Avec les évolutions sociétales, les critères d’obtention des crédits immobiliers évoluent également considérablement.

Si avant il y avait la sacro-sainte règle des 33 % de taux d’endettement accompagnée d’un CDI afin de rassurer définitivement le banquier sur votre capacité à lui rembourser le crédit, ce n’est plus franchement le cas aujourd’hui.

Par exemple, si vous enchaînez les CDD ou les contrats précaires depuis plus de 24 mois, vous pouvez obtenir un crédit, ce qui est une grande avancée par rapport à il y a encore une dizaine d’années, mais cette avancée en dit très long sur le recul des droits sociaux et de la sécurité de l’emploi qui devient de plus en plus l’exception alors qu’avant elle était la règle.

On apprend d’ailleurs incidemment que désormais 87 % des embauches en 2017 étaient des CDD d’une durée moyenne de… 46 jours ! Pas brillant donc.

Le taux d’endettement de 33 % est désormais de plus en plus complété ou corrélé au RAV, qui est le reste à vivre, notion qui va au-delà d’un taux d’endettement de 33 % et qui, pour le coup, peut handicaper certains emprunteurs. En effet, vous pouvez avoir un taux d’endettement de 33 %, mais si votre reste à vivre est de zéro parce que vous dépensez tout, il est du « devoir » du banquier de vous refuser le crédit.

Pour obtenir votre crédit, en réalité, c’est assez simple à défaut d’être facile.

La logique ?

Le banquier veut être sûr de votre sérieux, qui est la base de votre capacité de remboursement.

Si vous épargnez 250 euros tous les mois en payant votre loyer de 500 euros, alors vous n’aurez pas de problème pour rembourser un crédit dont le montant serait de 600 euros.

Il faut également préparer votre dossier en prenant en considération les surcoûts liés à la propriété comme les charges de copropriété ou d’entretien, sans oublier les taxes foncières. Mis bout à bout, cela représente souvent plusieurs centaines d’euros chaque mois que, souvent, les acquéreurs oublient de prendre en compte dans leurs simulations, ce qui explique les refus de crédit.

Charles SANNAT

Source Le Télégramme ici

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