Le dossier de janvier “Comment construire votre bunker comme les milliardaires, les milliards en moins ?” est disponible en téléchargement dans vos espaces lecteurs ici.
Pour ceux qui veulent aller plus loin et qui veulent s’abonner, tous les renseignements se trouvent ici.
Les problèmes de logements sont une affaire bien trop grave pour raconter n’importe quoi, et la fondation Abbé Pierre est outrancière dans les chiffres avancés et cela ne rend service à personne.
En annonçant presque 4.2 millions de mal-logés en France la Fondation Abbé Pierre est totalement contre-productive dans le message qu’elle passe aussi bien à l’ensemble de la société que, plus grave aux pouvoirs publics, qui font semblant de les écouter, et s’empressent chaque année de ne rien faire.
Nous sommes d’accord sur le fait de prendre en compte les gens sans domicile fixe, les SDF soit 330 000 personnes.
Nous sommes d’accord pour prendre en compte les personnes qui résident en chambres d’hôtel soit 25 000 personnes.
Nous sommes d’accord pour prendre ceux qui habitent dans des habitations de fortune soit 100 000 personnes.
Nous arrivons au chiffre qui est déjà terrible de 455 000 personnes.
Après c’est du remplissage et de l’effet loupe pour rendre les choses encore plus grave.
Par exemple les personnes en hébergement contraint chez des tiers, ne sont ni SDF, ni mal-logés forcément, ni SDF. La définition de la fondation Abbé Pierre est la suivante pour cette catégorie : “Ce groupe comprend un noyau dur (personnes de 17 à 59 ans hébergées par des personnes sans lien de parenté direct, qui n’ont pas les moyens de décohabiter) ainsi que les plus de 25 ans contraints, après une période de logement autonome, de revenir habiter chez leurs parents ou grands-parents faute de logement autonome, et les personnes de plus de 60 ans hébergées chez un tiers sans lien de parenté direct. À ce périmètre,
semblable à celui des éditions précédentes défini par l’Insee, sont ajoutés les enfants non-étudiants de plus de 25 ans chez leurs parents qui n’ont encore jamais décohabité, souhaiteraient le faire mais n’en ont pas les moyens.”
Cela n’a strictement rien à voir avec du mal-logement. Rien.
Là encore il ne faut pas tout confondre.
Pour le surpeuplement voici la définition de cette catégorie : “Ménages auxquels manquent deux pièces par rapport à la norme de peuplement. La norme de peuplement est la suivante : une pièce de
séjour pour le ménage ; une pièce pour chaque couple ; une pièce pour les célibataires de 19 ans et plus ; et, pour les célibataires de moins de 19 ans : une pièce pour deux enfants s’ils sont de même sexe ou s’ils ont moins de sept ans ; sinon, une pièce par enfant.”
Le mal-logement ce n’est pas d’avoir 3 enfants dans la même chambre, à un moment il faut redevenir raisonnable.
Le mieux est toujours l’ennemi du bien.
A trop en vouloir, on finit par ne plus arriver à rien. Les HLM actuels ont des normes telles de conforts, que l’on en construit plus !
La réalité c’est qu’il n’y a pas du tout 4 millions de mal-logés.
Il y a 455 000 personnes réellement dans une situation catastrophique et c’est ceux-là qu’il faut aider.
Un mauvais toit est mieux que pas de toit du tout.
Charles SANNAT
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »
Et pendant ce temps, tous les villages sont à vendre.
Le mal logement,il y a les chiffres, les définitions et le vécu : toutes ces choses n’ont rien à voir les unes avec les autres.
C’est une façon de forcer les SRU dans les communes moyennes afin de dégager les bunker bourgeois de la fange qui les envahit.
Raison pour laquelle Attal étale le problème et élargit les SRU aux classes moyennes, afin de rendre le package plus glamour dans les campagnes “poubelles”
Question bête : Combien, à votre avis, gagne le Président de l’Association ? … Vous seriez surpris !
Il y a encore des SDF? Macron aurait-il menti durant sa campagne de 2017 en affirmant qu’il n’y en aurait plus un an après sa prise de fonction?
Etonnant, cet article assez réactionnaire. Le mal logement, ce n’est pas un peu aussi, voire beaucoup, un logement mal chauffé, en mauvais état, voire limite insalubre ???
En lisant tout cela, je m’interroge…. Notre garçon de 21 ans n’a rien d’un individu exceptionnel, mais il a suivi une filière professionnelle, il a un BTS de frigoriste, secteur où le chômage n’existe pas, il travaille en CDI, gagne très correctement sa vie, habite en appartement, (sa boîte est à 110km de chez nous) et vient nous voir les week-ends où il n’est pas d’astreinte.
Il a fait délibérément le choix d’avoir un travail, en plus intéressant et dans un secteur porteur.
Alors, que l’on m’explique pourquoi on glande encore à 25 ans chez papa-maman. Souvent d’ailleurs avec des études à la con !
Je crois aussi que notre société a fabriqué une sacrée flopée de branleurs. Parce qu’à 25 ans, si t’as encore rien foutu de ta vie, c’est grave. Et je ne parle pas “d’enrichir un patron”, mais de s’être levé le derche et d’avoir une vraie expérience de vie, porte ouverte à nos désirs ! Évidemment, après, il faut s’arracher, c’est ce qu’on appelle le goût de l’effort ! Curieusement, je crois que ça manque à beaucoup….
“Un mauvais toit est mieux que pas de toit du tout.”
Certes, mais est-ce davantage un “bon” logement qu’un “mal” logement ?…
Bonjour Charles,
je suis en général en phase avec la plupart de vos articles, que j’adore lire chaque jour.
Toutefois, pour un fois, je suis en désaccord avec vous sur la question du mal logement. Travaillant avec des personnes en situation difficile (personnes bénéficiant d’une mesure de tutelle ou curatelle), je suis régulièrement confronté aux problématiques que vous développez, notamment la cohabitation forcée. De mon point de vue, cette situation est une vraie problématique du point de vue du logement, car les cohabitations forcées peuvent aboutir à des abus de toutes sortes (vol, violences physiques ou financières….). Travaillant dans ce secteur depuis plus de 10 ans, j’ai assisté à des choses vraiment moches. De mon point de vue, c’est une vraie problématique avec des possibilités de mise en danger avérées. Le besoin de sécurité fait partie des indispensables, des bases. D’ailleurs, dans la pyramide de Maslow, il est juste au dessus des besoins physiologiques, qui constituent la base du socle. Ce besoin n’est absolument pas rempli quand on dépend d’un tiers pour avoir un toit sur sa tête. Après, cela est peut être simplement une question de définition.
C’est un plaisir de pouvoir échanger!
Bonne journée
Faut bien que la fondation entretienne son business et donc sa visibilité
Et ça continue encore et encore , c’est que le début d’accord…..️
Moi j’ai des potes qui ont choisi de vivre en tiny-house, sur un grand terrain où poussent plein de légumes! Et ils se démerdent pour avoir l’eau, l’électricité, etc…
Ils devraient rentrer dans ces statistiques du coup ! MDR 🙂
Mal logés, peut-être, mais tellement bien à la campagne, loin de ces problèmes “urbains”…
et encore, une grande partie des sdf sont des clandestins sans droit à être en france.
Est ce que les migrants sont comptabilisés dans le constat de la fondation Abbé Pierre, un exemple, un Afghan, il y a 2 ans, arrivé en France sans papiers, régularisé, au titre du regroupement familiale, fait venir sa famille, sa femme et 9 filles, il réclame un logement adapté et naturellement tout ça à nos frais.
Est ce que les “gens du voyage” dans leurs super mobil homes tirés par leurs puissantes Mercedes subissent de mauvaises conditions d’habitat ?
Sont ils à plaindre?
Les Français sont des gens curieux : Quand ils manquent de pauvres à loger dans de mauvaises conditions, ils en importent à tour de bras la plupart sans papiers et entrés en fraude . Dans ce cas on n’est pas près de voir le bout . . .
Si on a la chance d’étudier et de travailler ou mieux de travailler jeune (les études sont souvent une perte de temps et d’argent) là où l’on a grandi, autant rester chez ses parents tout en épargnant de quoi acheter son logement ou investir. C’est là que l’on constate qu’avoir grandi en zone touristique peut être source de frustration : pas moyen d’acheter aux prix des résidences secondaires pour parisiens fortunés.