En 2018, en raison des liquidations judiciaires prononcées, ce n’est pas moins de 50 185 dirigeants d’entreprises qui se sont retrouvés au chômage sans indemnités ni droits puisqu’un mandataire social, s’il paye des charges très élevées, n’a droit à aucune couverture ni assurance chômage avec tous les drames humains que cela peut entraîner.

Vous entendez d’ailleurs très peu parler des suicides chez les petits patrons…. nettement plus de ceux dans la police !!

Liquidation judiciaire

Côté chiffre, « 75 % des dirigeants en situation de perte d’emploi employaient moins de trois salariés et 17 359 parmi les entrepreneurs concernés se trouvaient à la tête d’une société dont le chiffre d’affaires était inférieur à 500 000 euros ».

Il est impératif, si l’on veut parler de compétitivité et de dynamisme économique dans notre pays, d’axer des efforts considérables sur les « petits patrons » pour la simple et bonne raison que 90 % de l’emploi est désormais dans les TPE et les PME.

Les grands groupes délocalisent… massivement et réduisent le nombre de leurs salariés. Ils encaissent l’ensemble des gains de productivité.

L’avenir de l’emploi est donc dans les petites entreprises, or c’est elles que l’on pourrit le plus la vie.

L’État, l’administration, les normes, les coûts induits par toutes ces charges, y compris le prélèvement à la source qu’aucun gérant de TPE n’est capable de faire seul, ce qui entraîne des surcoûts pour son cabinet comptable, bref, nous scions la branche sur laquelle nous sommes assis.

Il ne faut plus opposer le petit patron et les salariés. Au contraire, ils doivent avancer main dans la main et l’État doit devenir une aide, pas un problème.

Enfin, il faut faire baisser le niveau de risque lors d’un échec. Pas supprimer le risque de l’échec intrinsèque au fait d’entreprendre, mais proposer un filet minimum à ceux qui échouent.

Charles SANNAT

Source Reuters via Challenges ici

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