction mis littéralement aux arrêts par les Saoudiens lors d’un voyage officiel, se cachent également des histoires de gros sous, de corruption et de détournements de fonds monumentaux. Il y a aussi évidemment des enjeux politiques et diplomatiques très forts avec une ambition évidente de déstabilisation du Liban où certaines factions (notamment celle d’Hariri) sont très proches de l’Iran, ennemi juré des Saoudiens.
Dans tout cela, quelques centaines de Français font les frais de la grande politique et encore, ils ne sont pas les plus mal lotis car l’intervention de l’Ambassade de France a permis de rapatrier nos compatriotes que l’on a pu sortir de l’enfer saoudien alors que pour des milliers de travailleurs étrangers, réduits à l’état d’esclave car les papiers sont confisqués à votre arrivée par les autorités, l’enfer saoudien s’est refermé sur eux.
Tant qu’ils doivent de l’argent, ils ne peuvent pas partir…
Avec la crise économique qui sévit là-bas, ce sont des milliers de travailleurs qui ont été remerciés et qui restent coincés en Arabie saoudite.
En attendant, Saad Hariri doit quelques 15 millions d’arriérés de paiement à ses salariés français.
Affaire à suivre.
Charles SANNAT